Selon la décision du tribunal, Christophe Péry peut continuer à élever des ovins mais pas de bovins et ce, pendant un an.
L’homme était habitué aux récompenses, celles qu’il recevait notamment au salon de l’Agriculture pour la qualité de son élevage de moutons. Cette fois, c’est une sanction qu’il reçoit et pas des moindres puisqu’elle va mettre un pan de sa vie professionnelle entre parenthèses pendant un certain temps.
Installé à Harcigny, l’éleveur était poursuivi pour détention de dizaines de cadavres d’ovins et de bovins, des faits constatés à plusieurs reprises par les services vétérinaires entre le mois de novembre 2020 et le mois de mars dernier. Ils étaient en état de décomposition plus ou moins avancée dans des pâtures, des bâtiments, d’autres étaient recouverts de lisier dans leur box. Pour expliquer cette situation, lors de l’audience qui s’est tenue il y a quelques semaines devant le tribunal correctionnel de Laon, le prévenu avait mis en avant un conflit avec l’administration, confiant qu’il était « le plus malheureux dans cette histoire ». Il était également mis en cause pour mauvais traitements et abandon de ses animaux, des faits qu’il contestait vigoureusement.
Le tribunal, qui avait mis son jugement en délibéré en raison de la complexité du dossier, a rendu sa décision ce mercredi.
Le Thiérachien a été reconnu coupable de l’ensemble des faits qui lui étaient reprochés. En conséquence, il est condamné à une amende de 3 000 euros dont 1 000 euros avec sursis pour la détention de cadavres et leur non-remise au service d’équarrissage ainsi qu’à six mois d’emprisonnement avec sursis pour l’abandon et les mauvais traitements envers ses animaux.
Il a également l’interdiction d’exercer l’activité professionnelle d’éleveur de bovins, de gérer une exploitation de bovins destinés à l’abattage ou une exploitation laitière et de détenir un animal de race bovine pendant un an. Le tribunal a également ordonné la confiscation des animaux saisis par les services vétérinaires lors de leur dernière visite sur l’exploitation : ils seront remis de manière définitive à la fondation Brigitte-Bardot à qui il devra également verser la somme de 8 850 euros correspondant aux frais de garde de ces bovins depuis leur saisie.
Enfin, à la même fondation, l’éleveur est condamné à verser la somme de 1 000 euros en réparation du préjudice subi, tenant à la protection des animaux.
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