Puy du Fou : chats dévorés par les rapaces, daim cuit au barbecue… des employés dénoncent des maltraitances animales

Publié le par Ricard Bruno

Les spectacles du Puy du Fou mettent en scène des animaux lors de représentations souvent grandiloquentes.

Les spectacles du Puy du Fou mettent en scène des animaux lors de représentations souvent grandiloquentes.

Il a accueilli 2,3 millions de visiteurs en 2019, attirés par ses spectacles toujours plus spectaculaires. Le Puy du Fou doit aussi et surtout son succès à ses animaux, omniprésents dans les représentations. Pourtant, dans une enquête, quatre employés dénoncent des actes de maltraitance sur les bêtes du parc.

Dans la vidéo de Sur le Front, l'émission du journaliste Hugo Clément, ce dernier interroge quatre témoins, salariés du Puy du Fou. Tous racontent des scènes parfois insoutenables, entre un agneau mis vivant au congélateur, des coups donnés à des chevaux, ou encore des chats servant d'appâts pour les rapaces…

Une salariée, restée anonyme, raconte notamment la mise à mort d'un daim échappé d'un enclos, en fin d'année, en 2017. « Il a reçu trois balles dans la tête », affirme-t-elle. « Vous allez trouver cela horrible », poursuit-elle, avant de marquer un temps d'arrêt. « Mais nous avons récupéré le corps et nous l'avons mangé. Ils l'ont emmené, ils l'ont découpé et après nous avons fait un barbecue avec ».

 

Une enquête qui vise « jeter l'opprobre sur tout notre travail »

Un homme raconte encore avoir dû tuer lui-même un mouton souffrant, au motif que les produits pour l'euthanasier étaient « trop chers ». « Je l'ai étranglé », confie alors l'employé. Un autre raconte que des chats, pris dans des pièges à ragondin, posés dans le parc, servent de repas aux rapaces, malgré la présence d'un collier sur l'animal. « Ils relâchaient les chats et envoyaient un rapace pour qu'il le dévore », affirme-t-il.

Confronté à ces témoignages, Nicolas de Villiers, président de l'association du Puy du Fou, et fils de Philippe de Villiers, évoque tour à tour des « erreurs de recrutement », concernant des violences de cavaliers à l'encontre de leurs chevaux, et des changements de méthodes sur l'usage de tranquillisants pour les représentations de dromadaires. « Depuis huit ans, nous avons changé de méthodologie et les dromadaires peuvent désormais aller en scène, sans tranquillisant », assure-t-il, face caméra.

Nicolas de Villiers dément en revanche l'usage de tir de fléchettes sur des tigres, ou de bâton électrique pour dresser les bœufs. Sur les accusations d'animaux tués, le président du parc a décidé de ne plus réagir. Dans son courrier adressé au journaliste, le président du Puy du Fou estime que cette enquête n'a, selon lui, qu'une seule visée, « jeter l'opprobre sur tout notre travail ».

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