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CAP SUR UNE NOUVELLE RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE PROTECTRICE DES CHIENS ET DES CHATS !

Publié le par Ricard Bruno

CAP SUR UNE NOUVELLE RÉGLEMENTATION EUROPÉENNE PROTECTRICE DES CHIENS ET DES CHATS !

La France est l’un des pays d’Europe où l’on compte le plus d’animaux de compagnie, avec près de 15 millions de chats et 8 millions de chiens dans les foyers français, soit plus de 43% des foyers français possédant au moins un chien ou un chat. 

L’Union européenne est devenue, en quelques années, un marché important évalué à plus de 1,3 milliard d’euros par an, où transitent et se vendent des millions de chiens et de chats, provenant des Etats membres mais également souvent de pays tiers, dans lesquels pullulent des fermes à chiots et chatons destinées à alimenter la demande croissante des consommateurs européens.

La Commission européenne a mené depuis 2015 différents travaux afin de documenter le commerce illégal de chiens et chats opérant au sein de l’Union et d’identifier les causes et facteurs facilitant ce trafic qui ne fait que prendre de l’ampleur, au détriment du bien-être et de la santé des animaux mais également de la protection des consommateurs qui n’ont souvent pas conscience de participer à ces activités frauduleuses.

La Commission européenne en a conclu que la diversité des normes applicables dans chaque Etat représente un challenge en matière de protection animale et ouvre la voie à ces nombreux trafics, facilités par la faiblesse des contrôles, la clémence des sanctions et l’absence de coopération entre Etats.

Pour remédier à cette situation préoccupante, une nouvelle réglementation européenne visant à assurer la traçabilité et le bien-être des chiens et des chats vient d’être proposée par la Commission et sera débattue dans les prochain mois sur la scène européenne.

Elle prévoit notamment l’identification obligatoire des chiens et chats mis sur le marché de l’Union européenne et leur enregistrement dans une base nationale pouvant communiquer avec les bases des autres Etats membres, mais également l’amélioration des conditions d’hébergement des chiens et chats dans les élevages, animaleries et refuges, ou encore un meilleur encadrement des activités de reproduction afin de voir disparaître les « fermes-usines » à chiots et chatons qui exploitent les animaux de façon intensive.

Autre avancée notable : les mutilations (coupe des queues et des oreilles, ablation des doigts et des cordes vocales), maltraitances (coups, attache, contention permanente, port prolongé de la muselière…) et pratiques d’élevage nuisant à la santé et au bien-être des chiens et chats (consanguinité, hypertypes) devraient également être mieux encadrées au sein de l’Union européenne.

Enfin, les conditions de vente et don de chiens et de chats sur internet seront durcies, dans un souci de transparence vis-à-vis du consommateur et de lutte contre les pratiques frauduleuses.

Afin d’éviter la concurrence déloyale de pays tiers peu soucieux du bien-être animal, la Commission européenne propose que la mise sur le marché européen de tout chien et chat provenant d’un pays tiers soit conditionnée au respect de la réglementation européenne en la matière.

Bien que cette proposition de réglementation soit un pas encourageant en faveur de la protection des chiens et des chats, certaines lacunes demeurent et devront être comblées lors de l’examen du texte par le Parlement européen et par les Etats membres, et la Fondation Brigitte Bardot y veillera en faisant des propositions en ce sens aux décideurs politiques. En effet, de larges exceptions, notamment de par l’exemption des élevages et animaleries de petite taille, ne sont pas justifiées et ne permettront pas au texte de répondre à son objectif de protection animale généralisée et harmonisée au sein de l’UE. Par ailleurs, cette réglementation devrait s’appliquer à tous les animaux de compagnie et non seulement aux chiens et chats. En effet, des millions de lapins, rongeurs, furets, oiseaux, reptiles, poissons (…) sont élevés et vendus au sein de l’UE et sont tout autant sources de trafics et de souffrance ! Ces animaux ne doivent pas être oubliés alors que la Commission s’apprête à faire un pas considérable pour assurer le bien-être de nos animaux de compagnie. 

D’autres correctifs seront certainement à apporter au texte afin d’intégrer l’interdiction claire de certaines pratiques maltraitantes (utilisation de dispositifs étrangleurs, dégriffage…) et de la reproduction d’animaux présentant des « hypertypes » (anomalies physiques causant des souffrances et réduisant l’espérance de vie, telles que dysplasie, face aplatie, peau fortement plissée…), ou encore l’instauration d’un âge minimal pour la cession des animaux de compagnie.

En matière de protection des animaux de compagnie, la France s’est dotée depuis plusieurs années d’une réglementation plus contraignantes que nombre de ses voisins européens, notamment avec l’obligation d’identification des chiens et chats et, depuis peu, l’interdiction de la vente de chiens et chats en animalerie et l’encadrement de la cession d’animaux de compagnie en ligne. La France fera donc pour une fois figure de bon élève et aura l’opportunité de se démarquer dans le cadre des négociations européennes, en faisant valoir un modèle déjà en place répondant aux propositions de la Commission européenne, quoique manquant parfois de contrôle et d’application au niveau national…

 

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Près de Bayeux : le refuge de Castillon organise une Saint-Valentin pour les chiens abandonnés

Publié le par Ricard Bruno

Samedi 10 et dimanche 11 février 2024, le refuge de Castillon organise sa 3e Saint-Valen'Chiens. Une opération séduction destinée à favoriser l'adoption de ses pensionnaires.

Une vie dévouée à la cause animale pour Marie-Thérèse Marie, créatrice du refuge du Castillon en 1973.

