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Broyage des poussins : trahison du gouvernement !

Publié le par Ricard Bruno

L’interdiction du broyage et du gazage des poussins mâles, annoncée par le gouvernement en janvier 2020, est inscrite dans la loi depuis février 2022 et doit s’appliquer au 1er janvier 2023. Les exceptions prévues dans la loi et les négociations avec la filière œufs rendent l’interdiction inopérante.

L214 organise ce mercredi 7 décembre à 12 h 30 un happening devant la Direction Générale de l’Alimentation (DGAL) aux côtés de plusieurs élus pour dénoncer la manipulation orchestrée par le gouvernement et demander une interdiction effective de l’élimination des poussins mâles.

Dérogation pour les oeufs destinés à être transformés pour « raison de compétition européenne »

Un article du journal Réussir rapporte les négociations entre le CNPO (Comité national pour la promotion de l’œuf) et le ministère de l’Agriculture. Après un report de l’interdiction effective (initialement annoncée pour fin 2021), le syndicat a annoncé au ministre Marc Fesneau que les producteurs pourraient tenir l’échéance du 1er janvier 2023 à condition que les œufs blancs destinés à être transformés soient écartés de l’interdiction, pour « raison de compétition européenne ».

Les œufs destinés à la transformation représentent jusqu’à 50 % du total d’œufs produits en France, sous la forme d’ovoproduits destinés à l’industrie ou à la restauration hors domicile1 : aucune obligation de sexage in ovo des poussins destinés à cette production, dont les mâles seront toujours broyés ou gazés dès la naissance, ce qui représente jusqu’à 25 millions de poussins chaque année.

Cette dérogation justifiée par la « compétition européenne » est incompréhensible puisque l’Allemagne, deuxième pays producteur d’œufs en Europe (14 % de la production) juste derrière la France (15 % de la production), a rendu obligatoire l’ovosexage et interdit le broyage et le gazage depuis le 1er janvier 2022.

Dérogation pour l’alimentation animale

L’arrêté du 5 février 2022 prévoit quant à lui une dérogation concernant les poussins qui seraient destinés à l’alimentation animale, c’est-à-dire dont la chair est transformée en croquettes ou en pâtée pour les animaux de compagnie ou en farine pour les animaux d’élevage. Cette disposition rend totalement caduque l’obligation de sexage et l’interdiction de broyage : l’alimentation animale est un débouché sans limite.

Un happening frappant pour rappeler le sort des poussins

Mercredi 7 décembre, à 12 h 30, une délégation de L214 et de parlementaires se rendront devant les bureaux de la Direction générale de l’alimentation (DGAL), branche chargée de la condition animale auprès du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Un happening sera organisé pour interpeller les services du ministère, avec bannières, banderoles et mise en scène du broyage des poussins.

Pour Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 :

« Le gouvernement a annoncé l’interdiction du broyage et du gazage des poussins dans la filière œufs : il n’en sera rien. Les dérogations annoncées permettront de poursuivre cette pratique comme avant.

Ce gouvernement ment sciemment, c’est scandaleux.

Il démontre ainsi son indifférence manifeste à la souffrance des animaux et aux attentes citoyennes.

Nous serons mardi devant la Direction générale de l’alimentation (DGAL) pour demander au ministre de l’Agriculture de tenir ses engagements concernant l’interdiction du broyage et du gazage des poussins mâles dans la filière poules pondeuses.

Nous renouvelons également notre demande qu’elle s’étende aux autres oisillons, en particulier aux canetons femelles tués dans l’industrie du foie gras. »

 

Informations pratiques concernant le happening :
Où : Devant la DGAL, 251 rue de Vaugirard, Paris 15e
Quand : Mercredi 7 décembre de 12 h 30 à 14 h 30.

Le broyage des poussins mâles en France

Pour chaque poule pondeuse élevée en France, un poussin mâle, jugé inutile par la filière, a été broyé ou gazé. Chaque année, ce sont ainsi au moins 57 millions de poussins qui subissent ce sort2 : triés juste après leur naissance, les poussins femelles sont envoyés dans les élevages, et les poussins mâles sont tués.

Le broyage et le gazage sont les deux méthodes d’élimination autorisées en Union européenne, certains pays utilisant davantage l’une ou l’autre des méthodes. Cette élimination d’individus très jeunes, à une si grande échelle, est un tabou de la production, et les images sont aussi rares que choquantes.

