La playlist intime de Brigitte Bardot sort en double vinyle...
Gainsbourg a beau lui avoir ravi (artistiquement) la belle, Jean-Max Rivière demeure celui qui offrit à Brigitte Bardot (en tandem avec Gérard Bourgeois à la musique, disparu en 2016) le plus de chansons. De ses premiers tubes 60's jusqu'à son dernier 45 tours, dédié à la cause animale, en 1982.
Logiquement, celui qui écrivit aussi pour Juliette Gréco, Françoise Hardy ou France Gall, figure en bonne place dans le nouveau double vinyle dédié à la "BB chanteuse" (1).
Avant le scandale Je t'aime moi non plus, Jean-Max Rivière fut le premier à "extorquer" des râles de jouissance à BB avec Moi je joue, titre de 1964 interdit en Syrie pour cause de final en forme de festival avec une Brigitte qui s’égosille "Oh oui! Plus fort!".
Deux titres présents sur ces disques, tout comme une flopée d’autres tubes, seule ou en duo (Gainsbourg, Distel, Despax). "Mme Bardot a choisi elle-même les titres", précise scrupuleusement la maison de disques.
"J'ai le sentiment que mon catalogue n'a pas vieilli. Harley Davidson est complètement actuel. La Madrague aussi est très jolie. Aujourd'hui, les chansons se ressemblent toutes. Elles sont chantées dans une espèce de yaourt, ça gueule dans le micro et on ne comprend rien ! (rires) Les shows télé étaient pour moi une vraie récréation, une vraie rigolade. Je faisais cela pour mon plaisir, et peut-être aussi pour prouver que j'étais capable de chanter comme j'étais capable de danser ou de jouer la comédie", témoigne immanquablement Brigitte lorsqu'on l'interroge sur sa période mélodique.
"Nous continuons à échanger régulièrement"
Outre le fait d'être l'auteur qui lui a signé 35 titres, Jean-Max Rivière peut s'enorgueillir de figurer de nos jours encore parmi le cercle restreint de ses proches.
"Même si je ne viens plus dans le Var, nous continuons à échanger régulièrement. Je n'ai plus de jalousie envers Gainsbourg. Heureusement qu'elle l'a chanté. Cela lui a donné une autre dimension, alors j'applaudis des deux mains!", confesse-t-il. Mais à 86 ans, l’auteur de La Madrague ("Sur la plage abandonnée / Coquillages et crustacés…") ne désarme pas.
"J’écris toujours. J’ai encore des textes sur mesure pour elle, dont le très intime Dans mon arche de rêve. À défaut de le chanter, je lui ai proposé de le lire, mais elle me dit qu’elle n’a plus la voix pour cela à présent…", regrette-t-il depuis son "arche" à lui, à Royan.