Une vie dévouée à la cause animale pour Marie-Thérèse Marie, créatrice du refuge du Castillon en 1973.

Mais aussi des personnalités qui ont permis au refuge d’exister. Comme Brigitte Bardot qui s’étranglait dans un courrier en constatant que la municipalité refusait le permis de construire en 1985. Ou encore « Madame Drucker », l’actrice Dany Saval, qui, un an plus tard, en 1986, se rendait au refuge de Castillon et attirait la foule à la « fête des animaux » qui y était organisée.

Les animations destinées à sortir de l’ombre les chiens abandonnés se sont poursuivies pendant 20 ans. Entre-temps, le refuge de Castillon trouvait sa forme actuelle en 1994. Grâce aux dons et à des legs. Parmi les donateurs, le milliardaire Malcolm Forbes, qui avait acheté le château de Balleroy en 1970, et avait pris soin de citer le refuge de Castillon dans son testament (5 000 francs).

C’est quoi la Saint-Valen’Chiens ?

Adoptante de Naura et bénévole au refuge de Castillon, Alice Lemal s'implique dans le refuge

Adoptante de Naura et Oslo, Alice Lemal s'implique comme bénévole au refuge de Castillon depuis fin 2021.

Ces vingt dernières années, il n’y a plus eu de manifestations au refuge qui s’est concentré sur le placement des animaux. C’était sans compter l’imagination des bénévoles qui, pour la troisième année, organisent une Saint-Valentin très spéciale.

L’idée, lancée par Nathalie Le Calvé, est simple : inviter le public à se rendre au refuge de Castillon au moment de la Saint-Valentin (célébrée le 14 février) pour y trouver l’amour inconditionnel d’un chien.

Ils sont actuellement une vingtaine (sur 24 places) à attendre de trouver un foyer. Autrement dit, le refuge est plein et ce genre de manifestation favorise les chances d’adoption.

« Grâce aux deux premières éditions de cette manifestation, une dizaine de chiens ont pris un nouveau départ », indique Alice Lemal, bénévole au refuge depuis l’adoption de Naura, une femelle Jack Russell de 4 ans, en mars 2021.

La Saint-Valen’Chiens est donc également une porte d’entrée supplémentaire vers le bénévolat, d’autant que le refuge de Castillon a toujours besoin de bras, « pour permettre à tous les pensionnaires de se balader ». Alice Lemal a d’ailleurs récidivé en mai 2023 avec l’adoption d’Oslo, un croisé labrador, border collie et berger australien âgé de 4 ans. « Mais les gens qui rencontreront l’amour ce week-end ne pourront pas repartir directement avec un chien », alerte la jeune femme. 

 

Comment adopter un chien ?

Pour adopter un chien, il faut en effet montrer patte blanche. « On ne place pas les chiens pour les placer », martèle Marie-Thérèse Marie qui croise les profils des personnes avec ceux des chiens pour que l’association soit la plus cohérente possible. Question de bon sens. « Nous signons ensuite un contrat d’adoption qui engage le propriétaire. » 

Ce certificat d’engagement et de connaissance signé par l’adoptant « ne sera valable que 7 jours après la date de sa délivrance, le temps de s’accorder un délai de réflexion après lecture des informations contenues dans le certificat », précise le site service-public.fr. « À la fin de ce délai seulement, l’adoptant peut recueillir l’animal s’il juge qu’il sera capable de répondre à ses besoins durant toute sa vie. »

Le refuge de Castillon demande une participation financière qui couvre les frais vétérinaires (vaccination, puçage, castration ou stérilisation). Elle est de 300 € pour un chien de 0 à 6 ans, puis cette somme est dégressive avec l’âge de l’animal.

Enfin, il est bon de rappeler que l’abandon de son animal dans un refuge est la seule voie légale pour le faire. « C’est parfois un déchirement pour les propriétaires. On ne doit pas juger », insiste Marie-Thérèse Marie.

Le programme de la Saint-Valen’Chiens 2024

Les cani-randos du coeur rencontrent un franc succès depuis cet été au refuge du Castillon.

Les cani-randos du cœur rencontrent un franc succès au refuge de Castillon.

Plusieurs animations sont organisées dans le cadre de cette troisième édition de la Saint-Valen’Chiens, samedi 10 et dimanche 11 février 2024, de 10 h à 17 h non-stop, au refuge de Castillon.

  • Cani-randos. Outre les rencontres entre amoureux des chiens, les bénévoles du refuge ont prévu quatre cani-randos durant le week-end.

« Il s’agit de balades d’une heure pour 5 km. Les cani-randos organisées le matin (à 10 h samedi et dimanche) sont réservées aux chiens du refuge et ouvertes sur inscriptions par Messenger (Facebook) puisque nous n’avons plus de téléphone depuis la tempête Ciaran (qui a soufflé sur le Bessin le 2 novembre 2023, ndlr). Les cani-randos de l’après-midi (15 h samedi et dimanche) sont ouvertes aux chiens qui ont déjà été adoptés, à Castillon ou dans un autre refuge », précise Alice Lemal. N’ayez crainte, Alice Lemal et Nathalie Le Calvé, qui gèrent les réseaux sociaux du refuge, sont « hyper réactives ! »

Et comme les kilomètres à pied, ça n’use pas que les souliers, un stand de crêpes sera tenu tout le week-end.

