La mort de Sudan condamne l’espèce des rhinocéros blancs du Nord...

Publié le par Ricard Bruno

L’actrice britannique Liz Hurley posant à côté du rhinocéros “Sudan” le 28 avril 2016, dans la réserve Ol Pejeta Sanctuary, à Laikipia, au Kenya.

L’actrice britannique Liz Hurley posant à côté du rhinocéros “Sudan” le 28 avril 2016, dans la réserve Ol Pejeta Sanctuary, à Laikipia, au Kenya.

Le dernier rhinocéros blanc du Nord mâle est mort au Kenya lundi 19 mars. Victime du braconnage, cette espèce est condamnée puisqu’il ne reste plus désormais que deux femelles en vie sur la planète.

“Il fut un illustre ambassadeur de son espèce. Pour tout ce qu’il a accompli pour sensibiliser le monde au triste sort des rhinocéros, mais aussi à celui des milliers d’autres espèces menacées d’extinction à cause des activités humaines, Sudan laissera un souvenir impérissable.”

Cité par Daily Nation, Richard Vigne, responsable de la réserve OI Pejeta, à Nanyuki (centre du Kenya), où séjournait Sudan, a rendu hommage au rhinocéros après qu’il a dû décider avec son équipe de l’euthanasier lundi 19 mars. La santé du mammifère de 45 ans s’était brutalement détériorée.

 

Sur la planète, il ne reste désormais plus que deux femelles de cette sous-espèce, les rhinocéros blancs du Nord : Najin, la fille de Sudan (Soudan en français), et la fille de cette dernière, Fatu.

Des cornes vendues sur le marché noir asiatique

La principale raison de cette extinction est le braconnage. En Asie, la corne de rhinocéros se vend à prix d’or sur le marché noir en raison des vertus médicinales – non prouvées scientifiquement – qui lui sont attribuées.

L’espèce a aussi souffert dans les années 1970 et 1980 des conflits en cours dans ses territoires, comme en Centrafrique, au Tchad, en République démocratique du Congo, ou encore dans l’actuel Soudan du Sud.

“Des efforts pour sauver l’espèce ont été entrepris à partir de 2009, lorsque ses quatre derniers représentants, deux mâles et deux femmes, ont quitté la République tchèque pour la réserve Ol Pejeta”, rappelle le quotidien kényan. Mais “les rhinocéros, s’ils se sont accouplés, n’ont jamais réussi à se reproduire”.

Fécondation in vitro ?

Pour lever des fonds pour sauver les rhinocéros blancs du Nord, des défenseurs de l’environnement avaient même créé un profil à Sudan sur l’application mobile de rencontres Tinder.

“Le dernier espoir de sauver l’espèce repose sur des techniques de fécondation in vitro, qui pourraient être tentées avec des mères porteuses de l’autre sous-espèce, celle des rhinocéros blancs du Sud [il en reste 20 000 en Afrique australe, essentiellement en Afrique du Sud], à partir d’ovules des deux dernières femelles et de semence” de l’espèce de Sudan.

Des prélèvements ont également été effectués lundi sur Sudan lui-même en vue “de mettre en œuvre des techniques de reproduction de pointe pour tenter de perpétuer l’espèce”.

 

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