→ En savoir plus sur le sexage des poussins

Des images de broyage aux promesses du gouvernement

Suite à la diffusion par L214 d’images de la mise à mort des poussins en couvoir, le gouvernement français s’est engagé en 2015 à soutenir le développement de technologies de détection du sexe des poussins avant l’éclosion (méthodes dites de « sexage in ovo » ou ovosexage) puis a annoncé en 2020 s’engager à y mettre fin.

En France, les couvoirs ont jusqu’à fin 2022 pour s’équiper en dispositifs d’ovosexage. Une aide publique de 10 millions d’euros leur a été allouée et le surcoût pour les consommateurs est estimé à 1 centime par œuf.

→ Voir notre enquête sur le broyage des poussins (2014)

Limiter les dérogations au maximum

Dans la loi entrant en vigueur le 1er janvier, une dérogation est prévue pour l’alimentation animale. C’est une dérogation qui ne limite pas la poursuite des pratiques actuelles. Dans les débats, il faut distinguer :

  • l’alimentation des chiens et des chats notamment, aujourd’hui constituée en partie des déchets d’abattoir et des couvoirs. Les couvoirs y trouvent un débouché infini.

 

  • l’alimentation des animaux carnivores détenus dans les zoos, cirques, fauconneries ou refuges, constituée en partie d’oisillons asphyxiés issus des couvoirs. La demande n’est pas évaluée actuellement.

L’Autriche montre une voie pour limiter les exceptions : « à partir du 1er janvier 2022, aucun poussin auparavant viable ne pourra être remis aux installations d’équarrissage. » C’est-à-dire que la dérogation actuellement dans la loi française est exclue en Autriche.

« Seuls les poussins d’alimentation dont il peut être prouvé qu’ils sont réellement nécessaires aux zoos autrichiens et aux stations d’oiseaux de proie peuvent être livrés à ces installations avec assurance qualité. »

La part de poussins concernés est réduite à son minimum. Il n’est aucunement question de compétitivité ou d’alimentation animale au sens large.

Un enjeu européen

En juin dernier, 18 associations européennes de défense des animaux, dont L214, ont demandé aux ministres de l’Agriculture de soutenir le mouvement impulsé par la France et l’Allemagne en demandant que l’interdiction du broyage et du gazage des poussins soit étendue à toute l’UE et que cette interdiction porte aussi sur les canetons, injustement oubliés.

Cet appel a été entendu concernant le broyage des poussins mâles dans la filière oeufs. Les ministres européens ont en effet annoncé en octobre leur volonté d’étendre l’interdiction du broyage des poussins mâles, sous réserve des résultats d’une étude d’impact réclamée à la Commission.

D’autres oisillons broyés ou gazés

La promesse du gouvernement était déjà limitée : elle ne concernait que les poussins mâles issus de la filière poules pondeuses.

Bien d’autres jeunes oisillons sont éliminés dès la naissance.

C’est le cas des canetons femelles : du fait d’un foie plus petit et plus innervé pour les canes, l’industrie du foie gras gave uniquement les canards mâles et élimine les canetons femelles.

→ Voir notre enquête sur le broyage des canetons (2015)

C’est également le cas des oisillons mis au rebut dès la naissance parce qu’ils sont blessés, malformés ou malades. Les jeunes oisillons surnuméraires sont aussi gazés ou broyés. Il peut s’agir d’une production trop importante ou d’une annulation de commande. Cela concerne les poulets, dindes, pintades ou cailles.

Le gouvernement avait pris des engagements a minima, ignorant de fait la réalité des couvoirs qui, quotidiennement, mettent à mort des oisillons. Une véritable politique de réduction des souffrances infligées à ces oiseaux doit être menée.

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"C'EST ABOMINABLE": BRIGITTE BARDOT DÉNONCE LA MALTRAITANCE DES CHEVAUX À LA FOIRE CHEVALINE DE MAURS

Publié le par Ricard Bruno

La fondation Brigitte Bardot dévoile une enquête sur la foire chevaline de Maurs, dans le Cantal, où les animaux sont battus et entassés dans des paddocks minuscules.
 

Des animaux frappés à coups de bâtons, soumis à un stress permanent et dans un état de santé précaire. La Fondation Brigitte Bardot diffuse une enquête révélant des faits de maltraitance animale et de nombreuses infractions à la réglementation sur la foire chevaline de Maurs, dans le Cantal.

Après avoir été vendus à la foire, ces animaux finissent le plus souvent à la boucherie. Les animaux n'ont pourtant pas tous été élevés pour leur viande. Mais face au coût de leur entretien et aux frais vétérinaires élevés, leurs propriétaires ont préféré les abandonner.

