En Dordogne, c’est la troisième fois qu’on lui retire ses chèvres qui gênent le voisinage
Les gendarmes et la Fondation Brigitte-Bardot sont intervenus ce week-end à Queyssac, en Bergeracois. Une cinquantaine de chèvres qui divaguaient un peu trop au goût des voisins ont été « enlevées »
C’est un Clochemerle animalier qui n’en finit pas d’animer le bourg de Queyssac (Dordogne), 500 âmes. Une histoire à rendre chèvre, au sens littéral. Depuis des années, une partie du voisinage d’un octogénaire ne cesse de se plaindre des dégâts causés par son cheptel de plusieurs dizaines de caprins.
Cultures ravagées, plongeons inopinés dans les piscines, accidents de la route : à plusieurs reprises, « Sud Ouest » s’est fait l’écho des diverses divagations du troupeau. En 2014, le cheptel avait été considérablement réduit en application d’un arrêté municipal. Opération réitérée en 2018, cette fois sur ordre de la préfecture : le propriétaire - qui indiquait être végétarien et consommer énormément de lait - ne parvenait toujours pas à maintenir les animaux « dans un enclos adapté ».
Direction la Bretagne
La Fondation Brigitte-Bardot, du personnel de la mairie et des gendarmes de la communauté de brigades de Bergerac sont de nouveau intervenus, samedi 29 et dimanche 30 mars, afin d’enlever la cinquantaine de bêtes composant le cheptel du propriétaire. « Après un long travail, nous sommes arrivés à nos fins », se satisfait la maire de Queyssac, Maryse Roche.
Un enclos avait été mis en place dès samedi soir par la Fondation Brigitte-Bardot pour y installer les animaux. L’édile ajoute : « L’objectif, c’est de capturer tout le troupeau. » Les caprins seront dans un premier temps conduits dans un refuge situé à Montpon-Ménestérol, avant d’être dirigés vers la Bretagne.
« Cette décision n’a pas été prise de gaieté de cœur, mais en tant que maire, je me devais de réagir pour préserver la tranquillité de mes administrés », insiste Maryse Roche.
Les chèvres s’en sortent plutôt bien dans l’histoire, ayant échappé de peu à l’abattage. « Il avait été ordonné par le sous-préfet, mais la Fondation Bardot a assuré qu’elle pouvait capturer les bêtes », reprend la première magistrate. C’est quasiment chose faite, un représentant de la structure étant encore sur place ce lundi 31 mars au soir