Brigitte Bardot : une icône...

Publié le par Ricard Bruno

L’exposition consacrée à Brigitte Bardot dans le cadre de l’espace Landowski à Boulogne-Billancourt connaît un tel succès qu’il a fallu la prolonger jusqu’au 7 mars prochain. Quelles sont les raisons de cet engouement ?

Affiche de l'exposition

 

Il s’agit d’abord de rendre un juste hommage à notre star nationale qui, selon Valéry Giscard d’Estaing, incarne la beauté française, comme les nymphes de Jean Goujon.

Mais si Brigitte nous renvoie l’image de la blonde beauté de nos chansons d’antan, elle incarne aussi l’esprit gaulois : une fière indépendance à l’égard des préjugés, des convenances mondaines et des combines carriéristes ou financières, « un art d’être sans contraintes ni carcan, assimilé hier à l’immoralité, aujourd’hui à du racisme et autre incitation à la haine raciale » (1). C’est pourquoi l’idée de donner ses traits au buste de Marianne qui orne, depuis 1969, nos mairies est géniale. Brigitte Bardot a le beau visage de la liberté, comme elle en a l’esprit.

Une telle conjoncture devait déterminer un destin exceptionnel : quel roman que la vie de notre B.B. nationale !

Née à Paris le 28 septembre 1934 dans une famille bourgeoise, Brigitte se crut d’abord destinée à la danse qu’elle pratiqua dès l’enfance, mais la photographie s’empare de son lumineux physique : à quinze ans elle pose pour les magazines Elle et Veillée des chaumières en petit mannequin bien sage, puis le cinéma jette son dévolu sur cette ravissante adolescente et ne la quittera plus. Elle débute en 1951 avec un second rôle au côté de Bourvil dans Le trou normand. Les contrats vont alors se succéder à un rythme accéléré tout au long des années 1950 et 1960 : B.B. tournera une quarantaine de films révélant un charme envoûtant, un talent instinctif, alors qu’elle n’a fréquenté aucun des cours d’art dramatique où se forment les acteurs. Son succès prend très vite une dimension mondiale, parfois teintée de scandale pour des apparitions jugées à l’époque trop dénudées qui attachent à sa personne une image scandaleuse que la vie privée de la vedette ne dément pas.

Brigitte Bardot et Jacques Charrier

 

Après un mariage malheureux avec Vadim, puis Jacques Charrier qui lui donne un fils nommé Nicolas, B.B. s’amourache de divers partenaires, telle un Don Juan féminin amoureux de l’amour et refusant la fidélité. Elle se stabilisera, la soixantaine venue, en épousant Bernard d’Aumalle, un ami de Le Pen, au grand scandale des milieux médiatiques dominés par la gauche.

La vie peu édifiante de la comédienne l’a exposée à la réprobation des autorités morales: les Témoins de Jéhovah la vouent à la damnation éternelle ; à l’exposition universelle de Bruxelles en 1958, le pavillon du Vatican, décoré sur le thème des sept péchés capitaux, était orné d’une photographie de Brigitte Bardot pour illustrer la luxure. Mais les hommes d’Eglise le savent : à qui aura beaucoup aimé il sera beaucoup pardonné, et celle qui vit au pays où sainte Marie Madeleine, la pécheresse repentie de l’Evangile, finit son existence terrestre, comptera au Jugement dernier des avocats de poids, à commencer par saint François d’Assise.

Son amour des animaux

En 1973 Brigitte Bardot décide de quitter en pleine gloire une éblouissante carrière. Elle a confié au public la raison d’un choix délibèré: « J’ai donné ma jeunesse et ma beauté aux hommes, je donne ma sagesse et mon expérience aux animaux. » Déjà en 1962 elle s’était publiquement élevée contre les conditions d’abattage des petits animaux, chèvres, veaux et moutons, rencontrant l’approbation du général De Gaulle qui appréciait « la simplicité de bon aloi de cette femme ». Onze ans plus tard, B.B. entre en sa religion : Aphrodite fait place à la Potnia Thèron des Anciens,  maîtresse des fauves et des animaux. Elle entame un combat contre les souffrances inutiles infligées aux animaux de toutes sortes, contre la chasse aux bébés phoques et de manière générale contre l’usage de la fourrure animale dès lors que l’industrie textile peut la remplacer, contre les conditions horribles de transport vers les abattoirs et l’élevage industriel qui chosifie des êtres vivants, souffrant de la négation du comportement pour lequel ils sont naturellement programmés, contre la chasse, la corrida, la zoophilie, l’hippophagie, le gavage des oies et des canards.

La Fondation Brigitte Bardot, créée en 1986 grâce à la vente des bijoux, œuvres d’art, effets personnels de la vedette, finance la recherche sur les solutions alternatives à la vivisection par des études en laboratoire sur les cellules, et favorise l’adoption d’animaux abandonnés.

