LA FBB À LA CITES !

Publié le par Ricard Bruno

À l’occasion de son déplacement au Panama où elle participe activement aux discussions, la FBB vous livre au jour le jour les avancées des négociations de la 19ᵉ édition de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES).

14 NOVEMBRE : DISCOURS D'OUVERTURE DU VICE-PRÉSIDENT PANAMÉEN

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Discours d’ouverture, très engagé, par le vice-président du Panama José Gabriel Carrizo : « l’urgence, face à l’effondrement de la biodiversité, est de mener une action commune. Cette CoP pourrait être celle de la dernière chance pour de nombreuses espèces menacées. »

14 NOVEMBRE : OUVERTURE DE LA 19ᵉ ÉDITION

ANIMAUX SAUVAGES : LA FBB PARTICIPE À LA 19ÈME CONFÉRENCE DES PARTIES À LA CITES

Du 14 au 25 novembre prochain, se tiendra à Panama City la 19ème Conférence des Parties à la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES CoP19). L’occasion pour les 184 pays signataires de cette convention internationale, d’étudier, comme tous les 3 ans, le statut de conservation des espèces sauvages et de définir les règles qui encadreront, pour les prochaines années, leur commerce dans le monde entier.

Depuis 20 ans, la Fondation Brigitte Bardot assiste aux discussions et sera donc, cette année encore, présente pour défendre activement une meilleure préservation des espèces sauvages aux côtés des autres organisations du réseau Species Survival Network (SSN).

Si la CITES peut consister en un levier puissant pour lutter contre la disparition et le braconnage des espèces sauvages, elle peut également ouvrir des failles dangereuses, laissant la place au marchandage de centaines d’espèces déjà menacées.

En effet, d’importants enjeux se jouent lors de ces négociations : le chiffre d’affaires annuel du commerce international légal d’espèces sauvages est estimé à plus de 15 milliards d’euros, et le commerce illégal à un montant équivalent, voire supérieur. Alors que la disparition de leur habitat rend les espèces sauvages plus vulnérables, phénomène qui devrait s’accentuer encore avec les conséquences du réchauffement climatique, ce commerce international ajoute donc une menace qui précipite la disparition de la faune et flore sauvage.

Pendant deux semaines, de l’éléphant d’Afrique au requin marteau, en passant par le lézard à cornes ou encore le crocodile marin, le chien de prairie du Mexique ou le boa de Porto Rico, des centaines d’espèces seront examinées et mises sur le grill du grand marché international, souvent au péril de leur survie.

Cette année encore, la FBB attend des pays signataires de la CITES et de la France en particulier, qu’ils défendent des positions fermes pour assurer une protection stricte aux espèces dont les populations sont menacées ou en voie d’extinction. À quelques jours de l’ouverture de la CoP19, Brigitte Bardot s’est adressée au Président Emmanuel Macron afin de connaître l’ambition qui sera portée par la délégation française à la table des négociations. La FBB sera particulièrement vigilante aux prises de positions de la France et de l’Union européenne, qui font la promotion de politiques environnementales ambitieuses.

Parmi les espèces dont le statut de protection pourrait dangereusement être remis en question, figurent notamment les éléphants d’Afrique et les rhinocéros blancs du Sud, dont les populations, fortement braconnées, sont pourtant particulièrement vulnérables.  

Le statut de protection de l’hippopotame, en fort déclin en raison de la faible natalité et du braconnage important dont il est victime, sera également un sujet de préoccupation de cette Conférence des Parties et promet des débats agités. Un classement de cette espèce en annexe I de la CITES, interdisant globalement son commerce, est aujourd’hui indispensable pour assurer sa survie, comme le proposent 10 pays de son aire de répartition (Bénin, Burkina Faso, République centrafricaine, Gabon, Guinée, Liberia, Mali, Niger, Sénégal et Togo)

 

Par ailleurs, la FBB plaidera activement pour que la protection de l’ensemble des espèces de grenouilles de verre, amphibien largement exporté et commercialisé légalement et illégalement en tant qu’animal de compagnie à travers le monde, soit renforcée et que leur commerce soit strictement encadré.

 

Qu’ils soient commercialisés en tant qu’animaux de compagnie, destinés à être exposés dans des zoos ou exploités dans des cirques, qu’ils soient capturés dans la nature ou produits dans des élevages, le commerce des animaux sauvages nuit gravement à leur préservation. À l’heure où la chute de la biodiversité internationale ne fait plus aucun doute, il est temps de faire preuve de fermeté et de raison, et d’accorder la protection adéquate aux espèces menacées, en en limitant strictement la capture, le commerce et l’exportation.

Pour tous savoir sur l’ensemble des positions de la FBB quant aux différents amendements, téléchargez la brochure de la SSN (Species Survival Network)

Source de l'article : Fondation Brigitte Bardot : Cliquez ICI

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A
Merci pour votre blog digne d'un grand intérêt.
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