Le 17 septembre 2025 sortira en salles le documentaire Bardot d'Alain Berliner. Le réalisateur est parvenu à filmer la star dans son environnement et à lui extirper des aveux sur ses "coups de sang" qu'elle avoue désormais regretter.
Élevée au rang d'icône, Brigitte Bardot se fait connaître au cinéma au début des années 50. Bien que peu récompensée pour son travail d'actrice, elle brille dans les années 60 et 70 de par son physique avantageux et ses rôles dans Et Dieu… créa la femme (1956), La Vérité (1960), ou encore Viva Maria ! (1965). Elle s'essaie également à la musique, et enregistre notamment avec Serge Gainsbourg une première version de Je t'aime… moi non plus. Retirée des plateaux de tournage depuis 1973, elle n'a pourtant eu de cesse de faire parler d'elle, que ce soit pour ses idylles célèbres (et notamment son mariage avec Roger Vadim), sa relation complexe avec son fils, Nicolas Charrier, ou encore pour son combat pour la cause animale. Mais Brigitte Bardot, qui a entretenu des liens très forts avec Alain Delon au cours de sa vie, ce sont aussi de nombreux "coups de sang" qui lui ont souvent coûté cher.
Un documentaire inédit, approuvé par Brigitte Bardot, sur sa vie
Longtemps, l'actrice s'est opposée à l'idée que des projets sur sa vie voient le jour. Cela n'a pas empêché réalisateurs et producteurs de s'emparer du sujet. En 2023 notamment, la série Bardot est diffusée sur France 2, sans l'aval de la star. Mais le réalisateur Alain Berliner semble être parvenu à lui faire changer d'avis deux ans plus tard. Le 17 septembre 2025 sort en salles le documentaire Bardot. Avant d'être mis à disposition du grand public, il a été diffusé le 19 mai, dans le cadre du 78ème Festival de Cannes. L'occasion pour Le Parisien d'en apprendre plus sur le projet "du réalisateur Alain Berliner, annoncé il y a longtemps", et qui "a d’abord été prévu pour la télévision, puis le cinéma, après plusieurs péripéties de production". Exceptionnellement, Brigitte Bardot "a accepté d’être filmée chez elle, n’apparaissant que brièvement de dos, mais c’est bien sa voix d’aujourd’hui qui ponctue en off la plupart des séquences du film. […] Le militant écologiste Paul Watson, ami de B.B., n’a pas voulu monter sur scène mais apparaît dans le documentaire et s’est assis parmi le public. A l’écran défilent d’autres témoins, comme Hugo Clément, lui aussi engagé pour l’environnement et la cause animale, ou la styliste Stella McCartney".
Brigitte Bardot s'exprime sur ses passages au tribunal
Le documentaire n'élude pas les zones d'ombre de la star, connue pour ses propos parfois répréhensibles. À plusieurs reprises, elle a été condamnée par la justice. En 1998, Libération écrivait que l'actrice avait été "condamnée pour provocation à la haine et à la discrimination raciale, par la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris. L'actrice a aussi été condamnée pour diffamation raciale à la suite de ses déclarations du 15 avril 1997, lors de l'Aïd el-Kébir. BB écope d'une amende de 20.000 francs et devra payer 1 franc symbolique aux parties civiles. Ce n'est pas une première : elle avait déjà été condamnée le 9 octobre à 10.000 francs d'amende pour provocation raciale". En 2008, elle écope d'une "amende de 15.000 euros par le tribunal correctionnel de Paris. L'actrice était poursuivie pour incitation à la haine envers la communauté musulmane, dans une lettre publique", selon L'Express. Les condamnations courent jusqu'à 2021, année où Le Monde relayait qu'une "amende de 25.000 euros" avait été requise "contre Brigitte Bardot […] pour injures publiques à caractère racial et religieux". Dans le documentaire, "la voix de Bardot reconnaît qu’elle y va un peu fort quand elle se met en colère et termine au tribunal, pour des propos racistes. 'Je finis toujours par m’excuser', lâche-t-elle dans le film à propos de ses coups de sang auxquels elle ne pourrait rien", écrit Le Parisien.