Le Val-d’Oise, un département à la pointe de la lutte contre les maltraitances animales

Publié le par Ricard Bruno

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin était présent ce samedi dans le département pour signer une convention permettant de favoriser la lutte contre les maltraitances animales, grâce à une collaboration entre les forces de l’ordre et les associations. Un lieu qui n’a pas été choisi au hasard.

Auvers-sur-Oise (Val d'Oise), ce samedi. Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin est venu dans le département pour signer une convention avec des associations travaillant pour la protection des animaux.

Auvers-sur-Oise (Val d'Oise), ce samedi. Le ministre de l'intérieur Gérald Darmanin est venu dans le département pour signer une convention avec des associations travaillant pour la protection des animaux.

Une chienne pendue à Arnouville, un chiot frappé et brûlé à l’acide à Argenteuil, ou encore des chiens abandonnés à Eaubonne… Les cas de maltraitance animale ont marqué les esprits dans le Val-d’Oise ces derniers mois. Et souvent donné lieu à des condamnations, à l’image des dix mois de prison ferme prononcés en novembre dernier concernant les faits d’Eaubonne.

Mais le département se montre particulièrement actif pour lutter contre ce phénomène. Et c’est sûrement pour cela que Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur, l’a choisi pour signer ce samedi matin une convention avec les associations de protection animale comme la SPA et la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP).

S’il s’agit d’un dispositif national, le volet local a été enrichi avec la participation d’autres associations comme la fondation Brigitte Bardot ou l’OABA (Œuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoir), mais également du Sdis (service départemental d’incendie et de secours) et du procureur de la République.

4 000 agents dédiés en plus en France

Annoncées au début de l’année par le ministre de l’Intérieur, ces conventions prévoient notamment la formation d’un référent dédié à la protection animale dans chaque commissariat et gendarmerie de France, pour prendre les plaintes et enquêter (soit environ 4 000 agents). Il complète la mise en place en janvier dernier d’une division nationale, regroupant des enquêteurs spécialisés dans la lutte contre la maltraitance animale et rattaché à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp). « Dans cette bataille, tout le monde peut agir », expliquait alors le représentant du gouvernement.

Dans le Val-d’Oise, ce type de formations auprès des forces de l’ordre est déjà mis en place, et rencontre un grand succès auprès des agents. Car le département n’est pas épargné, avec 74 infractions liées à la maltraitance animale relevées en 2022, et ayant donné lieu à 27 interpellations.

Cette signature est accueillie avec enthousiasme par les associations de protection animale. Et notamment la SPA. « Ça va nous permettre d’avoir des interlocuteurs de terrain pour nos enquêteurs bénévoles, glisse Jacques-Charles Fombonne, président de la Société Protectrice des Animaux. C’est vraiment bien. En matière de protection animale, on reste souvent sur des grands discours. Là, c’est vraiment concret. Cela va vraiment aider les associations. »

Beaucoup appellent à des sanctions importantes. Depuis 2021, Le délit d’exercer des sévices graves ou de commettre un acte de cruauté envers un animal, notamment domestique, est désormais puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende, contre deux ans et 30 000 euros auparavant.

« L’animal est une sentinelle »

Cette convention va permettre « de mieux détecter et mieux sanctionner les actes de maltraitance », selon Arnaud Bazin, sénateur (LR) du Val-d’Oise, très engagé dans la cause, et présent ce samedi matin. « Ce rapprochement entre le monde de la protection animale et les services de sécurité, explique le vétérinaire de profession. D’autant que la maltraitance envers les animaux s’accompagne souvent de violences intrafamiliales. L’animal est une sentinelle. Quelqu’un qui est violent avec les animaux est violent en général. La convention va mieux protéger les animaux et, par conséquent, les conjoints et les enfants. »

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