MANIFESTATION ANTI CORRIDA SOYONS NOMBREUX LE 20 OCTOBRE AU PALAIS ROYAL/PARIS

Publié le par Ricard Bruno

 

 

Chers amis de combat,

Après cette bataille devant le conseil constitutionnel, nous commençons à refaire surface ! La couverture médiatique a été absolument sans précédent : plus de 150 articles de presse (en France et à l'étranger), passages radio et TV, 4 dépêches de l'AFP, deux longs entretiens avec l'AFP télé, deux dépêches de l'équivalent espagnol de l'AFP!

Vous pouvez retrouver sur notre site une grande partie de nos interventions. Toute l’équipe du CRAC Europe et de DDA a travaillé à ce très gros dossier.

http://www.anticorrida.com/QPC-le-buzz.html

http://www.anticorrida.com/Corrida-Hollande-dans-les-traces-de-Sarkozy.html

 

http://www.anticorrida.com/QPC-le-combat-continue.html

 

Notre beau pays a montré une fois de plus que même la plus haute juridiction française n'était pas indépendante. Beaucoup de commentateurs ont considéré, tout comme nous, que cette décision de rejet de notre QPC était politique et non pas juridique. Les fameux « sages » qui ne le sont pas du tout, n'ont même pas pris la peine de présenter une argumentation approfondie pour justifier le rejet. C'est tout simplement indigent et scandaleux. La vague médiatique, à la hauteur de cette injustice a permis de mettre notre lutte sous les feux des projecteurs comme cela n’a jamais été le cas. De nouvelles consciences s'éveillent, un verrou médiatique a sauté.

Vous avez pu lire certains « raccourcis » dans les médias, certaines personnes qui ne maîtrisaient pas le sujet se permettant de diffuser des communiqués ! Il est donc important de repréciser la situation pour la suite de nos actions :

 SSur le terrain juridique et judiciaire. Si le CRAC Europe et DDA ont pu générer une QPC, c'est parce qu'au préalable nous avions, dès le début mai 2011, demandé l'annulation de l'inscription au patrimoine culturel immatériel (PCI) français. A l’occasion de cette attaque de notre part au tribunal administratif de Paris, il était donc possible d'initier cette QPC, notre plainte contre l'inscription de la corrida étant en sursis. Rappelons que le 20 juin 2012, le Conseil d'Etat nous avait donné raison, considérant notre question  sérieuse et  que la loi posait effectivement problème dans sa formulation. C'était déjà une victoire importante, à ce haut niveau puisque le conseil d'Etat est l'équivalent de la cour de cassation en terme de juridiction. Notre QPC étant rejeté (il n'est pas possible d'aller au niveau européen sur cette procédure . la QPC étant une procédure par voie d'exception et non par voie d'action pour les spécialistes !), notre plainte contre l'inscription de la corrida au PCI français est réactivée. Attention ! L'enjeu n'est pas ici la fin de la corrida en France mais bien le retrait de cette ignominie à la liste du patrimoine français. Et sur cette procédure, nous irons jusqu'au bout : tribunal administratif, cour d'appel, conseil d'Etat et cour européenne des droits de l'homme.

<!-- Sur le terrain législatif

Mais pour obtenir la fin des corridas en France, nous avons la solution « classique » : faire changer la loi par le parlement. N'écoutez pas les mauvais esprits qui prétendent que notre action devant le conseil constitutionnel a fait reculer la lutte, l'a « fragilisée ». Rien n'a changé sur le plan du droit, le système était déjà totalement verrouillé par tous les procès malheureusement perdus dans le sud de la France avec ce rendu inique de la cour de cassation en 2006 : « il est possible de faire des corrida de Bordeaux à Fréjus, des Cévennes jusqu'à la mer », donc y compris dans des villes ou villages, à l'intérieur de cette zone, où il n'y a jamais eu de corrida ! Comme à Mimizan par exemple !

Il faut donc faire changer la loi et cette fois, c'est possible. Les militants prêts à agir n'ont jamais été aussi nombreux. La force de frappe abolitionniste a une ampleur jamais connue. Mais nous devons utiliser nos énergies le mieux possible ! En l'occurrence, Madame Geneviève Gaillard (voir son excellent communiqué de presse en fin de message) va déposer une nouvelle proposition de loi (ppl) à l'assemblée nationale. Lorsque cette ppl aura un numéro d'enregistrement, nous pourrons alors partir à la rencontre de nos députés dans leurs circonscriptions afin de leur demander de signer pour l'abolition. L'expérience a montré qu'il était difficile de faire confiance aux politiques, de droite comme de gauche. Nous ne nous contenterons plus d'un vague « je vais réfléchir », ou même « je vais signer bientôt » de la part des députés. N'oublions pas que Jean-Marc Ayrault avait été capable de bloquer des dizaines de signatures de députés PS début 2011. Il avait fallu le « coup de gueule » du Sénateur Roland Povinelli (PS) rue de Solférino pour faire sauter le verrou en mai 2011. Verrou immédiatement remis en juillet 2011 Et M.Ayrault est maintenant premier ministre!

Le moment venu, sans doute avant la fin octobre, nous l'espérons, nous pourrons donc sur demande vous envoyer copie du formulaire à faire signer aux députés pour soutenir la ppl abolitionniste. Les signatures originales seront transmises  Madame Gaillard et nous en garderons une copie. Nous avons 5 ans devant nous pour récolter les signatures des  députés. Il faut que les 577 soient sollicités.

Il faut bien comprendre le mécanisme : pour qu'une proposition de loi soit débattue dans l'hémicycle, elle doit être mise à l'ordre du jour. Si ce n'est pas le cas, tout se passe comme si elle n'existait pas. Ce fut le cas pour les quatre premières ppl. Ce sont les présidents de groupe des différents partis politiques qui peuvent mettre ces ppl à l'ordre du jour. Il y aura blocage, c'est certain, du moins dans un premier temps. Mais lorsque nous aurons obtenu la majorité absolue avant même le débat (nous aurons donc déjà gagné), comment les différents groupes pourront-ils continuer à soutenir cette dictature tauromachique qui empêche justement ce débat dont ils ont si peur ??? Si dans les 2 ou 3 ans qui viennent, nous obtenons 300 signatures sur 577 voix possibles, que feront-ils ? L'absence de démocratie éclatera au grand jour et la situation ne sera plus tenable, la quarantaine de députés aficionados ne pourront plus imposer leur diktat.

Dans ce contexte, merci de ne pas générer de cyberactions ou autre forme d'action en direction des députés ou des sénateurs. Ce serait très mal perçu à ce stade et totalement contre-productif. Attendons d'abord de rencontrer tous les députés pour recueillir leur signature. Nous pourrons ensuite faire le point.

Nous vous tiendrons informés du suivi de cette nouvelle proposition de loi et tiendrons à votre disposition argumentaire et DVD pour rencontrer et convaincre les députés. Pensez à consulter régulièrement notre site pour trouver les infos : www.anticorrida.com

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