  • Boutique solidaire. Durant ce week-end très spécial, une boutique solidaire sera ouverte pour acheter des objets et accessoires dédiés aux chiens et dont la recette soutiendra l’action du refuge.
  • Éducation canine. Un éducateur canin sera présent le samedi 10 février, de 11 h à 13 h. Il prodiguera ses conseils gratuitement. Une bonne occasion de régler certains détails avec son chien (même s’il est le meilleur toutou du monde…)
  • Grande tombola des amoureux. Le refuge organise une grande tombola des amoureux. Pour participer, il faut s’acquitter d’un ticket à 2 € en vente sur place au refuge le samedi 10 ou dimanche 11 février ou encore directement en ligne ici : https://cutt.ly/wwXqj0ob. Parmi les nombreux lots mis en jeu, il y a notamment un repas pour deux le jour de la Saint-Valentin le 14 février dans un hôtel-restaurant réputé ou un shooting photo professionnel pour deux sur Omaha Beach.

Le public a jusqu’au dimanche 11 février, 16 h 30, pour participer. « Le tirage au sort aura lieu en live sur place et sur notre page Facebook dimanche à 17 h », annonce Alice Lemal qui soulignait lundi que « nous avons déjà vendu plus de 200 tickets en ligne ».

Comment aider le refuge ?

Le refuge de Castillon fonctionne grâce à l’investissement des bénévoles et des dons. « Actuellement, ce dont nous avons le plus besoin, c’est de la lessive pour nettoyer les couvertures et du détergent pour le sol des boxes. Ensuite, nous avons toujours besoin de bénévoles pour sortir les chiens. Sachant que le plus difficile, c’est de fidéliser cet engagement », reconnaît Alice Lemal.

Bénévole depuis deux ans, elle offre tout son temps libre aux naufragés à quatre pattes. « J’y passe tout mon temps libre en dehors du travail. Mais c’est un travail d’équipe. Et tout le monde met la main à la pâte. »

Refuge de Castillon, 317 Chemin de Lignerolles, 14490 Castillon. Ouvert du lundi au dimanche, de 8 h 30 à 11 h 30. Et le mercredi de 8 h 30 à 11 h 30 et de 15 h à 17 h. Contact via la page Facebook Refuge de Castillon 14 Calvados ou 02 31 21 61 37.

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Ehpad : les séniors pourront-ils bientôt s'installer avec leurs animaux de compagnie ?

Publié le par Ricard Bruno

Une mesure de la proposition de loi sur le "bien-vieillir", examinée dès ce mardi 6 février au Sénat est particulièrement débattue : sanctuariser le droit des résidents en Ehpad à accueillir leur animal de compagnie. L'idée soulève de nombreuses difficultés selon ses opposants.

86 % des Français plébiscitent le droit des résidents d’accueillir leur animal domestique en Ehpad, selon un sondage Ifop pour la Fondation 30 millions d'amis.

86 % des Français plébiscitent le droit des résidents d’accueillir leur animal domestique en Ehpad, selon un sondage Ifop pour la Fondation 30 millions d'amis.

Les animaux pourront-ils bientôt suivre leur maître âgé lors de son entrée en Ehpad ? C'est l'une des mesures phares de la proposition de loi sur le "bien-vieillir" qui est examinée dès ce mardi 6 février par les sénateurs. Ce texte vise notamment à mieux reconnaitre le travail des aides à domicile, avec la création d'une carte professionnelle mais aussi le développement d'un fonds de soutien aux départements, chiffré à 100 millions d'euros, pour qu'ils participent aux frais de transports des professionnels de l'aide à domicile

 

D'autres mesures portent sur le bien-être des personnes âgées : l'inscription dans la loi du droit de visite dans les Ehpad, après le traumatisme de nombreuses familles lors de la crise du Covid-19 ; ou encore l'instauration d'un service départemental de l'autonomie en vue de "décloisonner" les politiques en faveur des personnes âgées et en situation de handicap.

Eviter l'abandon d'un animal

Une mesure, introduite lors des débats à l'Assemblée est assez commentée : sanctuariser le droit des résidents en Ehpad à accueillir leur animal de compagnie. C'est une demande de longue date de nombreuses associations, dont 30 millions d'amis. L'idée est d'ailleurs plébiscitée par 86% des Français selon un sondage Ifop commandé par l'organisation.

 

Pour le moment, l'accueil ou non des amis à quatre pattes des résidents est à l'appréciation des Ehpad. Ils sont encore peu acceptés, mais chiens et chats apportent pourtant du réconfort à leur maître. Le député LR Philippe Juvin, à l'origine de cet amendement estime auprès de l'AFP que "l'Ehpad doit être un lieu de liberté équivalente au domicile. Quand on y entre, c'est déjà une rupture, ajouter à cela l'abandon contraint d'un animal est intolérable".

De son côté, l'AD-PA, association des directeurs d'Ehpad et services à domicile, approuve l'accueil des animaux. "Il faut rompre avec le modèle sécuritaire et sanitaire des établissements, qui conduit à des mesures liberticides", défend son président Pascal Champvert auprès de l'AFP. La priorité est pour lui de "respecter les habitudes de vie des hommes et des femmes" intégrant un Ehpad.

 

La frilosité du Sénat

Si l'amendement de Philippe Juvin a été voté par les députés, il a été modifié par les sénateurs. Ces derniers souhaitent laisser la main aux établissements. "J'ai cru tomber de ma chaise... Garantir un tel droit poserait de nombreux problèmes : hygiène, allergies, phobies, compatibilité entre animaux", s'inquiète le sénateur Daniel Chasseing (Parti radical) dans un entretien avec l'AFP.

