Polémique : Les Césars ont oublié Paulette Dubost...

Publié le par Ricard Bruno

Paulette Dubost et ses 160 films méritait bien un hommage, même petit, aux Césars. C’est du moins l’avis de son ami Thierry Hély de la FLAC, qui a envoyé lundi une lettre au vitriol à Alain Terzian.

(voir le Parisien du 12 10 2011)

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Sa filmographie donne le vertige. Paulette Marie Emma Deplanque, dit Paulette Dubost, a traversé l’histoire du cinéma français et a tourné pour les plus grands réalisateurs de l’avant et l’après-guerre. Avec plus de 160 films à son actif,  l’ancien petit rat de l’Opéra de Paris a joué dans de nombreux chefs d’œuvres  comme «Le Bonheur» de Marcel L’Herbier, «Hôtel du Nord» de Marcel Carné, «La Règle du jeu»  et «Le Déjeuner sur l’herbe» de Jean Renoir, «Le Plaisir» de Max Ophüls, «Milou en Mai» de Louis Malle, ou encore «Le Dernier métro» de François Truffaut. Son irrésistible bouille ronde et son éternelle joie de vivre ont conquis les cœurs de nombreux fans, et ce dès les années 30. Formé à l’opéra de Paris, entré en 1927 au Conservatoire de Paris en section chant et comédie, Paulette Dubost devient tout naturellement une star de l’opérette. Avant-guerre, elle enchante les Bouffes Parisiennes et débute au cinéma quelques années plus tard, en 1931. La première partie de sa carrière est essentiellement comique. Refusant une proposition de la Fox pour le premier grand amour de sa vie, André Ostertag qu’elle épouse en 1936. Ils divorceront en 1944, mais auront une fille en 1942, prénommée Christine.

Paulette Dubost chante «Si Maman le veut» dans «Le Comte Obligado» de Léon Mathot

Bécassine au cinéma

En 1939, alors que gronde la menace d’une nouvelle guerre mondiale, Paulette Dubost devient «Bécassine» pour le réalisateur Pierre Caron. Le film provoque une polémique inattendue parmi les Bretons qui jugent le personnage caricatural, mais notre Paulette s’en sort bien sûr avec les honneurs comiques. Elle enchaîne avec l’un de ses personnages le plus célèbres, celui de la soubrette de «La Règle du jeu» de Jean Renoir. La seconde guerre interrompt sa carrière, qui reprend dès 1947 avec de nouveaux succès. Devenue un visage familier des films de la Nouvelle Vague, elle campe souvent des personnages de gentille grand-mère à partir des années 70. En 1992, elle publie une autobiographie au titre étonnant, «C’est court la vie». Elle a alors 82 ans… et encore une longue carrière devant elle. Rien ne pouvait altérer son amour du jeu, et on la retrouve encore au générique de trois films cultes des années 200, «Augustin, roi du kung-fu» d’Anne Fontaine, «Les Savates du bon Dieu» de Jean-Claude Brisseau et «Les Yeux clairs» de Jérôme Bonnell.  Décédée mercredi dernier à Longjumeau, ville qui avait célébré son 100e anniversaire le 8 octobre 2010, elle sera incinérée cette semaine aux Ulis (Essonne) après une cérémonie donnée dans la plus stricte intimité.

L’hommage de Michel Drucker sur le plateau de «Vivement dimanche»Point final

Publié dans le web en parle

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