brigitte bardot
Brigitte Bardot interpelle le gouvernement...
Brigitte Bardot demande au ministre de l'Agriculture Stéphane Travert de sauver de l'euthanasie deux singes possiblement porteurs d'un virus de l'herpès potentiellement mortel pour l'homme, dans une lettre rendue publique mardi.
Le 19 mai, 163 macaques de Java, en grande majorité porteurs de ce virus, avaient été euthanasiés après la fermeture d'un parc animalier à Labenne (Landes).
Selon la Fondation Brigitte Bardot, deux macaques potentiellement porteurs, qui n'étaient plus depuis deux ans en contact direct avec leurs congénères et qui vivent encore en semi-liberté dans le parc, "doivent être capturés" mercredi et être euthanasiés.
L'ex-actrice nie tout problème sanitaire et demande aux "autorités" de s'engager à "faciliter la prise en charge de ces macaques par des professionnels et non à organiser en catimini leur abattage pur et simple". La Fondation était déjà intervenue lundi auprès de la Direction générale de l'alimentation et le 3 août auprès des parlementaires.
Gonzague Saint Bris...Adieu l'ami...
Gonzague tu nous laisse tous orphelin, tu es parti rejoindre les étoiles où tu as retrouvé celui pour lequel tu avais une admiration sans borne, Léonard de Vinci...Tu nous as régalé de tes souvenirs lors de nos diners auxquels tu vas manquer...
Qui était Gonzague Saint Bris:
Né le 26 janvier 1948 à Loches, Gonzague Saint-Bris était le fils du diplomate Hubert Saint-Bris, comte romain, et d’Agnès Mame. Gonzague Saint-Bris était le deuxième d’une famille de huit enfants qui comptait sept garçons et une fille.
Passionné par Léonard de Vinci, Gonzague Saint Bris, le connaissait parfaitement, et en parlait toujours avec beaucoup d'admiration. Il prenait plaisir à évoquer ce "visionnaire" en ces termes, lors d'une visite du Clos Lucé, situé à Amboise : "Même l'air conditionné a été inventé par de Vinci pour qu'Isabelle d'Este puisse se maquiller dans son boudoir de beauté" expliquait-il.
En 1995 Gonzague Saint-Bris avait créé un festival littéraire gratuit et ouvert à tous : "La Forêt des Livres", à Chanceaux-près-Loches. Chaque dernier dimanche d'août, 150 auteurs sont reçus dans un village forestier de 150 habitants, en avant-première à la rentrée littéraire.
Malheureusement, l'édition 2017 devra se tenir sans son créateur passionné.
Je présente toutes mes condoléances aux proches de Gonzague Saint-Bris, et à ses amis...
Bruno Ricard
Témoignage de mon ami Olivier Lejeune...
À minuit, tout a basculé dans l'horreur... mon ami si cher Gonzague Saint Bris tué sur le coup dans un accident de voiture !
Impensable, incroyable... sous le choc, j'éclate en sanglots ! Non !!! Et Alice, son Alice, si belle, si rayonnante, qui le rendait si heureux, entre la vie et la Mort. Mais quel cauchemar ... encore maintenant je n'arrive pas à réaliser. Que d'images se télescopent... notre première rencontre dans un Tgv, notre ballade en bateau par une mer déchaînée, tes tournages avec ton drone, tes images magnifiques à la hauteur de tes commentaires, tu étais passionnant mon Gonzague, une personnalité si riche humainement, si généreuse, si attachante... nos repas avec Alice en ville ou dans dans ton appartement parisien si hallucinant d'histoire, de témoignages de notre culture française... nous devions prochainement entrer en répétition d'un one man Show sur l'histoire dont tu m'avais honoré de ta confiance pour la mise en scène.. tes lettres, tes dédicaces, ton enthousiasme et ta curiosité pour les autres, ton amour des lettres et des auteurs, un être d'exception, si rare... à croire que les personnalités hors normes se doivent d'avoir une fin tragique, brutale... je te parle, je t'entends, je te garde dans mon oreille et dans mon coeur... tu as rejoint ton Mickael Jackson qui t'adorait... ça va être très difficile de s'habituer à ton absence. Seule consolation: te faire revivre en relisant tes nombreux ouvrages si passionnants et en t'imaginant en train encore de les concocter avec ton écriture si jolie à contempler... et ce n'est pas un hasard si Léonard de Vinci avait trouvé refuge chez toi... dans ce château du Clos Lucé que tu avais rendu si magique. Un immense chagrin m'envahit, tu avais encore tant de merveilles à nous transmettre...
Retrouvez une des dernières interviews qu'il a donné et ce à Global TV à Saint-Tropez...
Gonzague y évoquais avec beaucoup de tendresse Brigitte Bardot...
"Brigitte Bardot c'est la promptitude de l'esprit" déclarait il dans cette interview et Brigitte lui a aussi dit "Le bruit ne fait pas de bien, le bien ne fait pas de bruit"...
1967, année érotique...Brigitte Bardot
Un an avant les événements de mai 68, la parole se libère et les désirs s'affirment progressivement en Europe comme aux Etats-Unis.
1967, les premiers baby-boomers ont à peine 20 ans. Bercés par le progrès des Trente Glorieuses, ils vivent pourtant dans une société corsetée. Les désirs y sont réprimés et le tabou sexuel omniprésent. Une oppression patriarcale qui va bientôt flancher, pour exploser lors des événements de mai 1968. En attendant, ce vent de contestation va peu à peu gagner l'Occident.