Avec un âge moyen d'admission en Ehpad à 85 ans, une telle mesure soulève certaines questions : qui s'occupera de l'animal en cas de perte d'autonomie ou d'hospitalisation du propriétaire ? La présidente de la Fondation 30 millions d'amis, Reha Hutin, estime que "des solutions existent, la famille peut prendre le relais, des bénévoles peuvent aussi venir prêter main forte""Il faut définir un cadre afin d'éviter ces séparations cruelles", tant pour le maître que pour le chien ou le chat, parfois abandonné en refuge.

Un projet pilote va être mené à partir du mois de mai dans un Ehpad de Libourne, en Gironde.

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Cochons sauvages à Marignane : la Fondation Brigitte Bardot organise le "sauvetage" des "150 rescapés"

Publié le par Ricard Bruno

Cochons sauvages à Marignane : la Fondation Brigitte Bardot organise le "sauvetage" des "150 rescapés"

La Fondation souhaite transférer les cochons de Marignane dans une pension sous sa responsabilité mi-février. Depuis plusieurs années, l'espèce prolifère dans cette commune des Bouches-du-Rhône.

Nouveau rebondissement dans l'affaire des cochons sauvages à Marignane. Après avoir dénoncé le gazage de dizaines d'animaux par les services vétérinaires du département en décembre dernier, la Fondation Brigitte Bardot entend organiser une vaste opération de "sauvetage" pour "les 150 rescapés".

"Nous avons un lieu d'accueil et nous ne pouvons plus envisager le maintien des cochons à Marignane, même en enclos", a indiqué sans plus de détails le porte-parole de la Fondation, Christophe Marie, à France 3 Provence-Alpes, vendredi 2 février, après un rendez-vous infructueux avec la Direction départementale de la protection de la population (DDPP).

"À Marignane, ils sont condamnés"

Le porte-parole entend organiser les captures des cochons sauvages "mi-février" : ils seront transférés "dans une pension" sous la responsabilité de la fondation. "À Marignane, ils sont condamnés, la mairie ne s'en cache pas", conclut Christophe Marie.

Depuis quelques années, l'espèce prolifère dans la commune. Début 2022, France bleu Provence rapportait une estimation d'environ 250 cochons autour de cette zone, alors qu'ils n'étaient que "quelques individus" moins de cinq ans auparavant.

Return to #Marignane after the gassing of 350 #cochons by the town hall, the Brigitte Bardot Foundation organizes the rescue of the 150 survivors. Delicate operation, to be continued...

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LA DESTRUCTION DES “NUISIBLES” SÉVÈREMENT CRITIQUÉE PAR DES SCIENTIFIQUES

Publié le par Ricard Bruno

LA DESTRUCTION DES “NUISIBLES” SÉVÈREMENT CRITIQUÉE PAR DES SCIENTIFIQUES

Un panel d’experts dénonce l’absence de justification et l’inefficience du massacre annuel de millions d’oiseaux et de mammifères sauvages accusés d’être potentiellement néfastes aux activités humaines.

En partenariat avec l’ASPAS et la LPO, la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) a constitué un comité d’experts scientifiques et sociétaux indépendants afin d’émettre un avis sur la pertinence de la liste des “Espèces susceptibles d’occasionner des dégâts” (ESOD) fixée tous les 3 ans par arrêté ministériel. Les conclusions de leur rapport sont sans appel : le classement d’une espèce en ESOD est jugé réducteur et anthropocentré, sans aucune justification scientifique, et ne prend pas en compte leurs rôles dans le fonctionnement des écosystèmes naturels, notamment leurs relations écologiques avec les autres espèces.

Selon les experts, les mesures de gestion découlant du classement ESOD, dont les motifs sont très permissifs et mal définis, n’ont pas démontré leur efficacité et ne sont pas proportionnées. L’utilisation de l’adjectif “susceptible” indique ainsi une possibilité et non pas une réalité des dégâts, qui devraient être constatés, avérés, quantifiés et imputables, selon un cadre scientifique rigoureux, alors que leur véracité, leur plausibilité et leur causalité ne sont aujourd’hui pas contrôlées. Si un individu ou une population animale est susceptible, dans des conditions spécifiques d’accès ou d’habitats favorables, de développer un comportement acquis de prédation ou de destruction d’une culture ou d’un bien, il faudrait substituer à la notion d’ESOD une définition de situation de conflit, locale et temporelle et privilégier des solutions constructives pour une cohabitation sereine.

Ce rapport, transmis au ministre de l’Écologie, conforte notre plaidoyer pour demander la révision de l’arrêté triennal du 3 août 2023 fixant la liste des ESOD du groupe 2 (belette d’Europe, fouine, martre des pins, renard roux, corbeau freux, corneille noire, pie bavarde, geai des chênes et étourneau sansonnet) pour chaque département de 2023 à 2026. La LPO et l’ASPAS ont en effet déposé des recours juridiques auprès du Conseil d’Etat et contestent 161 classements ESOD départementaux sur les 420 établis par le ministère de la Transition écologique en France métropolitaine, dont la totalité pour le renard (88), le geai (5) et la belette (1). La décision sur le fond est attendue dans 1 à 2 ans.

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Les icônes du 7ème art français à travers l'histoire du cinéma

Publié le par Ricard Bruno

Les icônes du 7ème art français à travers l'histoire du cinéma

Découvrez quelques-unes des actrices françaises les plus emblématiques qui ont fait parler d'elles sur grand écran tout au long de l'histoire du cinéma.

Au cours du siècle dernier, la France a produit certains des films les plus emblématiques, des mouvements cinématographiques révolutionnaires et plusieurs vagues d'ingénues du cinéma et de stars célèbres. Nombre des actrices françaises qui ont accédé à la célébrité n'étaient pas seulement aimées dans le pays, mais ont également réussi à se hisser au niveau international, en jouant dans des films hollywoodiens et en participant à des campagnes de mode plus tard dans leur carrière. 