"Comment peut-on traiter des animaux comme ça?"

"Beaucoup de gens achètent un cheval sous forme d'impulsion, sauf qu'un cheval, ça vit trente ans. Et souvent, on ne sait pas quoi faire du cheval. Et il finit dans ces conditions", déplore Loïc Dombreval, ancien député Horizons des Alpes-Maritimes actif sur les questions de bien-être animal.

A la suite de cette enquête tournée en caméra cachée, la fondation Brigitte Bardot a porté plainte contre l’organisateur de la foire de Maurs.

"C’est abominable, c’est indigne, c’est scandaleux! Comment peut-on traiter des animaux comme ça? Des chevaux! On va porter plainte contre tout ce monde", dénonce Brigitte Bardot au micro de BFMTV.

Une lettre ouverte a également été envoyée au ministre de l’Agriculture pour lui demander que la consommation de viande de cheval, l'hippophagie, soit interdite en France.

Selon l'association L214, la consommation de viande chevaline en France "est estimée aujourd'hui à moins de 30.000 tonnes, soit moins de 0,5 kg par an et habitant."

"Emmanuel Macron n'a rien fait"

Dans une interview accordée au Parisien et publiée ce jeudi, l'ancienne actrice interpelle le président de la République. "En juillet 2018, j’en ai parlé à Emmanuel Macron. Il pensait qu’on ne mangeait plus de cheval depuis longtemps, mais il n’a rien fait pour autant. Certes, cette pratique semble s’éteindre mais il faut qu’elle s’éteigne complètement car il y a encore plus de 5000 chevaux qui sont abattus tous les ans pour être consommés", déplore Brigitte Bardot.

Elle déplore également les dérogations décidées par l'exécutif qui reviendraient à annuler l'interdiction du broyage des poussins mâles. "Voilà, c'est ça le gouvernement! Ils disent 'oui, oui', et après il y a toujours des dérogations, et on n'avance jamais. C'est épouvantable. Comment peut-on admettre des choses pareilles?"

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Brigitte Bardot dénonce la maltraitance de chevaux dans une foire du Cantal

Publié le par Ricard Bruno

La fondation Brigitte Bardot a dévoilé, ce jeudi 8 décembre, une enquête sur la foire chevaline de Maurs, dans le Cantal. Les animaux y sont battus et entassés dans des paddocks minuscules.

Brigitte Bardot en juin 2006

Brigitte Bardot en juin 2006

 

La Fondation Brigitte Bardot a diffusé, ce jeudi 8 décembre, une enquête révélant des faits de maltraitance animale et de nombreuses infractions à la réglementation sur la foire chevaline de Maurs, dans le Cantal.

Des images tournées en caméra cachée montrent des chevaux entassés dans des paddocks minuscules, qui se grimpent dessus, se piétinent, se tapent. Et reçoivent en retour de violents coups de bâton

Après avoir été vendus à la foire, ces chevaux finissent le plus souvent à la boucherie. Tous n’ont pourtant pas été élevés pour leur viande. Mais face au coût de leur entretien et aux frais vétérinaires élevés, leurs propriétaires ont préféré les abandonner.

« Abominable, indigne et scandaleux »

À la suite de cette enquête tournée en caméra cachée, la fondation Brigitte Bardot a porté plainte contre l’organisateur de la foire de Maurs. « C’est abominable, c’est indigne, c’est scandaleux ! Comment peut-on traiter des animaux comme ça ? Des chevaux ! On va porter plainte contre tout ce monde », a dénoncé Brigitte Bardot auprès de BFMTV.

Une lettre ouverte a également été envoyée au ministre de l’Agriculture pour lui demander que la consommation de viande de cheval, l’hippophagie, soit interdite en France.

Contacté par Le Parisien , le patron de la foire, Roger Condamine, dit « ne pas avoir vu d’animaux maltraités » lors de son organisation, mettant en avant la présence de vétérinaires, de « responsables » et de la direction des services vétérinaires.

L’actrice interpelle Emmanuel Macron

Dans une interview au Parisien, Brigitte Bardot interpelle également le président de la République. « En juillet 2018, j’en ai parlé à Emmanuel Macron. Il pensait qu’on ne mangeait plus de cheval depuis longtemps, mais il n’a rien fait pour autant !

