Brigitte Bardot sauve une soixantaine de chèvres sauvages de l'abattage

Brigitte Bardot a obtenu ce mardi un sursis pour un troupeau d'une soixantaine de chèvres sauvages promises à l'abattoir à cause des dégâts qu’elles provoquent dans les fermes du massif de la Nerthe, en bordure de Marseille.

Le 24 mai, le préfet des Bouches-du-Rhône avait pris un arrêté d'éradication du troupeau, ce qui avait déclenché la colère de l’ancienne star, reconvertie en pasionaria de la cause animale.

Brigitte Bardot avait ainsi pris sa plume et dénoncé, dans une lettre ouverte au préfet, l'envoi de «commandos armés pour s'en prendre à de pacifiques chèvres». L’ex-vedette avait dans le même temps proposé la prise en charge du cheptel par sa fondation de défense des animaux.

Dans un communiqué publié mardi, la préfecture indique étudier cette offre mais précise que les chèvres ne sont qu'en sursis.

«Si aucune solution satisfaisante ne peut être trouvée dans des délais et conditions compatibles avec le maintien de la sécurité dans la zone géographique concernée, il sera procédé à l'abattage des bêtes dans les conditions prévues par l'arrêté préfectoral», souligne le communiqué.

Les autorités craignent en effet que la «harde de chèvres sauvages en divagation» présente un risque sanitaire pour les troupeaux domestiqués en plus des dégâts provoqués aux cultures.

Le lait des chèvres élevées en liberté dans les collines du Rove, à une dizaine de kilomètres à l'ouest de Marseille, entre dans la composition de la brousse du Rove, un mets prisé que l'on retrouve à la carte des restaurants huppés et des épiceries fines de la région.