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La « magie de Noël » : torture animale et con-sommation

Publié le par Ricard Bruno

La magie du réveillon de Noël, ce moment de joie et de partage, SuperNo n'y goûte guère. Notre blogueur associé rappelle que le seul Dieu qu'on y célèbre est celui de la « con-sommation ». Il décrypte, dans ce billet, comment les animaux sont torturés pour la malbouffe qu'on déguste allégrement en famille, contrairement à ce que dit la loi et vantent les publicités.



Les prochains jours ne seront probablement pas les plus propices pour parler de politique, faisons donc un billet « de saison ».

Ah, Noël, quelle fête merveilleuse ! Celle que tous les enfants attendent, et que les parents préparent avec le plus grand sérieux… Bon, la religion n’a plus grand-chose à voir avec ça, le petit Jésus a été prié de remiser ses histoires chiantes et ringardes pour laisser la place au seul vrai dieu qui vaille : celui de la con-sommation, de la croissance, « seules capables de sauver notre économie de son marasme » ®

La préparation fiévreuse ne consiste plus à réviser ses psaumes pour la messe de minuit, mais à fouiller sur Internet à la recherche d’un Ipad 2 moins cher (sans même se poser la question de savoir à quoi peut bien servir ce machin quand on a déjà téléphone, ordinateur portable, console de jeu : l’essentiel, c’est d’en avoir un, c’est une question de statut social, indispensable pour ne pas avoir l’air con devant ses collègues de bureau).

On a tout de même gardé le décor. Il y a quand même des trucs qui marchent, dans la religion. Les lumières, les bougies dans l’obscurité, ça ramollit le cerveau pour le préparer à croire en dieu, et c’est tellement beau que ça vous sanctifierait même la pire des saloperies… Et ça tombe bien, car de la saloperie à sanctifier, il y en a des gigatonnes !

Partout en France, de Marseille à Dunkerque, ont fleuri les « marchés de Noël ». Ah, la tradition… Qui dans la plupart des cas remonte au mieux à 5 ou 10 ans ! Où l’on vend à prix d’or surtout des merdes en pacotille véritable fabriquées en Chine par des para-esclaves, dans une odeur écœurante de mauvais vin chaud, directement sorti de briques, et sous des flonflons de musique sirupeuse parfaitement insupportable… Mais attention : sous des chalets en bois, ça a tout de suite plus de gueule. Ces pustules ont même envahi ces endroits bucoliques que sont les parkings de supermarchés…

L’idée de ce billet m’est venue alors que je serrais une fois encore les poings en voyant cette belle plante de Nathalie Simon (ancienne championne de planche à voile reconvertie dans l’émission de télé bas de gamme et dans la pub de merde) nous vanter « le sud-ouest », qui « aime la fête », le bon foie gras et le jambon de Bayonne « Delpeyrat ». Cette propagande tourne en boucle sur toutes les télés.

DESENTUBAGE

Un peu de décryptage. Malgré son nom qui sonne « bon le terroir », Delpeyrat n’est pas un artisan landais. C’est même carrément l’inverse : une usine, un temple de l’industrie agroalimentaire. 1,2 milliard de chiffre d’affaires.
Delpeyrat est une filiale du groupe Maïsadour, premier semencier européen dans le maïs, dont le plus gros actionnaire n’est autre que « Syngenta » (ex « Novartis »), le producteur d’OGM, concurrent de Monsanto.

Delpeyrat est le roi du jambon, et ambitionne de concurrencer la désormais célèbre (enfin, surtout sur ce blog) société Smithfield, qui s’est érigée en référence de la pire saloperie de bouffe industrielle doublée d’une catastrophe environnementale que l’on puisse concevoir ici-bas.

Delpeyrat vend ses produits industriels dans les supermarchés. Ça tombe bien, c’est là que le taux de notoriété de Nathalie Simon doit être le plus élevé. Et une fois encore, la « magie de Noël » opère à plein : c’est un festival d’emballages brillants multicolores, illustré d’étoiles et de bougies : la magie, la fête, on vous dit.

