Le sort des animaux nuisibles lâchement abandonné aux chasseurs !
Le 1er ministre envisage de modifier par décret la législation relative aux animaux d’espèces nuisibles. Les modifications proposées donnent davantage de possibilités aux chasseurs de détruire les animaux qu’ils considèrent comme nuisibles. La Fondation Brigitte Bardot dénonce ces nouvelles dispositions et vous demande de participer à la consultation publique ouverte jusqu’au 17 juin prochain sur le site Internet du Ministère de l’Ecologie :
Ainsi vous pourrez envoyer vos commentaires à l’adresse :
consultations.chasse@developpement-durable.gouv.fr
Rappel des faits
Nous dénonçons tous les abus de la chasse. En ce qui concerne les espèces nuisibles, nous demandons purement et simplement le déclassement de toutes les espèces dites « nuisibles » car nous savons très bien qu’aucune espèce n’est nuisible mais que chacune joue un rôle important dans la chaîne alimentaire et dans l’équilibre des écosystèmes. De plus, ces animaux dits « nuisibles » peuvent être chassés, tirés, piégés, déterrés, assommés, empoisonnés pendant toute l’année via des méthodes plus cruelles les unes que les autres.
Nous dénonçons vivement la composition de cette formation spécialisée au sein de la Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage dans laquelle les chasseurs et assimilés (piégeurs, louvetiers) sont surreprésentés au détriment des associations de protection animale (les associations de chasse pouvant également être agréées au titre de la protection de l’environnement selon l’article L 141-1 du code de l’environnement). Ainsi le lobby de la chasse est dominant dans cette formation spécialisée : on imagine aisément quel sort sera réservé aux animaux qualifiés de nuisibles par ces mêmes chasseurs-piégeurs-louvetiers !
Alors que dans le texte précédent, seuls 3 motifs permettait le classement en nuisible d’une espèce, les chasseurs ont réussi à détourner le 3ème motif clairement en leur faveur. Il s’agit d’assurer la protection de leur gibier au même titre que la flore et la faune ! Ainsi, les activités cynégétiques comme les élevages de gibier à des fins de relâchers seront strictement protégées par ce décret.
Le seul point positif de cette nouvelle réglementation est l’interdiction des toxiques pour la destruction des espèces dites nuisibles mais cela n’empêchera pas les autres modes de destruction.
Source : http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40336