La Fondation Brigitte Bardot demande le soutien de la France pour la protection de l’ours polaire.
Après l’échec de Copenhague et à quelques
mois de la 15ème Conférence des Parties (CITES), qui se déroulera à Doha-Qatar du 13 au 25 mars prochain, la Fondation Brigitte Bardot prend position aux côtés des Etats-Unis, en faveur de la
protection de l’ours polaire et souhaite que la France soutienne aussi son transfert en annexe 1 de la convention de Washington auprès de l’Union Européenne. L’ours polaire, témoin et symbole du
changement climatique n’est toujours pas considéré par la communauté internationale comme une espèce menacée et est donc toujours sujet au commerce.
L’appel de Brigitte Bardot au Premier ministre du Canada
(Voir notre actualité du 12.01.2010)
Dans une lettre ouverte envoyée à Monsieur Stephen Harper, Premier ministre du Canada, Brigitte Bardot en appelle au bon sens et à la sagesse de celui-ci pour que son pays, l’un des cinq de
l’Aire de Répartition des ours polaires, soutienne la proposition des Etats-Unis. « Il ne resterait plus qu’environ 20 000 ours polaires répartis sur le cercle arctique, la disparition de son
habitat naturel ne fait qu’accroître le risque d’extinction de cette espèce.
Il est donc inconcevable d’encourager la chasse « sportive », le commerce de « trophées », de peaux ou autres dépouilles comme le fait aujourd’hui encore le Canada. »
De 1992 à 2006, approximativement 21 506 pièces d’ours polaire (corps, trophées, animal vivant, partie ou dérivés) ont été exportées. Avec respectivement 51% et 31% des exportations, le Canada et
le Groenland sont les pays qui ont participé le plus à l’extinction de l’espèce. Il a été estimé que 52% des pièces exportées représentaient des peaux dont 87% avait pour origine le Canada. La
moitié de la population des ours polaires sur le territoire canadien serait en déclin car surexploitée et c’est le seul pays qui continue d’exporter les produits issus de la chasse à l’ours.
L’ours polaire, symbole des effets néfastes du réchauffement de la planète
Selon la CITES, une espèce menacée d’extinction, doit être classée en annexe 1, si l’on peut démontrer une réduction de son habitat et une dégradation de la qualité de son environnement. C’est
effectivement le cas de l’ours polaire, espèce directement touchée par le réchauffement climatique et par la réduction de la banquise. De nombreux experts ont conclu que l’ours polaire ne
pourrait pas survivre à une fonte totale de celle-ci, d’autres s’accordent à dire que l’ours pourrait « éventuellement » s’adapter à ce nouveau climat mais à condition de le protéger sur une
période importante pour lui permettre cette adaptation.
La position incompréhensible et coupable des pays accueillant l’espèce
Les cinq pays de l’Aire de Répartition de l’ours polaire sont : le Canada, le Danemark, la Norvège, la Russie et les Etats-Unis. Ce sont ces derniers qui ont présenté l’amendement permettant de
transférer l’ours polaire en annexe 1 et donc d’assurer la pérennité de sa population dans un contexte climatique dangereux. La Fondation rappelle que cette espèce menacée par les changements
climatiques (maladie, pollution, augmentation de la mortalité et du stress, réduction du succès reproducteur) fait toujours l’objet d’utilisation à des fins commerciales, de loisirs ou
scientifiques.
L’Appel de la Fondation auprès du Gouvernement Français
« La Fondation Brigitte Bardot sollicite la France pour qu’elle soutienne la proposition des Etats-Unis pour un transfert en Annexe I et qu’elle défende cette position au sein de l’Union européenne, dans le but de permettre aux ours polaires d’affronter les changements écologiques sans subir en plus la pression de la chasse commerciale qui risque de s’amplifier avec notamment l’ouverture des voies de navigation causée par la fonte des glaces. Après avoir été reçue par Michel Rocard, ambassadeur de France auprès des pôles Arctique et Antarctique, la Fondation Brigitte Bardot est intervenue, le 21 janvier, auprès du président Nicolas Sarkozy pour lui présenter ses arguments et ses attentes. Il y a urgence, car les décisions prises aujourd’hui à Paris et à Bruxelles pourraient être déterminantes pour la survie de l’ours polaire ».
Source : http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40228