Le combat d'une habitante de l'Orne pour récupérer Câline, sa vieille renarde

Publié le par Ricard Bruno

Depuis plus d'une semaine, Chantal vit son pire cauchemar : être privée de sa renarde âgée de onze ans. Après une perquisition chez elle à Moulicent (Orne), les services de l'Etat lui ont retiré l'animal. Une association monte au créneau pour lui venir en aide.

Chantal Foucault, une habitante de Moulicent dans l'Orne, avec Câline, sa renarde.

Chantal Foucault, une habitante de Moulicent dans l'Orne, avec Câline, sa renarde.

"Ça manque, y'a rien à faire, ça manque". Dès que Chantal évoque le "rapt" - comme elle dit - de Câline, sa renarde âgée de onze ans, les sanglots lui montent à la gorge. Elle se remémore en boucle le jour de la perquisition chez elle à Moulicent, dans l'Orne, il y a plus d'une semaine. Des gendarmes et des membres de l'Office national des forêts (ONF) ont retiré son animal car bien que domestiqué, le renard reste un animal sauvage et nuisible, donc, en principe, interdit de vivre chez des particuliers.

Une association à ses côtés

Chantal a-t-elle des chances de récupérer son fidèle compagnon ? "On reste confiant", assure Valérie, présidente de l'association ornaise "4 sabots & 1 fer". "J'ai porté plainte sur la partie protection animale, car depuis la disparition de Câline, on ne sait même pas réellement si elle est en bonne santé", ajoute la militante.

L'association a même contacté Maître Isabelle Terrin, avocate au barreau de Marseille, l'une des seules de France à défendre l'animal avant le maître. "Ce que je ne comprends pas, c'est qu'après onze ans, alors que _la renarde est en fin de vie_, l'on occasionne comme ça un stress traumatisant à cet animal", s'insurge l'avocate au téléphone de France Bleu Normandie. 

Une histoire d'amitié

Le plus dur pour Chantal, c'est que Câline est devenu un membre de la famille, dans son foyer ornais où elle vit avec son père nonagénaire. "Elle mange du yaourt avec mon père, elle vient sur nos genoux, on lui fait des câlins", jure Chantal, désemparée dès qu'elle pousse la porte de sa cuisine où dormait Câline : "Je l'ai recueillie, j'ai toujours pris soin d'elle, je ne comprends pas pourquoi ils [les services de l'Etat] font ça!"

Il y a onze ans, un voisin trouve une portée de renardeaux sous un tas de bois. Câline est la seule survivante parmi ses frères et sœurs. Il l'emmène alors chez le vétérinaire qui décide de l'envoyer chez Chantal, qu'il connaît bien pour ses bons soins avec deux autres renards qu'elle a élevés. "Depuis, avec mon père, on est fou de la renarde", assure-t-elle, désormais folle de ne plus la voir à la maison. 

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