 

Elle déplore également les dérogations décidées par l’exécutif qui reviendraient à annuler l’interdiction du broyage des poussins mâles. « Voilà, c’est ça le gouvernement ! Ils disent « oui, oui », et après il y a toujours des dérogations, et on n’avance jamais. C’est épouvantable. Comment peut-on admettre des choses pareilles ? »

En cinquante ans de combat contre les maltraitances animales, Brigitte Bardot n’estime avoir obtenu que des miettes : « Je n’ai pas de grandes satisfactions. L’arrêt du trafic de chevaux et de l’hippophagie en France serait une grande satisfaction. L’arrêt de la corrida aussi, l’arrêt des abattages rituels, idem. »

 

Source de l'article : Cliquez ICI

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#StopFourrure !

Publié le par Ricard Bruno

#StopFourrure !
L’initiative Citoyenne Européenne vient d’atteindre le million de signatures !
Les citoyens européens ne veulent plus des élevages cruels de fourrure en Europe.
Merci à tous d’avoir participé, mais le combat n’est pas fini !
👉 Nous avons maintenant besoin de récolter le maximum de signature pour s’assurer que notre mobilisation atteigne son but.
Les instances européennes devront ainsi prendre en compte la demande des européens.
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Hommage Kirstie Alley, actrice américaine, grande protectrice des animaux

Publié le par Ricard Bruno

Hommage Kirstie Alley, actrice américaine, grande protectrice des animaux
Kirstie Alley, actrice américaine mondialement connue pour ses rôles dans Cheers et Allo maman ici bébé, et partenaire de John Travolta, est décédé à l’âge de 71 ans.
Engagée dans la protection des animaux, elle avait sauvé et pris sous son aile des lémuriens de Madagascar dans sa propriété avec un animalier à plein temps pour s'en occuper.
Aux côtés des associations de défense des animaux, elle s'offusquait du traitement des chevaux de calèches qui meurent d'épuisement dans les rues de New York.
Ce genre d'activité, torture d'un autre âge, est d'ailleurs toujours d'actualité et doit être interdit !
➡ Peu importe la célébrité ou le niveau de vie de chacun, nous pouvons tous agir pour les animaux !
 
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Nouveauté "Livre" Brigitte Bardot...

Publié le par Ricard Bruno

Le mythe Bardot !Cet ouvrage célèbre la vie et la carrière d'une des actrices françaises les plus remarquables au travers de plus de 200 photos rares, dont certaines inédites. Il nous plonge au cœur de ce que fut la Bardomania et retrace l'existence fascinante d'une jeune fille de " bonne famille " devenue un mythe.

J'ai eu le bonheur de découvrir ce livre très bien construit et avec je dois le dire des visuels de BB que je ne connaissais pas et pourtant...

Je vous ce livre qui trouvera j'en suis sûr une bonne place dans votre bibliothèque !

Bruno Ricard 

Prix : 34,95 euros (Fnac -5% : 33,20 euros : Cliquez ICI)

Nouveauté "Livre"  Brigitte Bardot...
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À LA RENCONTRE DES HOMMES ET DES FEMMES DE LA FBB...

Publié le par Ricard Bruno

À LA RENCONTRE DES HOMMES ET DES FEMMES DE LA FBB...
CHAQUE SEMAINE, HORTENSE ET LE DOCTEUR VALÉRIE CROUSSE VOUS EMMÈNENT À LA RENCONTRE DES HOMMES ET DES FEMMES DE LA FONDATION BRIGITTE BARDOT.

Elles vous feront connaître celles et ceux qui s’occupent avec passion des animaux – nos petits protégés – dans les refuges !

Animalier, responsables de soins, vétérinaires, responsables de refuges, nos équipes sont constituées de nombreuses spécialités dont le travail est entièrement dédié au bien-être animal. À travers ces portraits, vous découvrirez leurs parcours, leur histoire, mais surtout la passion qui les anime pour choyer au quotidien les animaux qui vivent dans les refuges.

Cette série est surtout un moyen de mettre en lumière les refuges de la Fondation Brigitte Bardot où plus de 7 000 animaux vivent en liberté, car selon le propre souhait de Brigitte Bardot, « Il n’y a ni euthanasie, ni cages dans nos refuges ! ».

Indispensable pour faire vivre ce havre de paix, la FBB a souhaité rendre hommage à ces hommes et ces femmes, dévoués aux animaux…

👉 À suivre sur tous nos réseaux sociaux !

