ABATTAGE RITUEL
Le 5 novembre 2008, la Fondation Brigitte Bardot est alertée de la tenue d’une formation au sacrifice rituel musulman, organisée le dimanche suivant dans une salle municipale de la ville de
Grenoble, par l'Association de sensibilisation, d'information et de défense du consommateur musulman (ASIDCOM) et l'Institut de formation Vioscope. Selon les 2 associations, cette formation
gratuite, à destination des pères de famille musulmans, devait être une première en France.
Dès le jeudi 6 novembre 2008, la Fondation Brigitte Bardot, pour qui cette manifestation n’est rien d’autre qu’un véritable appel à l’abattage clandestin orchestré par l’ASIDCOM,
réagit à cette annonce dans une lettre adressée à Monsieur Destot, député Maire de la ville de Grenoble.
Elle rappelle à Monsieur Destot qu’il n’est pas sans savoir que la loi française impose que les animaux dits de consommation soient tués dans un abattoir par des professionnels agréés. Il existe,
dans les abattoirs français, des professionnels qui sont formés pour tuer les moutons et la FBB ne comprend pas pourquoi cette formation s'adresse aux pères de famille. En effet on ne s'improvise pas abatteur ! Or, en tant que premier magistrat de la ville, le devoir du Maire n’est pas d’encourager l’incivisme mais de s’
y opposer fermement.
La Fondation Brigitte Bardot informe également à toute fin utile, que l’ASIDCOM milite déjà contre l’étourdissement des animaux avant leur
égorgement. Rappelons que la Fondation milite quant à elle depuis plus de 20 ans pour que l’étourdissement préalable des animaux de boucherie soit généralisé et systématique y compris en ce qui
concerne l’abattage rituel (viande halal et casher) qui de nos jours, bénéficient d’une exception dans la loi.
Le 7 novembre, malgré notre courrier, la mairie de Grenoble reste sur ses positions et donne son feu vert pour la tenue de la formation le dimanche suivant dans la salle municipale de la ville.
Mais finalement c’est la fondation Brigitte Bardot qui aura le dernier mot. En effet, la Fondation Brigitte Bardot qui était également intervenue auprès du Préfet de l’Isère, des ministères de l’Intérieur, de l’Agriculture, mais aussi de l’Elysée et de la Commission européenne, obtient gain de cause par l’annulation de la formation.
Le vendredi 7 novembre au soir, le ministère de l’Intérieur déclare qu’il a instamment demandé au préfet de l’Isère "d'intervenir" auprès du maire de Grenoble et de l'association "afin qu'ils
reviennent sur leur décision" de tenir cette réunion. Selon le ministère, l'abattage est "réglementé" et, si cette réunion avait lieu, il y aurait un "délit de complicité d'abattage illégal".
Peu après, la Préfecture annonce qu’elle demande au maire de Grenoble "de ne pas mettre à disposition la salle municipale afin de ne pas permettre le déroulement de cette formation".
Ainsi, La Fondation Brigitte Bardot a réussi à faire annuler cette « formation au sacrifice rituel musulman ».
"Nous sommes très satisfaits. La formation ne s'adressait pas aux sacrificateurs agréés mais aux pères de famille. C'est important de montrer qu'il y a des réglementations qui doivent être
respectées", a déclaré à l'AFP Christophe Marie, le porte-parole de la fondation Brigitte Bardot.
Il faut savoir que l’ASIDCOM remet en cause le système d’habilitation par les mosquées de sacrificateurs et que le positionnement, en marge, de cette petite association explique sûrement son
attitude toujours extrême comme le rejet du recours à l’étourdissement préalable alors que d’autres représentants du culte musulman n’y sont absolument pas opposés.
Selon les déclarations de l’ASIDCOM au Dauphiné libéré notamment, il semblerait que celle-ci n’en reste pas là et renonce temporairement à la tenue de cette formation et voit cette interdiction comme un simple report de date. Au 12 novembre 2008, on peut d’ailleurs lire sur le blog de l’association « En raison d'un motif indépendant de notre volonté, la formation citoyenne concernant l'abattage rituel musulman est reportée à une date ultérieure ».
La Fondation Brigitte Bardot restera bien évidemment vigilante et s’emploiera à ce qu’aucun report n’ait lieu et que l’interdiction pure et simple de ce genre de « formation » soit maintenue.
Source : http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40176