Excédé de découvrir le corps sans vie de ses poules,
un Ollioulais de 77 ans a purement et simplement tué Bart, le chat d'un de ses voisins. Le 15 avril, Gilles V. et son épouse, un couple d'une quarantaine d'années, fait une macabre
découverte devant le portail de leur villa. À l'intérieur d'un sac en plastique hermétiquement fermé, ils trouvent la dépouille de leur animal de compagnie. Stupéfaits, ils apprennent de la
bouche d'un riverain que c'est lui-même qui a noyé leur chat après l'avoir piégé.
Il règle les conflits de voisinage…
Écœurés par la situation et le comportement de l'homme, les époux V. ont saisi la justice et, en fin de semaine, le tribunal de police a statué sur cette affaire de cruauté envers un animal (1).
À la barre, le tueur de chat n'est pas un inconnu des services de la justice. Bernard D. du L., retraité de la Marine, est… conciliateur de justice. Un homme nommé par le premier président de la
cour d'appel dont l'une des missions essentielle est de régler les problèmes de voisinage. Et, en l'espèce, il a réglé le sien d'une bien étrange façon.
Devant le président Leperchey, les débats ont été vifs et houleux. Bernard D. du L. a confirmé avoir jeté le chat dans la piscine et qu'il était allé faire un tour avant de revenir pour constater
la noyade.
Le parquet demande la peine maximale
L'individu - dont la défense était assurée par Me Claramunt-Agosta - n'a pas hésité ensuite à brandir des attestations de bonne moralité émanant de deux maires de l'ouest Var et d'un ancien
procureur de la République. Mme Batlle, la représentante du ministère public a requis le maximum de la peine : 1 500 e d'amende et la publication du jugement.
Le tribunal a condamné l'assassin de Bart le chat à verser notamment 1 000 e aux époux V. au titre du préjudice moral (plus des frais de justice), 500 e à la Fondation 30 millions d'amis et idem
pour la Fondation Brigitte Bardot et la Ligue contre la maltraitance des animaux.
1. Le parquet a estimé que les faits relèvent d'une amende prévue pour les contraventions de la 5e classe. Me Labalme (avocat du propriétaire du chat et substituant Me Bacquet pour la Fondation
30 millions d'amis) a soulevé une exception d'incompétence et demandé le renvoi en correctionnelle. Une requête rejetée par le tribunal.
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