De l'époque de la Nouvelle Vague française aux dernières décennies, découvrez certaines des actrices françaises les plus célèbres de l'industrie en explorant leurs carrières, leurs vies et leurs héritages.

Brigitte Bardot

Brigitte Bardot en bikini allongée et tenant une cigarette
Une femme vêtue d'un haut blanc et d'un pantalon capri.

Brigitte Bardot dans les années 50

 

Brigitte Bardot a commencé sa longue carrière à 15 ans, en 1950, lorsqu'elle a posé pour la couverture du magazine Elle et s'est vu proposer un rôle d'actrice. Lors de l'audition, Bardot a rencontré Roger Vadim, un réalisateur et scénariste en devenir, avec qui elle a entamé une relation. Bardot a joué dans un certain nombre de films après sa première rencontre avec Vadim, notamment Le Trou normand (1952), Un acte d'amour et Rendez-vous à Rio (1955), mais ses rôles principaux dans Cette sacrée gamine (1956) et Et Dieu créa la femme (1956) l'ont propulsée sur le devant de la scène mondiale, consolidant sa présence en tant qu'actrice acclamée et cimentant sa popularité à l'échelle internationale. Bardot est largement connue pour ses portraits de femmes sexuellement libérées au cinéma et attire l'attention de nombreux philosophes français, dont l'activiste et intellectuelle féministe Simone de Beauvoir.

Au cours des années 60, Bardot reste une actrice extrêmement populaire et une icône dans le monde entier. Elle joue dans plusieurs films internationaux, dont son premier film hollywoodien, Chère Brigitte (1965).

Dans les années 60 et 70, Bardot a également enregistré plusieurs albums et a connu de nombreux succès tout au long de sa carrière, tels que "Harley Davidson", "Je Me Donne À Qui Me Plaît" et "Bubble Gum". La plupart des succès musicaux de Bardot ont été enregistrés en collaboration avec des icônes de l'industrie comme Serge Gainsbourg, Bob Zagury et Sacha Distel.  

En 1973, Bardot joue dans son dernier film, intitulé L’Histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-Chemise. Après sa retraite de l'industrie du spectacle, elle crée la Fondation Brigitte Bardot pour la protection et le bien-être des animaux, qu'elle finance personnellement par une vente aux enchères de bijoux et d'objets personnels, qui permet de récolter plus de trois millions de francs. Depuis, Brigitte Bardot est restée une militante active des droits des animaux et a participé à de nombreuses manifestations et campagnes publiques sur des sujets similaires.

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Les 10 actrices les plus sexy de tous les temps - Actu Cinema

Publié le par Ricard Bruno

Brigitte Bardot classé à la 5ème place des 10 actrices les plus sexy de tous les temps !

Brun Ricard 

Les 10 actrices les plus sexy de tous les temps

D'innombrables actrices talentueuses ont honoré le grand écran de leurs performances exceptionnelles et de leur charisme irrésistible. Si la beauté est subjective, certaines actrices ont réussi à conquérir le cœur et l'esprit des spectateurs du monde entier grâce à leur allure captivante. Dans cet article, nous allons nous pencher sur 10 des actrices les plus sexy de tous les temps, dont la beauté intemporelle et la présence magnétique ont laissé une marque indélébile sur le monde du spectacle.

1. Marilyn Monroe

Aucune liste des actrices les plus sexy ne serait complète sans l'icône Marilyn Monroe. Avec ses mèches blondes, sa silhouette en sablier et son charme séduisant, Marilyn était l'incarnation de la sensualité. Ses prestations dans des films comme Certains l'aiment chaud, The Seven Year Itch et Gentlemen Prefer Blondes ont mis en évidence son attrait magnétique, faisant d'elle un sex-symbol éternel.

2. Sophia Loren

Originaire d'Italie, Sophia Loren possédait une élégance et une beauté naturelle incomparables. Son apparence exotique et sa présence à l'écran ont fait d'elle une star internationale. Connue pour ses rôles dans des films comme Two Women et Marriage Italian-Style Loren dégageait une allure magnétique qui a résisté à l'épreuve du temps.

3. Scarlett Johansson

La beauté envoûtante de Scarlett Johansson et ses talents d'actrice polyvalente ont fait d'elle une véritable star de l'industrie. Son interprétation de la Veuve noire dans le Marvel Cinematic Universe l'a propulsée au rang de sex-symbol. L'assurance, l'allure et le talent indéniable de Scarlett Johansson font d'elle l'une des actrices les plus sexy de notre époque. Parmi les autres rôles sexy de Scarlett, citons Match Point, Lost in Translation et Don Jon.

4. Elizabeth Taylor

Les yeux violets et la beauté séduisante d'Elizabeth Taylor ont fait d'elle une force irrésistible à Hollywood. Ses prestations dans des films tels que Cléopâtre, Butterfield 8 et La Chatte sur un toit brûlant ont cimenté son statut de sex-symbol. La combinaison d'une sensualité brute et d'un talent indéniable a fait de Taylor une présence inoubliable à l'écran.

5. Brigitte Bardot

Connue pour son charme sulfureux, Brigitte Bardot possédait un magnétisme unique qui attirait le public. Ses prestations provocantes dans des films tels que Et Dieu créa la femme et Le mépris ont mis en évidence sa sensualité désinhibée. La beauté et le charisme désinhibé de Bardot ont fait d'elle une icône de son époque.

