L’enfer pour les lapins : mettez-y fin !
La terrible réalité derrière une barquette de viande de lapin
L214 dévoile aujourd'hui les effroyables conditions dans lesquelles les lapins sont élevés pour leur chair dans un élevage en Ille-et-Vilaine. Et pas n’importe lequel : celui du président de la Fédération nationale des producteurs de lapins.
Les images sont terribles et scandaleuses. Elles montrent :
- des lapins gravement blessés aux pattes, aux oreilles, aux yeux ;
- des blessures non soignées et infectées ;
- des lapereaux à peine nés et déjà agonisants sur le sol grillagé des cages ;
- des lapins morts qui se décomposent dans les fosses d’excréments ou les cages ;
- un congélateur rempli à ras bord de cadavres de lapins de tous âges ;
- des lapins ramassés sans ménagement pour être transportés à l’abattoir, parfois même jetés dans les chariots, et entassés les uns sur les autres.
Elles montrent surtout une immense souffrance, à laquelle nous devons à tout prix mettre fin.
Une feuille A4 pour (sur)vivre
Les lapins n’ont jamais accès à l’extérieur et sont élevés dans des bâtiments fermés sans fenêtres.
L’élevage exploite 1 500 lapines reproductrices. Isolées dans des cages, elles sont inséminées artificiellement tous les 42 jours. Au total, elles donnent naissance à plus de 130 000 lapereaux chaque année.
Une partie des lapereaux sont engraissés dans des parcs surpeuplés, avec pas moins de 16 lapins par m2 ! Les autres sont dans des cages, plus entassés encore et sans jamais pouvoir exprimer leurs comportements naturels : impossible de courir, bondir, se cacher ou encore ronger. Des besoins pourtant fondamentaux pour ces animaux.
L’enfermement, la frustration, l’ennui, les corps déformés, les blessures, la mortalité élevée malgré les antibiotiques, forment le triste quotidien de ces animaux. Avant d’être envoyés à l’abattoir, à l’âge de 2 mois et demi.
Des vétérinaires sous le choc des images
Ces images ont scandalisé les 3 vétérinaires à qui nous les avons montrées.
« Ce qui choque en premier lieu, bien sûr, c'est les conditions d'hygiène dans lesquelles vivent ces animaux, des conditions d'hygiène déplorables. Et puis, bien sûr, des conditions aussi de vie imposées à ces animaux [...] on est vraiment loin de la moindre notion du bien-être animal. »
Hélène Gateau, vétérinaire et journaliste
Le constat est le même pour sa consœur Sophie Dol : « On n'est pas du tout dans le bien-être animal. En fait, tout ce qui ressort de ça pour moi, c'est la souffrance physique et psychologique intense. »
Au vu de l’état sanitaire et de la conduite déplorable de cet élevage, demandez avec nous sa fermeture d’urgence ! En plus, l’exploitation est en cours d’agrandissement : nous devons convaincre la préfecture de s’opposer à ce projet.
Le Gaulois, entre cynisme et je-m'en-foutisme
Une partie des lapins issus de cet élevage sont commercialisés sous la marque Le Gaulois (appartenant au groupe LDC) et sous l'appellation « Lapins LDC Nature d’éleveurs », la « démarche d'élevage durable du Groupe LDC ».
Le dirigeant de cet élevage breton se trouve d’ailleurs en photo sur l’étiquette des barquettes de viande de lapin vendues dans les supermarchés français. Le Gaulois et LDC sont-ils fiers de ce type d’élevage qu’ils jugent « durable » ? Ou bien sont-ils juste cyniques ?
Quelle que soit la réponse, leurs clients s’imaginent certainement des lapins élevés dans de bien meilleures conditions ! Ouvrons les yeux sur l’élevage des lapins en partageant cette enquête.