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Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris

Publié le par Ricard Bruno

Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris

Mes amis bonsoir, voilà encore une bien triste nouvelle, Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris. Résidente dans le Sud-Mayenne depuis une dizaine d'année, l'actrice a notamment joué dans "Fantomas" ou encore "Les Bronzés".
Elle venait régulièrement diner à la maison, elle était très attachante, aimait les animaux, cause qu'elle défendait avec conviction, elle fût la marraine de la première vente aux enchères au profit de la fondation Brigitte Bardot à l'étude "Rossini" dirigé par mon ami Olivier Nuzzo Révol..
Adieu Mylène tu vas nous manquer

 

Bruno Ricard 

Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
Mylène Demongeot est décédée ce jeudi 1 décembre 2022 à l'âge de 87 ans à Paris
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ESPÈCES SAUVAGES MENACÉES : LA FBB ÉTAIT PRÉSENTE À LA COP19 DE LA CITES

Publié le par Ricard Bruno

ESPÈCES SAUVAGES MENACÉES : LA FBB ÉTAIT PRÉSENTE À LA COP19 DE LA CITES

Du 14 au 25 novembre se tenait à Panama City la 19ème Conférence des Parties de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES CoP19). L’occasion pour les 184 pays signataires de cette convention internationale, d’étudier, comme tous les 3 ans, le statut de conservation des espèces sauvages menacées et de définir les règles qui encadreront, pour les prochaines années, leur commerce dans le monde entier. Depuis 20 ans, la Fondation Brigitte Bardot assiste aux discussions et était donc, cette année encore, présente pour défendre activement une meilleure préservation des espèces sauvages aux côtés des autres organisations du réseau Species Survival Network (SSN) dont elle est membre.

Lors de l’ouverture de cette 19ème Conférence des Parties, tous les discours ont mentionné l’extrême urgence à réagir face au déclin dramatique de la biodiversité, et l’opportunité que représente la CITES pour lutter contre la disparition des espèces sauvages, par une limitation du commerce international lorsque les populations animales sont menacées d’extinction.

Pourtant, face au constat d’urgence et au déclin marqué des populations de certaines espèces fortement braconnées ou dont l’habitat naturel se dégrade de façon très préoccupante, certains pays ont privilégié leurs intérêts économiques… mettant scandaleusement la conservation des espèces au second plan !

Parmi les principaux enjeux de cette CoP, figurait la protection d’espèces emblématiques telles que les éléphants, les rhinocéros et les hippopotames, mais également de nombreuses espèces marines (requins, raies, poissons), d’oiseaux, de tortues, de grenouilles et de reptiles commercialisés en tant qu’animaux de compagnie dans le monde entier.

LES BONNES NOUVELLES DE CETTE COP19 :

  • L’interdiction du commerce de certaines espèces menacées d’extinction (inscription à l’annexe I de la CITES)
  •  
  • Le bulbul à tête jaune, oiseau chanteur originaire d’Asie, et le scinque à langue bleue, lézard australien pouvant être vendu jusqu’à 9000 euros sur le marché européen, sont désormais inscrites à l’annexe I. C’est également le cas de plusieurs espèces de tortues (Tortue molle de Leith, tortue boite à front jaune, la Kachuga à front rouge et 2 espèces de tortues boueuses). Sauf dans des conditions exceptionnelles, leur commerce est interdit, afin de préserver les dernières populations de ces espèces.
  • Le renforcement de la protection de certaines espèces (inscription à l’annexe II de la CITES) 
  • Sont concernées :

    Plusieurs espèces marines, menacées par la surexploitation pour le commerce, la pêche et la dégradation de leur habitat : l’ensemble des espèces de requins-requiem et des requins-marteau, les concombres de mer, les raies d’eau douce et les raies guitares.

    Plusieurs espèces de lézards et de reptiles : le Gecko d’Inde, le Gecko casqué, le Dragon d’eau vert, le lézard à cornes, le lézard à cornes de désert.

    Des espèces de grenouilles : grenouilles de verre, grenouille lémur arboricole et leo warty newt.

    De nombreuses espèces de tortues : les matamatas, les tortues alligator et serpentine, les tortues des bois néotropicales, les tortues géographiques, les tortues musquées, les tortues boueuses.

    Parmi les décisions importantes de cette CoP19, l’inscription de l’ensemble des 158 espèces de grenouilles  de verre à l’annexe II de la CITES est une excellente nouvelle ! Ces grenouilles, commercialisées en tant qu’animaux de compagnie et populaires en raison de leur transparence et de leurs grands yeux, sont en grande partie menacées d’extinction à cause de ce commerce, de la perte de leur habitat et des maladies infectieuses émergentes. Protégées dans les pays de l’aire de répartition (Amérique latine et du sud), les grenouilles de verre sont souvent capturées et exportées illégalement, principalement vers les Etats Unis et ce commerce ne fait que s’intensifier. Malgré une forte et incompréhensible opposition de l’Union européenne, cette décision de la #CITESCoP19 soumet le commerce international des grenouilles de verre à la délivrance de permis d’exportation, une formalité qui devrait freiner le trafic dont ces espèces sont malheureusement victimes !

