Yvelines. Abattoir de Houdan : la justice donne raison aux associations de défense des animaux
Le tribunal de Versailles (Yvelines) vient de rendre sa décision dans le procès opposant notamment le directeur de l’abattoir de Houdan et neuf associations de défense des animaux.
Les associations dénonçaient les méthodes employées dans l’abattoir de porcs de Houdan (Yvelines), en s’appuyant sur une vidéo diffusée par l’association L214.
Le tribunal de Versailles (Yvelines) vient de rendre sa décision dans le procès opposant plusieurs associations de défense des animaux, le directeur de l’abattoir de Houdan, trois anciens salariés et un agent public.
Il s’agit du dernier abattoir porcin d’Ile-de-France. Il emploie une centaine de personnes.
Ce vendredi 15 mars, les juges ont prononcé des peines d’amende : 2 500 euros contre le directeur, Vincent Harang. Les quatre autres devront régler des sommes allant de 600 à 3 300 euros.
Ces cinq personnes devront également rembourser les frais d’avocats de neuf associations : 150 euros à 30 millions d’amis, 300 euros à la SPA et à la Fondation Brigitte Bardot ou encore 500 euros à L214.
C’est ce dernier mouvement qui avait lancé l’affaire de l’abattoir de Houdan, menant au procès, le 21 février dernier, découlant d’une plainte déposée en 2017.
Deux militants de L214 s’étaient introduits illégalement sur le site et avaient filmé l’étourdissement des porcs au CO2.
La vidéo avait été diffusée sur France 2, dans l’émission Envoyé spécial.
ans ce procès, les associations avaient unanimement dénoncé du matériel non conforme ou encore un manque de formation du personnel.
Surtout, elles pointaient du doigt l’usage intensif de l’aiguillon électrique par des employés. L’appareil servait à pousser les bêtes vers le lieu d’abattage.
Ce même reproche avait été formulé à l’encontre d’un agent de la direction départementale de protection de la population. Lui était chargé de vérifier la santé des animaux et la qualité de la viande.
Lors du procès, la défense avait soutenu que le personnel était « formé » et que les installations étaient « conformes ».
Le directeur avait expliqué qu’il ne pouvait tout vérifier et être omniprésent sur le site.
Les cinq personnes condamnées disposent d’un délai de 10 jours pour faire appel de la décision.
L’avocat de Vincent Harang a déjà indiqué prendre cette voie.
A noter que le tribunal a estimé que le directeur n’était pas coupable « des infractions réprimant l’abandon, les sévices graves, les actes de cruauté, les mauvais traitements envers les animaux et les atteintes volontaires à la vie d’un animal ».
Les autres devront solidairement verser 200 euros à chacune des neuf associations en « réparation du préjudice moral ».