Les 20 meilleurs films de tous les temps, selon Vogue :La vérité avec BB ! 2ème position !
Qu'est-ce qui fait un bon film ? Une mise en scène audacieuse, de formidables interprètes se jetant corps et âme dans leurs rôles, un scénario haletant… un peu de tout ça, à vrai dire. Qu'est-ce qui fait un excellent film ? Tout ça, et un ingrédient supplémentaire, un charme qui résiste au temps et l'inscrit, peu à peu, dans la grande histoire du cinéma. Si dresser une liste des meilleurs films de tous les temps peut s'avérer être un vrai casse-tête, Vogue se prête au jeu, avec 20 favoris, qui pourraient concourir au titre de meilleurs films de tous les temps.
Metropolis de Fritz Lang (1927)
Parmi les films muets, le Metropolis de Fritz Lang est une œuvre de science-fiction incontournable, à la moralité trouble. À sa sortie, H. G. Wells (l'auteur de La Guerre des mondes) publie une critique acerbe dans le New York Times, et le juge “complètement idiot”. Fritz Lang lui-même finit par fustiger son œuvre, des années après sa sortie. Bien heureusement, son avis n'est pas partagé par tous. Conçu dans une démesure peu commune pour l'époque, le Metropolis coûte une petite fortune : son tournage est trop long, la post-production, davantage encore. Mais tous ses excès deviennent des arguments marketing pour vendre le long-métrage comme un blockbuster de science-fiction avant l'heure.
L'année de sortie n'est pas anodine. 1927 : sur les écrans, Le chanteur de jazz marque la naissance du cinéma parlant. Metropolis s'inscrit donc comme le film du crépuscule du cinéma muet, tout comme dans les derniers jours de l'impressionnisme allemand, auquel il emprunte plusieurs idées visuels, mais duquel il s'émancipe par son sujet – la ville du futur et l'urbanisme tentaculaire, entre autres. Tombé dans l'oubli, le film se voit ressuscité en 1984 par le producteur Giorgio Moroder , avec une toute nouvelle bande originale de style rock new wave qui accompagne les images du film, qui ont été colorisées.
La Vérité de Henri Georges-Clouzot (1960)
La Vérité de Henri Georges-Clouzot est un exercice de haute voltige, où Brigitte Bardot habite l'un des plus grands rôles de sa carrière : celui d'une femme jugée pour le meurtre de son ancien amant (joué par Sami Frey). Le cinéaste l'a souvent répété : c'est bien l'expérience d'avoir assisté à différents procès d'assises qui lui a donné l'idée de La Vérité, et notamment le bruit causé par l'affaire Pauline Dubuisson, jugée en 1953 pour le meurtre de son ex-fiancé. Mais devant la caméra d'Henri Georges-Clouzot, Brigitte Bardot s'appelle Dominique Marceau, dont les mœurs légères et la jeunesse participent à façonner son image de criminelle instable, jugée par un tribunal exclusivement masculin. De quoi vous passer l'envie de vivre une passion brûlante avec le fiancé de votre sœur… Si Brigitte Bardot a par la suite confié à Vogue Hommes, en 2012, qu'il s'agissait là de son meilleur film, il est impossible d'ignorer aujourd'hui les agressions subies par la comédienne sur le tournage : “Clouzot m’a tellement persuadée que j’étais cette femme de mœurs légères, cette tragédienne, que j’ai fini par y croire. Je suis devenue Dominique. Au point que des mois plus tard, j’ai voulu me suicider” a-t-elle déclaré, toujours à Vogue Hommes.