Même si les mentalités évoluent en Espagne (un important travail de sensibilisation dans les zones rurales est réalisé par les associations), si une fédération nationale de protection des chiens utilisés pour la chasse s’est créée (FENPCA) et si les lois sur la cruauté faite aux animaux se sont durcies, ces pauvres chiens connaissent toujours un sort terrible.
Ils ne sortent que pour la chasse (d’octobre à février) et sont traités sans considération, comme des “outils”. Pour augmenter leurs performances, ils sont « entraînés », attachés à des véhicules, contraints de suivre et tenir sur des dizaines de kilomètres.
A deux ou trois ans, lorsque leur efficacité diminue, les Galgos et Podencos sont alors torturés ou tués.
Les « mauvais chasseurs » peuvent être pendus “haut” ou “court”, les pattes arrière touchant à peine le sol : leur agonie peut alors durer plusieurs jours !
D’autres sont jetés dans des puits, traînés à mort à l’arrière de voitures, piqués à l’eau de javel, brûlés vifs, battus, mutilés au couteau, abandonnés à l’entrée des autoroutes se faisant écraser par les automobilistes. Les chasseurs leur ouvrent le cou pour arracher leurs puces électroniques afin qu’il ne soit pas possible d’identifier les maîtres.
S’ils survivent, ils sont livrés à eux-mêmes, couverts de tiques sur le corps et le visage, de parasites qui les affaiblissent jusqu’à leur mort.
Les femelles, quant à elles, sont résignées à mettre au monde des petits tout au long de leur vie, avant d’être, elles-aussi, exécutées.