Il maltraite ses chiens dans le Calvados, trois mois de prison ferme requis par le procureur

Publié le par Ricard Bruno

Un homme de 23 ans a été jugé, ce jeudi 26 octobre 2023, pour avoir frappé violemment un chien et en avoir maltraité trois autres à Touques et Caen (Calvados) entre février et avril 2022.

Il maltraite ses chiens dans le Calvados, trois mois de prison ferme requis par le procureur

 

La chienne de race American Staffordshire avait été amenée le 7 avril 2022 chez le vétérinaire par la sœur du prévenu après avoir reçu de la part de ce dernier, à Touques (Calvados) chez son père, un coup de pied qui l’avait projetée contre une porte.

 

Bilan : hémorragie interne, ablation de la rate, nécrose d’une partie de la vessie et plusieurs hématomes pour l’animal qui avait été sauvé in extremis. Par ailleurs, on avait retrouvé dans l’appartement de Caen, où l’homme a vécu jusqu’en février 2022 avec sa compagne, trois autres chiens, staff et croisé bouledogue, sans nourriture, sans eau et l’un portant un collier anti-aboiement. Des petites cages étaient posées dans une pièce, de l’urine au sol.

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« Il minimise »

Le prévenu, jugé ce jeudi 26 octobre 2023 à Caen, reconnaît le coup de pied sans intention de faire mal. « Il a eu peur parce que le chien s’est mis à aboyer alors qu’il tenait son bébé dans les bras », est-il expliqué lors de l’audience. Il affirme que sa compagne nourrissait les chiens quotidiennement et que les cages servaient seulement en cas de punition. « Il minimise en s’appuyant sur des pseudos principes éducatifs canins », intervient l’avocat de la Fondation Brigitte-Bardot qui sollicite 2 000 € de dommages et intérêts, tandis que la Société de défense des animaux de la Côte fleurie demande 4 000 € pour les frais de vétérinaire et de garde de la chienne qui vient seulement d’être adoptée.

Dix mentions au casier judiciaire

« Il dit aimer les animaux mais plusieurs témoignages parlent de son agressivité, sans compter que les chiens n’étaient pas déclarés », reprend le procureur qui requiert une peine de trois mois d’emprisonnement ferme envers le prévenu dont le casier comporte déjà dix mentions plus 300 € d’amendes contraventionnelles et l’interdiction de détenir des animaux. « Ce jeune homme n’est pas le tortionnaire qu’on nous décrit. Le geste n’était pas intentionnel. Par ailleurs, on ne peut pas lui reprocher ce qu’il se passait pour les autres chiens puisqu’il ne vivait plus dans cet appartement. Et enfin, rien ne prouve que les chiens étaient catégorisés avec des obligations spécifiques pour leur propriétaire », reprend Me Pannetier en défense. Elle plaide une relaxe, mis à part pour le coup de pied, et demande qu’il ne soit pas interdit à son client de détenir des animaux avec qui il vit depuis son enfance. La décision du tribunal sera rendue le 8 novembre.

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F
C'est pas cher payé ! La justice est trop laxiste envers ceux qui maltraitent les animaux !
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