Sauf que de la merde, même bien présentée et bien emballée, ça reste de la merde

Malgré une règlementation européenne qui interdit depuis cette année  l’élevage de canards en cages individuelles (dites « épinettes »), c’est encore ainsi que sont torturées 85% de ces pauvres bestioles, auxquelles on ingurgite directement dans l’estomac à la pompe hydraulique et en 3 secondes des doses de 600 grammes d’une bouillie infâme à base de maïs, bon débouché pour la production de la maison mère. Regardez les images de ces Auschwitz pour coincoins, ces pauvres canards, à 2000 par salle, coincés dans des cages minuscules, incapables de bouger, qui n’ont que l’abattoir pour seul horizon, victimes de la connerie et de la cruauté humaines, travers encore exacerbés par la perspective de juteux bénéfices.

Ils sont loin les papiers brillants de Delpeyrat (et de ses concurrents). Elle est loin, Nathalie Simon. Elles sont loin les images bucoliques que l’on pouvait voir dans « Le bonheur est dans le pré »… Cette communication autour de la « tradition », du « savoir-faire artisanal et ancestral » est totalement frelatée. Comme dans tous les domaines, dès que l’industrie s’en mêle.

Dans la lointaine jeunesse, on ne mangeait pas de foie gras à Noël. Trop cher, sans doute. Par contre on dégustait lentement et religieusement des tranches de saumon fumé, mets délicat et hors de prix.

Depuis lors, ces mets d’exception sont devenus des produits banalisés et standardisés, simple résultat d’un processus industriel dont les bestioles ne sont qu’un composant. Élevés en quantités démentielles, nourris de merde chimique, médicamentés, pesticidés, estourbis dans des abattoirs géants, trempés dans de la saumure cancérigène, colorés, congelés et emballés, les saumons débarquent dans les hypermarchés pour un prix dérisoire, laissant sur place (en Norvège principalement) un désastre écologique. De surcroît, ils sont évidemment dégueulasses, mais là n’est pas le problème.

C’est pareil pour le foie gras. Et notamment celui de Delpeyrat, qui assume son rôle d’inondeur de supermarché en produits bas de gamme . Les produits les plus vendus sont d’ailleurs d’ignobles pâtés faits de flotte, d’épices pour en masquer l’insipidité, d’additifs plus ou moins chimiques, et de résidus de foies déclassés. Et ça se vend…

Les fabricants mettent pourtant en avant leur « IGP Canard du Sud Ouest », mais elle n’est en aucun cas un gage de qualité. Des canards torturés, du foie gras de merde, certes, mais du Sud-Ouest, voilà tout ce que cette IGP garantit.

Contrevenant à l’IGP, qui précise tout de même que les pauvres coincoins doivent être des mâles, Delpeyrat fut même l’un des premiers à expérimenter, dans le but de baisser son coût de revient, la technique consistant à utiliser des canes au lieu de canards, comme cela se fait en Bulgarie. Sans succès, apparemment…

Ah oui, qu’advient-il des poussins de sexe féminin : éliminés ! Gazés ou broyés… Bon appétit !

Pour ceux que le problème intéresse, voici deux bons sites pour se documenter : L214  et stopgavage
 

Bon appétit !

Bon, le courage me manque pour vous parler de cette autre « incontournable » de la joyeuse table de fête : l’huître. Manipulée génétiquement et stérile (pour éviter qu’elle ne soit « laiteuse » et donc invendable en dehors des mois en « R »), tripatouillée dans des éclosoirs industriels, elle est victime depuis quelques années d’un vilain et mystérieux virus qui décime 80% de la production… Mais les survivantes ne sont pas malades. Enfin, peut-être… Bon appétit !

Vous l’avez compris, quand on applique à la nourriture (c’est aussi valable pour le tourisme…) les méthodes de l’industrie, elle transforme tout en merde. Bien emballée, bien présentée par une avenante potiche, la merde se fraiera sans problème un chemin jusqu’à la « table de fête », mais restera de la merde.

