Les membres de l'équipe du centre culturel d'Agen avec la directrice Marie-Annick Di Costanzo.
Le centre culturel André-Malraux frappe une nouvelle fois un grand coup en proposant une exposition sur les années 1950. Pour cela, de multiples énergies et compétences émanant d'associations
comme de particuliers se sont fédérés pour proposer des rendez-vous dans plusieurs lieux de la ville. « L'idée est venue d'une discussion avec Marie-Dominique Nivière, conservatrice du musée,
qui m'a appris que l'exposition d'été aux Jacobins sera consacrée à Karl-Jean Longuet et Simone Boisecq, artistes majeurs de la sculpture de la seconde moitié du XXe siècle et donc des années
1950 », explique Marie-Annick Di Costanzo, directrice du centre culturel André-Malraux, à Agen.
Elle poursuit : « Après des années de guerre, les femmes qui ont endossé les tenues de travail de leur mari alors qu'ils étaient au front sont à la recherche de féminité, de chic, d'élégance. »
C'est dans ce contexte que les années 1950 voient le renouveau de la mode dont le centre culturel rend compte de plusieurs manières.
Ainsi, il accueille des photos de Jean et Albert Séeberger et de Georges Dambier, professionnels emblématiques de la photographie de mode de l'après-Seconde Guerre mondiale. Ils invitent le
spectateur à un voyage dans le temps et l'histoire de la mode avec des œuvres montrant des mannequins fétiches de grands couturiers qu'ils ont sortis des laboratoires pour les photographier en
extérieur, comme des personnalités des arts et du spectacle à l'exemple de Cocteau, Fernandel, Colette.
Intérieur reconstitué
Le centre culturel accueille aussi des costumes de l'époque confectionnés par la classe de première du diplôme des techniciens des métiers du spectacle du LEP Lomet, à Agen, et des robes
prêtées par des commerçants de la cité. Associés à cette manifestation, des commerces ont décoré leur vitrine sur ce thème.
Les années 1950, c'est aussi le mobilier avec un design qui a révolutionné l'architecture d'intérieur. Le magasin Agora aménage un espace, salon et cuisine, de l'exposition avec des créations
de Charles et Ray Eames dont le célèbre fauteuil en palissandre de Charles. Des objets de Jean Prouvé comme sa chaise de cuisine, très connue, sont aussi présentés au côté d'appareils
électroménagers dont les premières machines à laver, cireuses mais aussi des postes de radio, projecteurs de cinéma...
La visite se poursuit sur les thèmes du cinéma avec des affiches de films où l'on reconnaît Brigitte Bardot,
dans « Et Dieu créa la femme », ou encore Paul Meurisse, dans « L'Ange rouge ». Les affiches voisinent avec des unes de magazines de « Semaine du monde », « Cinémonde » ou encore de « Paris
Match », dont une couverture présente l'abbé Pierre à propos de l'hiver 1954 et de son célèbre appel pour loger les sans-abri. Enfin, dans cette volonté de créer une dynamique forte et des
rebonds autour de l'exposition, le centre culturel a fait appel au Centre d'étude et de découverte du paysage et du patrimoine (CEDP 47) pour enrichir cet événement d'une dimension locale
Source : http://www.sudouest.fr/2011/03/17/la-ville-celebre-les-annees-1950-345041-3603.php