Quelles sont les règles de la CITES ?

La CITES contient 3 annexes, dont les 2 principales définissent des règles de commerce international plus ou moins strictes selon le degré de protection dont les espèces ont besoin.

L’Annexe I comprend toutes les espèces menacées d’extinction. Le commerce de leurs spécimens est par principe interdit, sauf dans des conditions exceptionnelles.

L’Annexe II comprend toutes les espèces en danger, dont le commerce doit donc être réglementé pour éviter une exploitation incompatible avec leur survie. Leur commerce international est autorisé mais encadré et suivi. 

UN MANQUE D’AMBITION PRÉJUDICIABLE À LA SURVIE D’AUTRES ESPÈCES :

Bien que 10 pays africains de l’aire de répartition de l’hippopotame demandaient l’inscription de cette espèce à l’annexe II avec un quota d’exportation zéro afin d’interdire le commerce international (en vif ou de ses parties, telles que les dents/défenses, peaux, viande…), de nombreux pays, dont l’Union européenne, ont fait barrage à cette mesure qui aurait pourtant permis la préservation de cette espèce fortement braconnée et victime de trafic international. Le rejet de cette proposition est une occasion manquée de prendre des mesures raisonnables afin de freiner le déclin alarmant des populations d’hippopotames, dont la reproduction est lente et l’habitat se dégrade de façon préoccupante !

La protection des éléphants, discutée une nouvelle fois lors de cette 19ème CoP de la CITES, n’a pas permis de remettre en question le commerce international irrationnel qui pèse sur cette espèce en danger, fortement menacée par le braconnage et le trafic. Quatre pays d’Afrique (Namibie, Botswana, Zimbabwe et Afrique du Sud) conservent donc la possibilité de commercialiser et d’exporter leurs éléphants et leurs parties. Bonne nouvelle cependant, l’exportation d’éléphants vivants est suspendue jusqu’à la prochaine CoP, soit pendant 3 ans, le temps de définir dans quelles conditions de telles exportations peuvent être réalisées.

Tout au long des débats et lors des votes, l’Union européenne s’est illustrée par son manque de transparence, de cohérence dans ses positions, et de solidarité envers les autres Parties à la CITES qui ont malheureusement fait pencher la balance en défaveur de la conservation des animaux (notamment pour le poisson ornemental pléco-zèbre du Brésil et l’hippopotame).

LA FBB A RÉAGI DANS LES MÉDIAS :

« Même si la 19ème CoP de la CITES a permis de renforcer la protection de certaines espèces, la FBB ne peut pas se réjouir de ce marchandage des espèces sauvages alors que la biodiversité subit une crise mondiale sans précédent, et reconnue par tous ! Ne soyons pas dupes, cette grand-messe a encore une fois démontré que la CITES n’est pas destinée à protéger les animaux sauvages mais à orchestrer leur commerce international en tentant de réparer, avec quelques pansements, le désastre écologique qu’il cause… Certaines décisions n’arrivent que trop tard, comme pour le scinque à langue bleue, un lézard rare d’Australie vendu jusqu’à 9000 euros en Europe, alors que l’espèce est reconnue comme en danger depuis 2017 !

Comble de l’inconscience face au déclin alarmant de la biodiversité, l’Union européenne s’est illustrée, tout au long de cette CoP, par son attitude obstructive et condescendante, faisant barrage à la protection demandée par de nombreux pays pour leurs espèces endémiques, hippopotames et grenouilles de verre par exemple… Un boycott incompréhensible, certainement dicté par des intérêts économiques au détriment de la conservation et de la diplomatie internationale, que la FBB dénonce fermement ! »

Enfin, rappelons que le chiffre d’affaires annuel du commerce international légal d’espèces sauvages est estimé à plus de 15 milliards d’euros, et le commerce illégal à un montant équivalent, voire supérieur. Bien que les enjeux économiques soient considérables, il est plus qu’urgent de réglementer de façon stricte le commerce international des espèces sauvages et de cesser de marchander la vie d’êtres sensibles essentiels à la préservation de notre planète !

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