Pourriez-vous, chers lecteurs, avant de vous délecter de cette merde dans une ambiance de fête, non pas invoquer le père, le fils et le saint-esprit, mais méditer sur les principes de base de la décroissance ? Produire moins, consommer moins, mais mieux ?

 

Source : Cliquez ici

Publié dans le web en parle

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La LPO et la Fondation Brigitte Bardot porteront plainte contre le service vétérinaire de l’Aéroport Roissy

Publié le par Ricard Bruno

 

La LPO et la Fondation Brigitte Bardot porteront plainte contre le service vétér

La LPO et la Fondation Brigitte Bardot porteront plainte contre le service vétérinaire de l’Aéroport Roissy pour avoir euthanasié une centaine d'oiseaux captifs arrivés illégalement du Mexique, alors qu'ils devaient être soignés et réexpédiés sur leur territoire d'origine.

Voici un fait divers qui a bouleversé la Ligue pour la protection des Oiseaux (LPO). En début de la semaine dernière, une saisie douanière a été effectuée à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Jusque là, rien de spécial.

Seulement voilà, une petite centaine d’oiseaux captifs, arrivés illégalement du Mexique, ont été remis aux services vétérinaires pour y être soignés. Mais alors qu’il convenait de soigner ces otages du trafic et d’envisager leur réexpédition sur leur territoire d’origine, afin de les relâcher, les services vétérinaires ont choisi une autre option : l’euthanasie ! Pire, la congélation, c’est à dire une lente agonie !

 Source : Cliquez ici





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Les unes de la presse en avant première...

Publié le par Ricard Bruno

  •              

    Mais les couvertures que je préfère sont celles de Brigitte!

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 Couvertures en date du 25 12 2011

  • GalaPoint de vueParis MatchVSD
  • CloserPublicVoiciFrance Dimanche
  • Ici ParisTéléramaTélé PocheTélé Star
  • Télé LoisirsTélé 2 semainesTélé 7 JoursTélé 7 Jeux
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Brigitte Bardot épingle Carrefour-Labège, "épouvantable cimetière animalier"

Publié le par Ricard Bruno

Dans le même registre le Monoprix de Boulogne Billancourt (92100) vend lui aussi de la viande "exotique » : Du Dromadaire, du Zèbre, Antilope, etc...pour ne pas faire de publicité à la marque qui commercialise cette horreur dans ce magasin, je ne la citerais pas.

logo_monoprix.png

Bruno Ricard

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Brigitte Bardot épingle Carrefour-Labège,
Brigitte Bardot épingle Carrefour-Labège, "épouvantable cimetière animalier"

Dans un courrier en date du 23 décembre, Brigitte Bardot s'indigne auprès de Ronan Louedec, directeur du Centre Commercial « Carrefour » de Labège, de la vente de viandes d'animaux exotiques au rayon boucherie de l'hypermarché. « Ces étals gargantuesques d'antilope, zèbre, kangourou…, font du Carrefour de Labège un épouvantable cimetière animalier, un tableau de chasse effrayant et ignoble. En cette période de crise, il est indécent, profondément choquant, de flinguer à tout va pour remplir des rayons qui débordent déjà de cadavres », dénonce « BB », qui demande à Ronan Louedec « de réagir immédiatement pour que Noël ne soit plus synonyme d'une effroyable Saint-Barthélemy des animaux. Je compte sur votre réflexion et votre intervention immédiate afin de retirer ces viandes exotiques qui sont une inacceptable provocation », annonce Brigitte Bardot.

