Maltraitance animale en Ille-et-Vilaine : l’exploitant « dépassé par les événements »

Publié le par Ricard Bruno

Les vaches et veaux s’enfonçaient dans une mare de lisier rapportait l’association L214

Les vaches et veaux s’enfonçaient dans une mare de lisier rapportait l’association L214

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Les images faisaient mal au cœur. Le 30 janvier 2024, l’association L214 avait diffusé des photos chocs d’un élevage de soixante bovins, situé à Meillac entre Rennes et Saint-Malo (Ille-et-Vilaine).

Ensevelis dans la boue

Les vaches et veaux s’enfonçaient dans une mare de lisier « pour accéder au peu de nourriture à leur disposition », décrivait l’association de défense des animaux. « Ils sont abreuvés avec une eau croupie. Certains n’ont pas survécu et sont ensevelis dans la boue », dénonçait à l’époque L214.

Détention de cadavre

Ce mercredi 8 octobre 2025, le propriétaire des animaux a été convoqué au tribunal judiciaire de Saint-Malo en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité pour « détention de cadavre ou partie de cadavre d’animal. » Quatre bovins se trouvaient dans « un état miséreux », précise la présidente du tribunal.

Une peine de prison avec sursis proposée

L’association L214, la fondation Brigitte Bardot et l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs avaient déposé plainte et se sont constituées partie civile.

Ce jeudi 8 octobre, Fabrice Trémel, le procureur de la République, a proposé une peine de six mois de prison avec un sursis probatoire, 500 euros d’amende, interdiction définitive de détenir des animaux, confiscation des animaux et interdiction définitive d’exercer une activité dans une ferme.

« Ce n’est pas un mauvais monsieur »

Ces peines n’ont pas été acceptées. Le prévenu sera ainsi convoqué en correctionnelle le 12 mai 2026. Ce qui lui permettra de préparer sa défense. Tout laisse penser qu’il s’agit d’un homme en burn-out qui n’arrivait plus à gérer son affaire.

« Ce n’est pas un mauvais monsieur, il a été complètement dépassé par les événements. Il rencontrait des problèmes économiques. Seul, il n’avait pas du tout d’aide. Il aimait ces bêtes et ne voulait pas leur faire du mal », a indiqué son avocat Pierre Stichelbault.

Depuis des années

Cette maltraitance animale perdurait depuis plusieurs années selon L214 qui « pointe l’insuffisance des actions entreprises par l’État dans le suivi et l’accompagnement des exploitations. »

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