Côtes-d’Armor. Elle vivait dans les immondices avec 60 animaux...

Publié le par Ricard Bruno

Poursuivie pour actes de cruauté envers ses animaux qui vivaient dans sa maison, une femme a été condamnée à une contravention pour défaut de soins.

Poursuivie pour actes de cruauté envers ses animaux qui vivaient dans sa maison, une femme a été condamnée à une contravention pour défaut de soins.

Poursuivie pour actes de cruauté envers ses animaux qui vivaient dans sa maison, une femme a été condamnée à une contravention pour défaut de soins. L’audience d’hier devant le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc a été marquée par une grande misère sociale et psychologique.

« Odeurs insoutenables, portes et fenêtres jamais ouvertes » À la suite du signalement d’infirmiers intervenant au domicile d’une femme et de son frère dans les Côtes-d’Armor, les gendarmes découvrent le 14 octobre 2016, une maison sans eau ni électricité, croulant sous les immondices. Dans l’unique pièce de moins de 15 m2, une soixantaine d’animaux sont entassés. Une dizaine de chats, 23 chiens, des lapins noirs, un chinchilla, des hamsters, des petits rongeurs et une trentaine d’oiseaux dans trois cages.

Des rongeurs morts

Dénutris, blessés, infestés de parasites, ces animaux vivent avec le frère et la sœur dans des déjections. « 30 millions d’amis les a récupérés dans des conditions sanitaires qui dépassent l’entendement. Des chiens souffraient de déshydratation, de troubles du comportement Des rongeurs, dans un état pitoyable, sont morts », observe l’avocate de l’association, partie civile, de même que la Fondation Brigitte Bardot.

Cette femme, sous curatelle, était jugée, hier, à Saint-Brieuc. « Votre état de santé était aussi mauvais que celui des animaux », souligne la présidente du tribunal correctionnel. N’ayant pas les moyens de payer un vétérinaire, elle essayait de les soigner en allant chercher des médicaments dans les grandes surfaces. Selon son avocat, elle se privait de nourriture pour acheter des aliments pour les animaux, pour 300 € par mois.

« Les animaux, son seul refuge »

« Elle a fait leur malheur, convaincue de faire leur bonheur, estime le procureur. Rien à voir avec les imbéciles qui jettent un chat par la fenêtre d’un immeuble ou les affaires de maltraitance dans des abattoirs », poursuit le magistrat.

« On est dans la misère sociale, psychologique Elle n’a jamais voulu leur faire de mal», appuie Stéphane Baron, l’avocat de la prévenue. « Après avoir subi des sévices graves dans son enfance, son seul refuge ce sont les animaux.»

À la demande de toutes les parties, le tribunal a requalifié les faits d’actes de cruauté envers des animaux pour lesquelles elle était poursuivie. Elle a été condamnée à une amende de 300 € avec sursis pour privation de nourriture et manque de soins. Les animaux, saisis, sont confisqués. Y compris un chien qu’elle voulait conserver. Elle a quitté le tribunal en pleurs.

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