Pamela Anderson, Miley Cryus, les stars dans les pas de Brigitte Bardot
Qui sont les nouvelles sauveuses des animaux?
Pamela Anderson, Miley Cyrus, Hélène de Fougerolles ou Stéphanie de Monaco, les stars montrent les crocs quand on cherche la petite bête. Réelle conviction ou béquille affective? Décryptage.
Sa carrière d’actrice, BB n’en a pas rêvé. Petite fille déjà, elle ne souhaitait qu’une chose: « Acheter une ferme pour y soigner des animaux malades. » Pour y parvenir, elle a elle a enduré bien des choses afin de toucher des cachets dès son quinzième anniversaire – imposer ses choix à ses parents, encaisser les humiliations des réalisateurs, s’accommoder d’un public versatile –, c’était le prix à payer. Celle que l’on prenait volontiers pour une « ravissante idiote » a pourtant pris son courage à deux mains pour s’entretenir, en 1962, avec le ministre de l’Intérieur de l’époque au sujet des pistolets d’abattage ou encore affronter, en 1973, quatre journalistes, Jean-Pierre Elkabbach en tête, dans l’émission politique Actuel 2. C'est le déclic: elle abandonne tout et devient porte-parole de la SPA. Après un cancer du sein, qui l’a rendue plus combative encore, la star française crée, en 1986, sa propre association de défense des animaux, la Fondation Brigitte Bardot. « Privilégier l’aide aux animaux à l’aide humanitaire est une façon de faire une bonne action sans se mettre en péril psychologiquement. On ne peut qu’imaginer leur souffrance, pas la ressentir. Cela ne nous interroge pas sur nous-même », décrypte le docteur de Lacombe, psychiatre.
Pamela Anderson, elle non plus, n’a pas été épargnée par la vie. Fille d’un père alcoolique, l’ex-naïade d’Alerte à Malibu sera victime d’abus sexuels enfant et subira, adulte, deux viols… Les drames de son enfance, la blonde atomique, les a transformés en destin de vie. « Cela explique pourquoi j’ai toujours eu du mal à faire confiance aux humains […]. Je suis devenue loyale envers le monde animal et me suis jurée de le protéger », confiait la star lors du discours d’inauguration de sa propre fondation, à Cannes, en mai 2014. Déjà, en 1990, Pamela a trouvé le réconfort dans la défense de la cause animale alors que sa vie sentimentale était en plein marasme. Après un épisode de violence conjugale, sa colère, l’actrice en fait un combat, elle mène ses premières campagnes auprès de l’association américaine PETA (Pour une éthique dans le traitement des animaux). Avant de dénoncer au nom de Brigitte Bardot, les massacres de bébés phoques. Pam, quarante-huit ans, est venue en janvier dernier à Paris, défendre la lutte contre le gavage des palmipèdes face à une armée de ministres dans l’enceinte de l’Assemblée nationale.
Outre-Atlantique, les nouvelles B.B. s’appellent… Leonardo DiCaprioou encore Ryan Gosling. Le premier, habitué à financer la protection des tigres du Népal et des éléphants, s’est offert la tribune de la cérémonie des Oscars pour sensibiliser le Tout-Hollywood à la protection des espèces. Le second a depuis longtemps épousé la cause des poules maltraitées par l’entreprise Costco ou celle des veaux écornés dans les élevages laitiers. En France, Hélène de Fougerolles, Nili Hadida, la chanteuse du groupe de folk français Lilly Wood and The Prick et la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, aux côtés du collectif L214 – du nom de l’article L214–1 du Code Rural, dans lequel, pour la première fois, les animaux sont désignés comme des « être sensibles » – ont dénoncé à travers un documentaire bouleversant sur les pratiques de l’abattoir du Vigan.
Quête de sens ou quête d’amour tout court? Hasard ou coïncidence, au moment où ses trois enfants quittaient le nid familial, en 2012, Stéphanie de Monaco a sauvé deux éléphantes de l’euthanasie. « Toutes les mamans connaissent ce sentiment de vide. Baby et Népal ont fait irruption dans ma vie au moment opportun », confiait la princesse. Avec Milky, Emu, Leroy, Lilo et les autres – six chiens, un chat, un cochon et un lapin -, la chanteuse Miley Cyrus, vingt-quatre ans a trouvé dans son arche de Noé l’équilibre affectif dont la célébrité l’a privée jusqu’à maintenant. « L’animal est un confident fiable qui n’a pas besoin de mots. Il ne juge pas et n’exige rien d’autre qu’un bon traitement », confirme le Dr de Lacombe. Du sauvetage animal au simple transfert, il n’y a qu’un petit pas, franchit allègrement par ces femme-enfant. Si, à vingt-neuf ans, Lady Gaga se contente de choyer Asia et Angel, ses « bébés », la showrunner leur a tout de même créé leur propre ligne de vêtements. Avec leurs bébés à poils, « elles n’ont pas la pression de réussir leur éducation, de les préparer à la vie », surenchérit la psychiatre. Un sauvetage gagnant-gagnant.