Un plaidoyer en faveur de la corrida...Réagissez !
André Viard (à droite) est revenu sur les différentes évolutions vécues par la tauromachie et a évoqué l'avenir de la corrida.
En organisant une conférence sur l'avenir de la corrida, animée par André Viard, vendredi soir à la salle Félix-Arnaudin, la municipalité saint-pauloise s'attendait forcément à une réaction de la part des associations anti-corridas.
Elle a effectivement eu lieu mais dans un esprit pacifique et sans provocation. Tout du moins dans les actes. Car dans les écrits, les réactions sont virulentes comme le montrent les propos tenus par Brigitte Bardot, la présidente de la fondation éponyme, dans un courrier adressé aux opposants à la « torture animale » lors de la manifestation du 22 octobre dernier à Bayonne.
Elles dénigrent les aficionados, décrits comme « des dégénérés pervers qui prennent plaisir à voir souffrir un animal ». Et ajoutent : « plutôt que de faire des assises de la tauromachie, on devrait envoyer tous ces sadiques, ces malades, devant les assises pour répondre de leur crime ».
Pas de quoi cependant impressionner l'ancien matador André Viard qui, après avoir échangé quelques paroles avec les militants anti-corridas présents, ceux de la Fondation Brigitte Bardot et ceux de l'Amicale anti-corridas Landes, est venu rejoindre le public à l'intérieur de l'espace Félix-Arnaudin.
Remise en question
Après avoir été présenté par Bernard Carrère, premier adjoint et par ailleurs aficionado depuis plus de soixante ans, le conférencier a tenu à rappeler que la tauromachie, même s'il est difficile de dater son origine, a connu trois grandes évolutions dans son histoire.
La première, en 1726, avec la mise à mort du taureau directement par le toreador, un certain Francisco Romero qui peut être considéré comme l'inventeur de la corrida moderne.
La seconde, avec Francisco Montes « Paquiro » a mis en place l'organisation de tous les intervenants de la corrida, en 1852. Enfin, la troisième a vu apparaître le « peto », caparaçon protecteur pour les chevaux imposé par Miguel Primo de Rivera en 1925.
« C'est alors qu'est arrivée l'ère de l'esthétisme », a expliqué André Viard. « Aujourd'hui, nous connaissons à la fois une crise économique et une crise sociétale. Elle va obliger le milieu taurin traditionnel à se remettre en question. »
Reste à mesurer le poids des « anti », leur influence sur les partis politiques et auprès du public qui, à travers les réseaux sociaux, organisent la résistance.
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