NOUVEAU PLAN LOUP: "INACCEPTABLE" POUR LES DÉFENSEURS DE L'ANIMAL, QUI DÉNONCENT UN "CHOIX POLITIQUE"

Publié le par Ricard Bruno

Un loup gris commun (Canis lupus lupus), dans le parc animalier des Angles, dans les Pyrénées-Orientales, le 18 juin 2015

Un loup gris commun (Canis lupus lupus), dans le parc animalier des Angles, dans les Pyrénées-Orientales, le 18 juin 2015

Six associations ont dénoncé le nouveau "plan loup" pour la période 2024-2029, qui préconise notamment un nouveau statut pour le loup et une facilitation des éliminations de l'animal, pour protéger les troupeaux...

Le nouveau "plan loup" 2024-2029, présenté lundi matin par le gouvernement aux membres du Groupe national loup (GNL) est "inacceptable" aux yeux des associations de protection de la nature, qui ont annoncé leur retrait "définitif" de cette instance consultative.

"Nous avons annoncé notre retrait définitif du Groupe national loup", a indiqué Jean-David Abel, représentant de France Nature Environnement (FNE), à l'issue d'une rencontre tenue à huis clos qui a également suscité des frustrations chez les éleveurs

Potentiel changement de statut du loup

Le nouveau "plan loup" ambitionne d'"installer un nouvel équilibre", l'exécutif estimant que l'animal "n'est plus en danger d'extinction, mais qu'(...)il y a un danger réel de disparition du pastoralisme", selon une source gouvernementale.

"On a commenté le plan axe par axe et à la fin, on a dit pourquoi c'était inacceptable et on est parti", a ajouté Jean-David Abel, s'exprimant au nom de six associations de défense de l'environnement: la FNE, Ferus, Humanité et diversité, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), l'Association de protection des animaux sauvages (Aspas) et le Fonds mondial pour la nature (WWF).

Outre ces associations, le GNL rassemble des représentants du monde agricole, des élus, des chasseurs et louvetiers ainsi que les administrations concernées.

"Leur départ est regrettable. La porte reste ouverte et les contacts se poursuivront. Le processus de consultation va se poursuivre", a réagi la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge de la préparation du plan loup.

Aucune proposition des pro-loups retenue

Jean-David Abel dénonce un "choix politique" fait par les ministères de "mettre le paquet dans un plan de communication vers les acteurs pastoraux". A l'inverse, aucune des 41 propositions émises au printemps par les défenseurs du loup n'a été retenue, déplore-t-il.

"Cette instance consultative n'a plus aucun sens. Ce n'est pas nouveau que l'État écoute la FNSEA, la FNO, les chambres d'agriculture, mais à ce niveau-là de déséquilibre, on s'est dit 'on sert à rien' donc il faut que l'État assume ça", a-t-il conclu.

"L'État essaie de ménager la chèvre et le chou et il ne fait que des mécontents", a déclaré de son côté  Claude Font, secrétaire général de la Fédération nationale ovine (FNO) en charge du dossier prédation.

"On s'attendait à quelque chose de plus ambitieux en faveur de l'élevage", a-t-il souligné, estimant que "la seule avancée porte sur les protocoles de tirs".

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