« Nous vendons des produits qui correspondent à la demande et aux goûts de nos clients », indique, pour Carrefour, Luc Frapper du Helen, précisant que « l'enseigne ne vend ni antilope, ni zèbre », comme le prétend Brigitte Bardot. « Et autruches et kangourous sont issus d'élevages destinés à la consommation ».

carrefour.jpg

 

Source: Cliquez ici

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Communiqué de la FLAC

Publié le par Ricard Bruno

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Chers amis,

 

Grâce au lien ci-dessous et à la pièce jointe (couverture ce matin du Midi Libre/Région), vous découvrirez les révélations très surprenantes de Sébastien Castella. Considéré comme le plus grand torero français à l'heure actuelle. N'hésitez-pas à réagir à l'article du Midi Libre.

 

http://www.midilibre.fr/2011/12/23/le-torero-sebastien-castella-ne-supporte-pas-la-souffrance-animale,434786.php

 

Les taurins ne se vantaient pas de cet interview très dérangeant dans la presse équatorienne. Malheureusement pour eux, la FLAC a dévoilé aux médias, à travers une lettre ouverte adressée à Sébastien Castella, ce fameux interview presque surréaliste provenant d'un homme dont le métier consiste à

torturer à mort des taureaux dans les arènes.

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On peut toujours rêver... D'autres grands toreros repentis nous ont bien rejoints. Pourquoi pas Sébasten Castella ? Nous attendons sa réponse. En tous les cas, la FLAC a mis un bon coup de pied dans la fourmilière tauromachique !  C'est en quelque sorte notre petit cadeau de Noël que nous offrons aux aficionados...

 

Nous en profitons, de la part de toute la FLAC, pour vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d'année. Avec la certitude que notre combat contre la barbarie tauromachique nous laisse espérer des jours très prometteurs ! On ne lâche rien !

 

Amitiés dans la lutte !

 

Pour le bureau de la FLAC

 

Anne Caron: Présidente

Sylvain Perret: Trésorier

Thierry Hély: Secrétaire et Chargé de communication

 

www.flac-anticorrida.org

 
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Interview de BB en 2010 pour un magazine Russe!

Publié le par Ricard Bruno

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Publié dans le web en parle

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Brigitte Bardot écrit à Paul Watson le 09 12 2011

Publié le par Ricard Bruno

Courrier de BB à Paul Watson le 09 12 2011, notez que le papier à entête de la Madrague n'est pas courant!

Bruno Ricard  

 

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Communiqué d la FLAC...

Publié le par Ricard Bruno

Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas

 

Bonjour

 

Vous découvrirez ci-dessous la lettre ouverte que nous adressons aujourd'hui par voie postale à Portiragnes Plage, au matador biterrois Sébastien Castella. Considéré par certains comme le plus grand torero français à l'heure actuelle. Cette lettre ouverte est motivée par ses déclarations surprenantes dans un journal équatorien, remettant en cause son regard sur la corrida. Voir lien ci-dessous:

 

http://www.torofstf.com/infos2011/111206entrevista_castella_quito.html

 

Merci

Cordialement

 

Thierry Hély

Chargé de communication de la FLAC

www.flac-anticorrida.org

 

Monsieur Castella,

 

Nous sommes agréablement surpris d'apprendre, dans un article de presse du journal équatorien HOY, paru le 6 décembre 2011, que vous ne supportiez pas la souffrance animale, notamment celle du taureau lors d'une corrida. Preuve, contrairement à ce que l'on pouvait imaginer, d'une sensibilité capable de compassion. Nous partageons ce noble sentiment: depuis toujours, la FLAC s'oppose à la violence.

 

Vous n'ignorez pas qu'il existe dans le monde nombre de matadors reconnus qui ont réalisé l'étendue de la cruauté dans la corrida et la dénoncent désormais avec force. Parmi eux, le célèbre torero colombien Alvaro Munera, aujourd'hui honoré pour ses positions par les défenseurs de l'éthique, banni par ceux qui n'ont pas toléré la grandeur de son geste.

