L’association Elephant Haven poursuit les travaux de son sanctuaire à éléphants près de Bussière-Galant
A l’annonce de ce projet en 2016, la nouvelle avait fait grand bruit. Il faut dire que l’idée d’ouvrir Elephant Haven, un sanctuaire à éléphants dans le village de Saint-Nicolas-Courbefy, en a surpris plus d’un. Ce projet unique en France, l’est même à l’échelle européenne. Des parcs similaires existent en Asie, en Afrique et aux États-Unis, mais pas sur notre continent. Petit à petit, les travaux se poursuivent et déjà, l’étable qui accueillera les trois premiers pachydermes prend forme.
Retour sur un projet atypique
À l’origine il y a Sofie Goetghebeur et Tony Verhulst. Originaires de Belgique, ils ont tout deux travaillé dans un zoo à Anvers durant plus de 20 ans. « Je m’occupais déjà des éléphants, c’est comme ça que nous est venue l’idée d’ouvrir un sanctuaire », explique Tony. Débutent alors les recherches pour trouver un site, et surtout un climat adéquat. « Finalement, le Limousin était la meilleure alternative, poursuit Sofie ».
En mai 2016, l’achat du terrain est acté dans le village de Saint-Nicolas-Courbefy. 29 hectares et un crédit sur 20 ans plus tard, ils entament les procédures administratives. Et surtout, le couple tente de rassembler des donations pour faire avancer le projet. Durant l’été 2017, Sofie et Tony obtiennent enfin l’autorisation d’accueillir leurs trois premiers éléphants.
Encore beaucoup de travail
Mais si sur le papier les ressortissants belges peuvent faire venir des pachydermes, le terrain n’est pas encore prêt. « Nous en sommes encore à la première phase du projet, qui est la construction d’une étable pour les accueillir », détaille Sofie. Depuis le 23 avril dernier le chantier de la structure intérieure a démarré. Il s’agit de créer des boxes où les éléphants pourront venir.
« Nous avons reçu des donations de grandes associations, telles que la fondation Brigitte Bardot, la SNDA (Société Nationale pour la Défense des Animaux), One Voice et la WAP (Société Mondiale de Protection des Animaux) », poursuit Tony. Au total, ce ne sont pas moins de 570.000 euros apportés par ces ONG. Une fois cette partie terminée il faudra encore s’attaquer à la structure extérieure, pour l’isoler et installer un système de chauffage.
Des bénévoles motivés
En même temps que l’étable, il faut également construire la clôture électrique du premier parc de 4 hectares. Un chantier participatif a donc vu le jour. Joss, soigneur animalier, est un bénévole récurrent. « Lorsque j’ai su que ce projet était en cours je suis venu voir, et depuis je les aide régulièrement ».
Le jeune homme malgré la chaleur, s’attelle à organiser les impressionnants piliers en béton armé. Car on ne peut lésiner sur la sécurité, surtout avec des éléphants pouvant atteindre les 7 tonnes. « Maintenant on évite de donner une date sur l’arrivée du premier animal, explique Sofie. Nous espérons avoir bientôt terminé, mais sans savoir précisément quand ».
Le sanctuaire possédera une passerelle et une tour d’observation pour admirer les pensionnaires, sans pour autant les déranger. « Ils seront chez eux ici, ce sera leur maison de retraite », détaille Tony. Un volet pédagogique sera également mis en place, notamment pour les scolaires. Et à terme, Elephant Haven pourra accueillir d’ici quelques années jusqu’à 10 animaux.