La corrida, basta ?
Thierry Hély chargé de la communication de la Flac
Alors que les férias vont bientôt reprendre et que la foule va gronder de plaisir en voyant tomber, souffrir et mourir le taureau, la corrida n’a jamais été aussi menacée... Ils sont de plus en plus nombreux à contester cette tradition d’un autre temps, ce loisir barbare qui rappelle les jeux du cirque de Rome.
Même dans son pays d’origine, l’Espagne, le 18 décembre dernier, le parlement catalan votait l’abolition de la corrida. Et à Madrid, il y a trois se- maines, 20 000 manifestants anti-corrida ont défilé… du jamais vu ! En France, où les habitants d’Arles, de Béziers ou de Nîmes se retrouvent dans les arènes aux beaux jours, de plus en plus de personnes s’opposent à ce rite.
Car, légalement, la corrida est interdite chez nous : l’article 521-1 du code pénal (héritier de l’article 453 de l’ancien code) réprime le délit d’acte de cruauté envers les animaux apprivoisés ou tenus captifs, sauf pour les traditions locales ininterrompues. D’où l’ambiguïté dont profitent les amateurs.
Malgré tout, des personnalités françaises de plus en plus nombreuses et de tous horizons s’engagent contre cette pratique cruelle, des députés, de gauche comme de droite. Une courageuse députée UMP, Muriel Marland-Militello, a déposé, le 8 juin 2004, une proposition de loi pour l’abolition de la corrida.
A ce jour, plus de cinquante députés l’ont rejointe. Nous comptons aussi parmi les nombreux signataires abolitionnistes : Michel Rocard, Noël Mamère, José Bové et Cécile Duflot. Les people ne sont pas en reste : Gérard Lenormand, Renaud, Nicolas Hulot, Yann Arthus-Bertrand, Alain Delon, Brigitte Bardot, Michel Onfray, Axel Kahn, Walter Spanghero, Elisabeth Badinter, Albert Jacquard, Yannick Noah, Guy Bedos…
Et le 21 avril dernier, Michel Drucker rejoignait Yolaine de La Bigne au comité d’honneur de la Flac, la Fédération anti-corrida (www.flac-anticorrida.org), qui représente 250 000 adhérents.
Dernier événement en date : la première exposition de peinture anti-corrida inédite face à la gare de Lyon, organisée par Animavie, proposant les œuvres de Marie Duranton, Tony Quimbel ou Gaëlle
Esclamonde jusqu’au vendredi 30 avril (6, rue Emile-Gilbert, 75012 Paris). L’abolition est en marche ! Elle ne s’arrêtera pas. Ce “spectacle” sanguinaire d’un autre âge n’a plus sa place dans un
pays civilisé.
Ecoutez l’interview de Thierry Hély et plus d’informations sur la corrida sur www.neoplanete.fr
Source : http://www.metrofrance.com/debats/la-corrida-basta/pjdv!SUA1BJFctgRw7EEZa4ZXQ/