 

6. Angelina Jolie

L'apparence frappante et la présence captivante d'Angelina Jolie ont fait d'elle l'une des actrices les plus sexy de notre époque. Ses prestations dans des films comme Lara Croft : Tomb Raider et Mr. & Mrs. Smith ont mis en évidence son attitude intrépide et son allure indéniable. La combinaison de la beauté, du talent et du travail humanitaire d'Angelina Jolie a fait d'elle un sex-symbol durable. D'autres films sexy pour Angelina : Wanted, Salt.

7. Margot Robbie

Le charme vivace de Margot Robbie, associé à sa beauté indéniable, a captivé le public et fait d'elle une star montante. Ses prestations dans des films comme Le loup de Wall Street, Babylon et I, Tonya ont renforcé son statut de sex-symbol de sa génération.

8. Halle Berry

La personnalité de Halle Berry a fait d'elle une véritable star à Hollywood. Son rôle révolutionnaire dans Monster's Ball, pour lequel elle a remporté un Oscar, a mis en évidence sa sensualité brute et ses talents d'actrice exceptionnels. L'assurance et la présence séduisante de Halle Berry lui ont valu de figurer parmi les actrices les plus sexy de tous les temps. Autres rôles sexy pour Halle : Swordfish, Catwoman.

9. Penélope Cruz

Penélope Cruz, avec ses yeux de braise et son regard séducteur, est devenue un symbole international de beauté et de sensualité. Ses prestations dans des films comme Volver et Vicky Cristina Barcelona ont démontré sa polyvalence et son attrait indéniable. La combinaison du talent et du charme captivant de Cruz a fait d'elle une icône du cinéma moderne.

10. Salma Hayek

La beauté ardente de Salma Hayek et ses performances passionnées ont fait d'elle l'une des actrices les plus sexy d'Hollywood. Son rôle dans Frida a mis en évidence son talent et lui a valu les éloges de la critique. L'attrait exotique et la présence magnétique de Hayek continuent de captiver le public dans le monde entier. Autres vitrines sexy pour Salma : From Dusk Till Dawn, Desperado et 54.

 

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ONG ET SCIENTIFIQUES DEMANDENT L’INTERDICTION DE L’IMPORTATION ET DE L’EXPORTATION DES TROPHÉES DE CHASSE !

Publié le par Ricard Bruno

ONG ET SCIENTIFIQUES DEMANDENT L’INTERDICTION DE L’IMPORTATION ET DE L’EXPORTATION DES TROPHÉES DE CHASSE !

Dans une tribune à l’attention de Gabriel Attal, un collectif de 130 scientifiques et d’associations de protection animale, dont la FBB, demande aux députés de suivre l’exemple des Pays-Bas et de la Belgique qui ont récemment interdit l’importation et l’exportation de trophées de chasse issus d’espèces protégées.

Chaque année dans le monde, plus de 200 000 animaux sauvages sont tués pour servir de trophées. Léopards ou ours polaires, deux espèces pourtant menacées et protégées, finissent ainsi légalement en tapis de sol ou en décoration murale. Mercredi 31 janvier, l’Assemblée nationale devra se prononcer sur l’interdiction de l’importation, l’exportation et la promotion de ces trophées de chasse provenant d’espèces protégées.

Les signataires de cette tribune soutiennent cette proposition de loi et rappellent que « tuer pour sauvegarder » n’est ni une approche éthique ni une approche durable, mais bien une menace pour la survie de nombreuses espèces ainsi que pour les communautés des territoires concernés. La chasse aux trophées est une pratique qui consiste à payer plusieurs milliers ou dizaines de milliers d’euros pour abattre des animaux rares, parce qu’en voie de disparition, et ramener tout ou partie de leurs dépouilles comme trophées. Les éléphants, les lions, les rhinocéros et les léopards font partie des animaux les plus convoités et donc des chasses les plus onéreuses : plus l’animal est rare, plus la valeur symbolique et marchande sera élevée. Autrement dit : plus l’espèce est en danger, plus le trophée est prisé. Bien que certains pays aient mis en place des lois pour réguler voire interdire cette pratique, en France, l’importation comme l’exportation de trophées de chasse est légale.

UNE FORTE PRESSION SUR LES ESPÈCES

De fait, la France se positionne comme le deuxième exportateur de trophées en Europe, représentant 19 % du total des exportations. Notre pays détient même le triste record européen pour l’importation de trophées de léopards, de lynx d’Eurasie et de guépards. Outre les préoccupations éthiques, de multiples études mettent en évidence les effets néfastes de la chasse aux trophées sur les animaux protégés.
En pleine extinction de masse, l’abattage de grands mammifères accroît la pression sur les espèces qui sont déjà gravement touchées par la réduction de leurs habitats, due à l’exploitation des ressources naturelles et au réchauffement climatique.

Les chasseurs de trophées visent le plus souvent les animaux les plus grands et forts, donc ceux qui protègent ou dirigent les meutes, ceux dont le patrimoine génétique est censé renforcer le groupe. Inversant la dynamique de la sélection naturelle, ces prélèvements humains laissent les animaux les moins forts survivre et fragilisent donc, et en sus, à long terme le patrimoine génétique d’espèces déjà en danger.

Des problèmes de consanguinité, d’érosion génétique ou de changement de caractéristiques physiques peuvent alors affecter des espèces déjà sous pression. Dans la réserve de Selous, en Tanzanie, la chasse aux trophées a contribué à la diminution de la population d’éléphants, passant de cinquante mille en 2009 à seize mille en 2016. Le tarif d’un trophée d’éléphant varie généralement entre 20 000 et 40 000 dollars (jusqu’à 37 000 euros). Un tarif qui ne comprend pas le voyage des quelques touristes étrangers qui ont les moyens et l’envie de telles dépenses.

