Epilogue judiciaire d'une opération « coup de groin »

Publié le par Ricard Bruno

A la veille de Noël, des éleveurs de cochons de la Marne ont organisé une opération « coup de groin » sur le champ de Mars, et lâché une rafale de porcelets aux pieds de la tour Eiffel. Le même type de « happening » que celui organisé quelques mois plus tôt à Reims. Le message des éleveurs grognons portait sur les difficultés des exploitations à rentabiliser leur production du fait de prix d'achat trop bas. Après moult cris et cavalcades qui ont enchanté touristes et journalistes, les éleveurs ont plié bagage et regagné la Marne, en laissant les cochons dans la ville. D'où la colère de l'OABA (Œuvre d'assistance aux bêtes d'abattoir) et de la Fondation Bardot qui, dans un communiqué, demandent justice et viennent de « saisir le procureur de la République près le TGI de Paris d'une plainte pour abandon d'animaux sur la voie publique, un délit passible de 2 ans d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende… ».
Il est vrai que les porcelets abandonnés ont vécu une véritable odyssée : « les porcelets sont restés sur place ! Ce sont les services de la Préfecture de police de Paris qui les ont trouvés tremblants dans un chariot de supermarché puis les ont conduits à la fourrière de Gennevilliers. Non identifiés, ces porcelets devaient être euthanasiés. Mais la mobilisation des employés de la fourrière et des associations de protection animale a permis de leur trouver des structures d'accueil (refuges, fermes pédagogiques). Comment des professionnels peuvent-ils se comporter ainsi avec leurs animaux, sachant que ni la FNP, ni les éleveurs de la Marne ne se sont inquiétés du sort qui serait réservé aux porcelets abandonnés sur la voie publique, dans le froid vif, la veille de Noël ? »
Qui sera l'avocat des porcelets dans cette affaire ? On peut tout de même se féliciter d'un happy end qui enchantera tous ceux qui ont aimé les aventures de « Babe », le cochon fétiche de l'auteur britannique Dick King-Smith : « les porcelets lâchement abandonnés sont désormais sauvés et ne connaîtront jamais l'enfer des élevages industriels ». Ils ont été pris en charge par la Fondation Brigitte Bardot et la SPA « afin de finir leur vie en liberté ».

Source : http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/415654/Epilogue_judiciaire_d_une_operation___coup_de_groin__

Publié dans le web en parle

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