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Passion(s) B.B.
«Un saint vendrait son âme pour la voir danser…» Jamais affirmation n’aura sonné aussi juste que celle de Simone de Beauvoir appelée, au coup d’œil, à juger le port altier de Brigitte Bardot, ballerine adolescente devenue star sexy.
Les années 1950, antichambre des Trente Glorieuses. Tout semblait possible, y compris de faire éclore une muse universelle d’une jeune fille boudeuse. Roger Vadim, assistant du réalisateur Marc Allégret, découvrit la perle rare dans les coulisses de Paris Match. Les soirs de bouclage, sans le sou, il faisait tapis au poker contre ses potes du service photo. Elle l’attendait à perte de nuits blanches, sur le canapé défoncé de l’entrée. Il l’enleva au nez de ses parents. Elle avait 18 ans et délaissa le Passy cossu de son enfance pour un miteux deux-pièces, un rien tue-l’amour, il est vrai.
« Et Dieu… créa la femme», film culte dudit Vadim, révéla sa beauté du diable, au point de la voir frôler l’ex-communicare, verdict pré-expiatoire du vénérable «Osservatore Romano», le journal du Vatican. Sans doute fut-elle sauvée de la peine canonique suprême parce qu’elle avait encore la bague au doigt. Pas pour longtemps. Dans le film, elle échappe déjà à son mentor, attirant Jean-Louis Trintignant dans les filets de sa volupté et signant là les prémices d’une future vie ponctuée de «Tu veux ou tu veux pas?», une chanson baroque… qu’elle interprétera d’ailleurs.
Sa vie, ses hommes… Quel roman! Nous les avons tous connus (ou presque). Jacques Charrier d’abord, le père de Nicolas, leur fils, né une nuit d’hiver dans un appartement assiégé par les paparazzis. Les plus célèbres, côté «people»: Sami Frey, Sacha Distel, Gunter Sachs, Bob Zagury… Comme le confie Roger Vadim, page 76, dans un texte bouleversant, écrit à l’aube de ses 50 ans: «J’ai connu ses amants, ses maris, ses amis. Elle se retrouvait amoureuse de deux hommes à la fois, souffrant de devoir choisir entre l’un et l’autre.» Et de s’interroger: «Pourquoi, chérie des dieux, a-t-elle si souvent pleuré et flirté cent fois avec la mort ? » L’épitaphe amoureuse de Gainsbourg résume tout: «Quand Brigitte m’a quitté, c’est comme si l’on m’avait arraché le cœur avec les dents.»
Alors, Brigitte créa Saint-Tropez. Ses plus belles fêtes et nos plus grandes photos, tous ses anniversaires, ou presque, ont pour cadre la Madrague, modeste maison de pêcheurs, campée les pieds dans l’eau, revisitée par ses soins. Enfer et paradis! Si la baie des Canoubiers lui apporta tant de bonheurs, elle y fut épiée par des hordes de vacanciers sans scrupule et des bateliers sans vergogne, traquant leur proie pour un cliché sauvage.
Et les animaux dans tout ça ? Son vrai refuge. La célébrité l’étouffait, la paniquait. Alors elle s’y consacra corps et biens, quittant studios et tapis rouges pour de bon. Elle n’avait que 39 ans et 45 films au compteur. Elle courut sur tous les terrains, y compris sur la banquise, lâchant parfois des imprécations malheureuses pour dénoncer la maltraitance. Sans relâche, elle sonna à la porte de TOUS les présidents de la République – parfois en vain. Mais, le combat continue !
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