DE NOMBREUSES FAILLES JURIDIQUES

Les règles internationales imposent aux entreprises étrangères qui proposent ces prestations, et gèrent les élevages le cas échéant, de reverser un pourcentage de leurs bénéfices localement. Mais une pratique qui ne connaît aucun contrôle ou sanction est rarement appliquée : celle-ci ne déroge pas à la règle.

Pourtant, on estime qu’un éléphant vivant peut générer jusqu’à 1 600 000 dollars tout au long de sa vie rien qu’en recettes touristiques, un gain local qui génère de l’activité économique pour les populations locales et des bénéfices pour la collectivité. Les emplois et bénéfices potentiels de la chasse aux trophées sont bien en deçà des potentiels du tourisme durable, axé sur l’observation.

En effet, selon un rapport du site Economists at Large publié en 2017, celle-ci ne représentait que 1,9 % des 17 milliards de dollars de recettes touristiques, et seulement 0,76 % des 2,6 millions d’emplois (environ 19 000 emplois) dans le tourisme animalier de huit pays d’Afrique subsaharienne étudiés.

Il existe en France un cadre légal pour encadrer la protection des espèces. Il existe également des traités et accords internationaux qui régissent les règles commerciales sur les importations et exportations des espèces en danger. Pourtant, des failles juridiques font de ce cadre légal apparent une passoire géante.

DE LA RESPONSABILITÉ DES DÉPUTÉS

Tant que la France tolérera, par son inaction ou son déni, la chasse aux trophées, elle devra assumer sa responsabilité directe dans le risque d’extinction des espèces concernées. L’interdiction des importations et des exportations représente la solution la plus directe et la plus efficace que notre pays puisse mettre en place pour contribuer significativement à réduire ces risques. Nous appelons maintenant l’ensemble des députés à prendre leurs responsabilités et à achever le travail entrepris depuis plus de dix ans. Cette proposition de loi ne s’occupe pas de chasse ou de chasseurs, elle suggère des moyens juridiques et concrets pour empêcher des dizaines d’espèces de disparaître.

La France n’est, sur ce dossier, ni seule ni isolée : toute la zone Europe prend conscience du danger, et l’un après l’autre, nos voisins agissent. En 2015, la France avait su être courageuse et interdire l’importation de trophées de lions à la suite de l’indignation mondiale suscitée par la mort du lion Cecil, abattu par un chasseur américain lors d’une chasse aux trophées au Zimbabwe. Il y a six mois, l’Assemblée nationale a modifié le Code des douanes pour restreindre les importations de trophées, et à l’occasion de ce débat, Gabriel Attal avait réaffirmé sa volonté de lutter contre la chasse aux trophées.

La France doit suivre le chemin des Pays-Bas et de la Finlande, qui ont déjà adopté des mesures d’interdiction. Le Parlement belge a quant à lui remporté une victoire historique pour la conservation des espèces sauvages en votant, le 25 janvier, à l’unanimité, l’interdiction d’importer des trophées de chasse d’espèces menacées telles que les éléphants, les lions, les rhinocéros, les hippopotames, les gorilles et bien d’autres encore. Partout en Europe, les citoyens et les associations se mobilisent sur cette question, et 91 % des Français soutiennent l’adoption d’une telle loi pour protéger les espèces. Députés de tout bord, protégez la biodiversité, mettez fin à l’importation et à l’exportation des trophées de chasse !

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Vaillant le pigeon, Patron le chien, Warrior le cheval… Les héros de guerre sont aussi des animaux

Publié le par Ricard Bruno

MEILLEURS AMIS Une kyrielle d’animaux a participé aux guerres humaines, et certains sont même devenus des légendes

Vaillant le pigeon, Patron le chien, Warrior le cheval… Les héros de guerre sont aussi des animaux
  • a Ville de Paris inaugure ce mardi un monument pour rendre hommage aux animaux sacrifiés pendant les conflits du XXe siècle.
  • Si des millions d’animaux ont péri dans les guerres humaines au fil des siècles, certains ont eu un véritable rôle dans l’histoire des conflits.
  • Mascotte, messager ou encore démineur… Voici les portraits de cinq de ces héros de guerre à poils ou à plumes.

Messagers, démineurs ou soutiens moraux… Les animaux aussi ont pris part aux guerres des hommes. Et si, au fil du temps, nombre d’entre eux ont été oubliés, la Ville de Paris inaugure ce mardi un monument pour rendre hommage aux animaux sacrifiés pendant les conflits du XXe siècle. En parallèle de cette cérémonie, prévue au square Baucicaut, dans le 7e arrondissement de la capitale, 20 Minutes vous propose de vous pencher sur l’histoire de quelques-uns de ces héros à poils et à plumes.

Le pigeon Vaillant

Décoré de la Croix de guerre 1914-1918, Vaillant est probablement le pigeon le plus connu de France. Preuve de sa renommée, un film d’animation lui a été consacré en 2005 - même s’il prend de nombreuses libertés avec la réalité. Le volatile est connu pour avoir porté un message au péril de sa vie, afin d’informer sur la situation critique du commandant Sylvain Raynal et de ses hommes, encerclés au fort de Vaux en 1916. « En France, on a fait de Vaillant un héros dans l’entre-deux-guerres, on a bâti toute une légende autour de lui », confirme Eric Baratay, historien.

