Affaire Pilarski : la vie de Curtis "derrière les barreaux"

Publié le par Ricard Bruno

Curtis dans les bras d'Elisa Pilarski. Il est accusé de l'avoir tué. DR

Curtis dans les bras d'Elisa Pilarski. Il est accusé de l'avoir tué. DR

Son maître, Christophe Ellul, assure qu’il est « très sociable » et veut lui éviter l’euthanasie. Pourtant selon les expertises judiciaires l’animal aurait massacré sa compagne, Elisa Pilarski, et l’enfant qu’elle attendait. Notre enquête.

Voici son numéro de matricule : 528210004730511. Accusé de meurtre, Curtis attend, « planqué », la sentence au refuge Sacpa de Bonrepos-sur-Aussonelle, en Haute-Garonne. Pour cet American Pitbull Terrier, les journées se suivent et se ressemblent dans ce que l’on pourrait appeler le couloir de la mort. Depuis son transfert au printemps dernier, le « détenu » vit à l’isolement. Confiné dans une cellule de 10 mètres carrés, les visites lui sont interdites. Un régime que l’on réserve en théorie aux prisonniers les plus dangereux. Mais là, il s’agit en quelque sorte d’un traitement « VIP », le protégeant des plus curieux et des paparazzis. Pas la peine donc, pour son maitre Christophe Ellul, de faire valoir son droit de visite. Ce dernier prend des nouvelles quotidiennement auprès des « geôliers ». Il prétend que son chien serait maltraité. Mais selon une expertise judiciaire, il ne présenterait aucun signe de souffrance physique ou mentale. Son état général serait même excellent, son poil brillant, et il aurait même pris quelques kilos depuis le début de sa détention. Reste que ce molosse est capable d’exercer 500 kilos de pression au centimètre carré, soit trois fois la force nécessaire pour briser un os humain. « La seule présence d’un humain, même sans interaction, est à l’origine de comportements moteurs excessifs, bien que visiblement non agressifs. Le comportement de ce chien apparaît mal structuré » conclut le même expert qui a pu voir Curtis récemment.

Dans l’attente d’un procès auquel il ne sera pas convié, « Cucu » comme Elisa l’appelait, vit entouré d’une trentaine d’autres chiens qu’il ne fréquente pas et de peluches qu’il a épargnées jusque-là d’après ses gardiens. Le prisonnier reste donc condamné jusqu’au verdict à s'occuper seul avec son os en plastique.

Retrouvez notre enquête dans le numéro 3734 de Paris Match, en vente dans les kiosques

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