Enfin, last but not the least, notre B.B. nationale ose émettre des protestations publiques contre l’abattage rituel, particulièrement fréquent au moment de la fête musulmane de l’Aïd el kebir ; elle a beau invoquer nos coutumes ancestrales, la loi Grammont, les lois française et européenne obligeant les bouchers des abattoirs à étourdir l’animal avant de le tuer, c’est peine perdue, car elle prête ainsi le flanc à l’accusation qui tue aujourd’hui : le racisme. Avant le MRAP, le syndicat des fourreurs avait utilisé l’argument : du moment que des lois nazies avaient humanisé l’abattage, Brigitte Bardot se voyait stigmatisée en nouvelle Eva Braun ! Elle a perdu cinq procès en diffamation mais persiste et signe.Bargot vs Quick Aux dernières nouvelles notre star nationale a demandé aux gestionnaires de la chaîne de restauration rapide Quick de renoncer à proposer aux clients de la viande hallal provenant de bêtes égorgées sans étourdissement préalable et tournées vers La Mecque.

Brigitte Bardot humaniste et moraliste

Brigitte Bardot a publié des mémoires exprimant toute sa sagesse. Elle y dénonce avec pertinence les divers aspects de notre décadence : la pornographie, la violence qui commence par s’attaquer aux animaux avant de s’en prendre aux êtres humains, l’idéologie du gender qui nie la nature féminine, l’homopholie et l’exhibitionnisme des gay-prides, la plongée dans les abîmes de l’anarchie du fait d’une immigration incontrôlée. Ces propos de bon sens ne pouvaient que soulever l’indignation du monde médiatique, et les Fogiel et les Ruquier n’ont pas manqué de se déchainer contre celle qui dit tout haut ce que le peuple français pense tout bas, comme le prouvent les fabuleux tirages de Un cri dans le silence ou de Pourquoi.

Nul n’est prophète en son pays, dit-on, mais on a su rendre hommage à notre Brigitte sous d’autres cieux: les Autrichiens lui ont attribué le prix My Way en 2002 pour son engagement en faveur des animaux après le professeur Barnard et avant Jean-Paul II (!), puis Lech Walesa, qui compte d’ailleurs parmi les amis de notre star.

La bonté proverbiale de la Dame de la Madrague (2), petit paradis terrestre où chiens et chats voisinent avec toute une basse-cour et un cochon familier, rayonne aussi sur les êtres humains : Brigitte est la providence des vieillards sans ressources du pays auxquels elle prodigue visites et cadeaux, elle a remué ciel et terre pour sauver le village d’orphelins de Joséphine Baker, elle s’occupe d’enfants atteints de maladies graves, elle s’est engagée dans des campagnes en faveur de quelques condamnés à mort qu’elle jugeait innocents. Voilà qui devrait faire cesser les calomnies des bonnes âmes qui s’indignent à l’idée que l’on consacre de l’énergie à la cause des animaux au lieu de la réserver exclusivement aux êtres humains, comme si l’amour de la création excluait l’amour de l’humanité. Brigitte n’a aucune dureté de cœur, elle se consacre à ceux que la plupart d’entre nous négligent, torturent et sacrifient sans scrupule parce qu’ils ont le malheur d’être utiles à l’homme.

On pourrait s’étonner que le combat de Brigitte Bardot soit aussi solitaire : les écologistes qui clament à tout venant le devoir de préserver la nature ne se bousculent pas pour la soutenir. S’ils préfèrent s’attaquer aux producteurs de CO2, ce n’est pas seulement par réflexe grégaire de gauchistes à l’égard d’une femme marquée à droite. C’est surtout parce que la surexploitation animale se trouve au coeur du système mondialiste, dont les Verts sont les propagandistes fanatiques. Alfred Jarry fait apostropher le Père Ubu en ces termes par son épouse: « Si vous ne leur donnez des viandes et de l’or, vous perdrez le pouvoir tout à l’heure ! » Tant que les hommes auront leur ration quotidienne de boeuf aux hormones, de porc ou de poulet élevé en batterie, ils ne se révolteront pas contre les maux du mondialisme que les écologistes se garderaient bien de mettre en question. La foule qui se presse depuis quatre mois à l’Espace Landowski de Boulogne-Billancourt vient y voter avec ses pieds pour une icône de l’identité nationale.

Claire Magnard
10/02/2010

1) E.Bonini:Brigitte Bardot. Editions Alphée.

2) La Madrague, près de St Tropez, proprièté de B.B

Source : http://fr.novopress.info/50948/b-b-une-icone-de-lidentite-nationale/

Publié dans le web en parle

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P
<br /> article trés intérréssant et en effet les écologiste ne se battent pas pour la soutenir.Se sont tous des nazes qui ne servent à rien dans la politique.Brigitte est la seule à avoir raison sur plein<br /> de choses et se bat avec ses trippes.C'est la seue star qui trouve grace à mes yeux.Que Dieu lui prête vie le plus longtemps possible.Brigitte je vous aime<br /> <br /> <br />
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