« En réalité, il n’a pas accompli sa tâche, précise pourtant le spécialiste de l’histoire des relations hommes-animaux. Il a mis une quinzaine d’heures pour délivrer son message à Verdun, mais il n’avait plus vraiment d’intérêt quand il est arrivé. A sa décharge, il a été lâché au moment où les bombardements étaient les plus intenses ! » Lors du siège de la forteresse, les communications téléphoniques sont coupées et le commandant Raynal ne dispose que de quatre pigeons voyageurs. Vaillant est le dernier à s’élancer et le seul à être parvenu à transmettre ce SOS. Gravement intoxiqué, il mourra presque immédiatement après avoir rempli sa mission. Il est aujourd’hui empaillé au colombier militaire du Mont Valérien, à Suresnes.

Le cheval Warrior

Les chevaux ont joué un rôle essentiel lors de la Grande Guerre, et on estime que plus de 10 millions d’entre eux ont été tués. « C’était l’apogée de l’hippomobile en Occident, les chevaux étaient omniprésents », souligne Eric Baratay. Et parmi ces guerriers à sabots, le Royaume-Uni a surtout retenu l’histoire de Warrior. « Ici aussi, sa légende s’est créée après la guerre, il défilait avec des médailles et même la reine [Mary] lui a rendu visite », rappelle l’historien. Contrairement à Vaillant, ce n’est pas un acte héroïque qui a fait sa renommée, mais plutôt sa longévité. Warrior a suivi au front son propriétaire, le général Jack Seely, et traversé tout le conflit.

« A partir de 1917, Warrior devient un modèle de survie, un porte-bonheur. Alors que pour les chevaux soldats lambda, la rotation est énorme, lui survit à toute la guerre », explique Eric Baratay. En 2014, cent ans après le début de la Première Guerre mondiale, Warrior reçoit une médaille Dickin à titre posthume, une décoration militaire conçue pour honorer l’action des animaux en temps de guerre. La renommée de Warrior doit beaucoup à son maître, le général Jack Seely donc, ancien secrétaire d’Etat et grand ami de Winston Churchill. Il lui a écrit une biographie en 1934, intitulée My Horse Warrior. Et, surtout, il « le protégeait sur le front et le laissait à l’arrière en cas de coup dur », glisse Eric Baratay.

L’ours Wojtek

En 1942, l’armée polonaise adopte un ours en Iran. Wojtek devient rapidement une véritable mascotte et intègre officiellement la 22e compagnie de ravitaillement d’artillerie du deuxième corps d’armée polonais. Avec son unité, l’ursidé voit du pays : il traverse l’Iran, la Syrie, l’Irak, la Palestine ou encore l’Egypte. Wojtek transporte des munitions lors de la bataille de Monte Cassino, qui oppose les Alliés aux forces allemandes de janvier à mai 1944.

« Il était fréquent qu’il y ait des ours dans l’armée coloniale anglaise et dans les armées des anciennes colonies britanniques », ajoute Eric Baratay. C’est notamment le cas de l’ourse noire Winnipeg, qui a été achetée par un régiment de cavalerie canadienne. Les soldats l’introduisent illégalement en Grande-Bretagne puis la laisse à l’arrière, « car une ourse est évidemment difficile à déplacer ». « Ce sont des animaux mascottes », note l’historien. Wojtek a toutefois dépassé le statut de totem. Car en plus de boire de la bière et de fumer des cigarettes, il a obtenu le statut de caporal.

Le chat Mourka

Lors de la bataille de Stalingrad, entre juillet 1942 et février 1943, Mourka se faufilait entre les bombardements et les combats urbains. Le chat délivrait des messages pour l’armée russe, opposée à la Wehrmacht. Les soldats l’emmenaient en reconnaissance avec eux, attachaient un message au collier du félin, et ce dernier retournait toujours au quartier général - là où se trouvait sa gamelle. « Il existe aussi de nombreuses histoires de chats pendant la Première Guerre mondiale, nous dit Eric Baratay. Les soldats recueillaient de nombreux chiens et chats dans les tranchées, beaucoup avaient été abandonnés par la population lors de sa fuite au début de la guerre ».

Certains sont soignés par les combattants, qui s’attachent rapidement à eux. « Les animaux sont une image de paix et de bonheur. C’était extrêmement important pour les soldats », note l’historien. Ils ont d’ailleurs une place spéciale. « Un médecin, au front lors de la Première Guerre mondiale, a raconté ce souvenir d’un chat qui se prélassait en première ligne sur le parapet, y faisait sa toilette, installé au soleil. Personne ne lui tirait dessus. Il écrivait : "moi si j’avais eu le malheur d’avancer un quart de ma tête, j’aurais déjà une balle dedans" », raconte le spécialiste.

Le chien Patron

Bien plus récemment, en mai dernier, le monde entier a suivi la remise d’une médaille du dévouement au chien Patron. Ce petit Jack Russell terrier de 4,5 kg détecte en Ukraine les mines qui n’ont pas explosé. « Patron parle à la population ukrainienne qui s’occidentalise. On a d’ailleurs vu de nombreux Ukrainiens fuir avec leurs animaux de compagnie au début de la guerre. Les Russes, eux, n’ont pas cette relation aux animaux », analyse Eric Baratay.

Patron est devenu une icône de la résistance ukrainienne, du street art jusqu’à Tiktok, où le petit chien compte plus de 716.000 abonnés. A plumes ou à poils, les animaux ont donc un rôle de communication important. Car « en les montrant dans son camp, on dit implicitement que c’est le bon, puisque les animaux connaissent instinctivement la vérité », décrypte l’historien.

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