 

La FLAC vous propose, Monsieur Castella, de vous accompagner sur ce chemin. Quelle preuve d'humanité vous donneriez à toutes celles et tous ceux qui vous considèrent comme un vulgaire tortionnaire ! Une telle démarche vous isolerait des "amis" qui vous dénigrent aujourd'hui férocement, mais vous apporterait le soutien incroyable des centaines de milliers de personnes qui s'indignent de la souffrance sous toutes ses formes. Par ce geste, votre nom serait à jamais gravé dans l'histoire, non plus en lettres de sang, mais en lettres d'or.

 

Dans l'espoir fou que cette proposition retienne votre attention, nous nous tenons à votre disposition pour aborder ensemble la concrétisation de cette prise de conscience qui ne peut que vous honorer.

 

Recevez, Monsieur Castella, nos meilleures salutations.

 

Thierry Hély                                                                                                                           

Chargé de communication de la FLAC 

 

www.flac-anticorrida.org

 

Anne Caron

Présidente de la FLAC

 

Fédération des Luttes pour l'Abolition des Corridas

Fédération représentant 250 000 adhérents et plus de 200 personnalités.

                                                  

                     

 

Publié dans le web en parle

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Réponse à celles et ceux qui critiquent MisFrance...

Publié le par Ricard Bruno

Réponse à celles et ceux qui critiquent la belle Delphine Wespiser pour ses propos tenus en faveur des animaux, plus précisément des animaux-non humains...

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Réponse à celles et ceux qui critiquent notre belle ambassadrice, Delphine Wespiser, Miss France 2012, pour ses propos tenus en faveur des animaux, plus précisément des animaux-non humains. Elle a en effet dit que si les hommes (et les femmes) respectaient les animaux, ils respecteraient mieux les humains. Cette remarque très profonde lui vaut d'être traitée de gourde par les ignares.

Alors, allez, entrons dans la bataille et pesons de tout notre poids pour ridiculiser comme ils le méritent les critiques indignes!

Considérons les commentaires haineux ou désobligeants des ignorant(e)s et autres obscurantistes à l'égard de Delphine pour ce qu'ils sont: la manifestation de cette bêtise dont Einstein affirmait qu'à la différence de l'univers il avait la conviction qu'elle était infinie...

« Car aussi longtemps que les hommes massacrent les animaux, ils vont s'entretuer. En effet, celui qui sème la graine du meurtre et de la douleur ne peut pas récolter la joie et l'amour. » Pythagore

« Si un homme aspire à une vie juste, il doit commencer par s'abstenir de faire du mal aux animaux. » Léon Tolstoï

« Depuis une quinzaine d'années, l'ethnologue prend davantage conscience que les problèmes posés par les préjugés raciaux reflètent à l'échelle humaine un problème beaucoup plus vaste encore et dont la solution est encore plus urgente : celui des rapports entre l'homme et les autres espèces vivantes ; et il ne servirait à rien de prétendre le résoudre sur le premier plan si on ne s'attaquait pas aussi à lui sur l'autre, tant il est vrai que le respect que nous souhaitons obtenir de l'homme envers ses pareils n'est qu'un cas particulier du respect qu'il devrait ressentir pour toutes les formes de vie. » Claude Levi-Strauss (UNESCO, 1971)

"C'est maintenant [...] qu'exposant les tares d'un humanisme décidément incapable de fonder chez l'homme l'exercice de la vertu, la pensée de Rousseau peut nous aider à rejeter l'illusion dont nous sommes, hélas ! en mesure d'observer en nous-mêmes les funestes effets. Car n'est-ce pas le mythe de la dignité exclusive de la nature humaine qui a fait essuyer à la nature elle-même une première mutilation, dont devaient inévitablement s'ensuivre d'autres mutilations? On a commencé par couper l'homme de la nature, et par le constituer en règne souverain; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu'il est d'abord un être vivant. Et, en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu'au terme des quatre siècles de son histoire l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il retirait à l'autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer au profit de minorités toujours plus restreintes le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour propre son principe et sa notion." (Claude Lévi-Strauss, Anthropologie structurale, Deux, Paris, Plon, 1973, p. 53.)

Merci à Christiane D

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