Un chien sacrifié « au nom de l’art » UNE HONTE, UN SCANDALE
En août dernier, un artiste costaricain a laissé mourir de faim un chien ramassé dans la rue lors d’une exposition. Depuis plusieurs semaines, une mobilisation internationale s’organise sur le net pour dénoncer cet acte de cruauté.
Cela ressemble à un canular et on aimerait tellement que ça en soit un. Le genre d’histoires relayées par mails qui, un matin, atterrit sur votre messagerie et vous pousse à en savoir plus. En août dernier, Guillermo Vargas, un artiste originaire du Costa-Rica, s’est fait remarquer par une scandaleuse mise en scène lors d’une exposition à Managua, au Nicaragua. L’homme, connu sous le nom d’«Habacuc», a capturé un chien errant, famélique puis l’a attaché dans une galerie d’art en le privant de nourriture et d’eau. Avec des croquettes pour chiens, il a rédigé une inscription "eres io que iees" sur le mur faisant face à l’animal. Des photos prises lors de cette manifestation circulent. Elles montrent le public visiblement indifférent au sort du chien. En effet, aucun des visiteurs ne semble être intervenu afin de faire cesser ce spectacle cruel.
Dans un premier temps, l’artiste s’est justifié en soulignant que ce chien errant, très malade, serait sans nul doute mort de faim même s’il était resté dans la rue. Sur une page myspace, fermée aujourd’hui, il a ensuite regretté son acte, précisant que « l'unique but [de son exposition] était d'attirer l'attention des autorités sur les milliers de chiens errants dans [son] pays... ». Selon lui, l’animal n’aurait été attaché que le temps de quelques photos. Il raconte qu’il voulait dénoncer l’hypocrisie de la compassion des gens et que le chien aurait reçu des soins vétérinaires et de la nourriture. On ne sait d’ailleurs toujours pas aujourd’hui si le chien est effectivement mort ou s’il est parvenu à s’échapper comme l’a précisé l’organisateur à un quotidien local.
Alertée par AHPPA, une association de protection animale du Costa-Rica, la Fondation Brigitte Bardot a réagi en contactant la directrice de la Galerie. Dans un courrier daté du 26 octobre,
elle l’interroge sur sa passivité, son manque de compassion quant au sort réservé à « un animal qui avait le plus grand besoin de chaleur humaine et d’attention ». Comme d’autres
associations de protection animale, à l’initiative d’une pétition internationale, elle demande le retrait de Guillermo Vargas de la Biennale d’art contemporain qui doit se tenir en 2008 au
Honduras. Comment peut-on inviter quelqu’un qui, pour se faire connaître, s’est rendu coupable d’un tel acte de maltraitance sur animaux ?
A ce jour, la requête de la Fondation Brigitte Bardot est restée lettre morte et la pétition - 346940 signatures à ce jour - continue de circuler. Si la participation de Guillermo Vargas ne
semble pas encore remise en question, l’immense élan de mobilisation des protecteurs des animaux a eu le mérite de jeter le discrédit sur un « artiste » en quête de notoriété.
Source : http://www.femmeactuelle.fr/animaux/news-animaux/un-chien-sacrifie-au-nom-de-l-art-01899