Le coup de départ sera lancé aux Etats-Unis. A l'été 67, San Francisco et son très remarqué "Summer of Love" bouleverse l'ordre établi. 100.000 jeunes se pressent dans la plus bohème des villes américaines pour expérimenter l'acide comme l'amour libre. S'il est pointé du doigt par l'Amérique puritaine, le "phénomène hippie" reste l'un des premiers mouvements à contester ouvertement les moeurs sexuelles de l'époque.
A l'époque, ces jeunes contestataires moquent gentiment le mariage et les unions conventionnelles. Le sexe n'a plus pour unique fin la reproduction, mais s'envisage comme un plaisir à part entière. Une libération à nuancer toutefois puisqu'elle se fait surtout au profit des hommes, comme le rappelle "Les Inrocks". A l'époque, "les femmes réticentes à la 'promotion du plaisir' sont taxées de coincées et parfois même violées", explique l'hebdomadaire.
"L'été de l'amour" ne durera que quelques semaines. Pourtant ses idées progressistes imprégneront durablement la société de l'époque. Ce que l'on nommait alors la 'normalité sexuelle' ne s'envisage plus de la même façon. De même, les dogmes moraux de l'Eglise n'ont plus le même poids. En parallèle, aux Etats-Unis, comme en Europe, "on parle de et on montre davantage la sexualité dans la culture de masse", explique l'universitaire Bibia Pavard, spécialiste de l'histoire du genre et du féminisme.
La publicité comme le cinéma apportent leur lot de photos de femmes toujours plus sexualisées. En tête de celles-ci, les iconiques Brigitte Bardot, Elizabeth Taylor ou encore Marilyn Monroe qui s'affichent dans les plus grandes productions de l'époque. Enfin,"la libération sexuelle est aussi une libéralisation : le sexe est de plus en plus commercialisé avec le développement de la pornographie et des sex-shops à la fin des années 1960 et au début des années 1970", note la chercheuse.
Autre avancée (érotique) de l'époque : le vibromasseur. L'inventeur John H. Tavel dépose en 1966 le brevet du premier vibrateur personnel féminin. L'objet deviendra de plus en plus populaire avec les années. Et encouragera ainsi les femmes à assumer leur sexualité.
Souvent niée, la question du plaisir sexuel notamment féminin fascine à l'époque jusque dans les milieux scientifiques. A la fin des années 1960, William Masters et Virginia Johnson, couple pionnier de la sexologie - popularisé par la série Masters of Sex - explorent les réactions procurées par l'orgasme et jettent les prémices de la thérapie sexuelle. Mêlant conseils pratiques et observations cliniques, leur étude "Human sexual response" devient en 1967 un best-seller, tant critique que public. Pourtant, une partie de l'Amérique puritaine comme du corps médical condamnent leurs travaux, les assimilant même à une forme de pornographie.
Plus qu'un progrès scientifique, leur étude appréhende la sexualité féminine indépendamment de celle de l'homme. Dans un article publié à l'époque dans le journal "McCall", les deux chercheurs expliquent que l’enjeu de l’acte sexuel n’est pas qu’un homme prenne son plaisir sur une femme. Au contraire, "il y a différentes relations sexuelles entre différents partenaires" et les femmes, si "elles ne sont pas toutes égales devant l’orgasme", y ont toutes droit.
Si ce vent de libération sexuelle se remarque aux Etats-Unis, il frappe aussi l'Europe. Pour preuve, fin 1967, la loi Neuwirth autorise (enfin) la vente de pilule contraceptive. Jusqu'à présent, les femmes n'avaient d'autres recours que l'abstinence ou l'avortement clandestin pour éviter une grossesse. A noter : il faudra toute de même attendre 1974 pour que la contraception soit libéralisée et remboursée par la Sécurité sociale.
De l'autre côté de la Manche, le parlement britannique vote en 1967 la légalisation de l'homosexualité en Angleterre et au Pays de Galles. Jusqu'à cette date, environ 65.000 personnes - dont le célèbre dramaturge Oscar Wilde ou le héros de guerre Alan Turing - avaient été condamnées pour "atteintes aux bonnes moeurs". En février dernier, une nouvelle loi graciait ces milliers de personnes jugées en raison de leur orientation sexuelle et dont 15.000 seraient encore en vie.
Toujours en 1967, la Grande-Bretagne (sauf l'Irlande du nord) légalise l'avortement jusqu'à 28 semaines dans le cas où la grossesse pourrait mettre en danger la vie de la mère ou la santé de l'enfant. Dans la foulée, le pays adopte une loi ("National Health Service") autorisant les femmes non mariées à bénéficier des conseils prodigués par les centres du planning familial. Auparavant, ces services étaient limités aux femmes dont la santé était menacée par la grossesse.
Les progrès se multiplient, les mentalités évoluent. Mais peut-on pour autant parler de "révolution sexuelle" ? "Les historiens sont partagés", insiste Bibia Pavard :
Autre nuance à apporter, si une parole émancipatrice émerge, elle n'est pas pour autant synonyme de libération pour les femmes.
Les désirs s'affirment donc plus librement. Pour autant, "les rapports de domination des hommes sur les femmes ne sont pas nécessairement remis en question" souligne encore l'universitaire. Même constat pour le chercheur Frédéric Monneyron qui s'est intéressé à la société américaine des années 1960 :
Ce n'est que plus tard, au début des années 1970, que les organisations féministes, comme le Women's Liberation aux Etats-Unis ou le MLF (Mouvement de Libération des Femmes) en France remettront en question ces rôles genrés. Des réflexions qui, 50 ans après, n'ont rien perdu de leur importance.
Quelles actrices ont influencé le style des femmes soviétiques?
Crédit : ZUMA Press / Global Look Press
Michèle Mercier n’était pas si connue que cela en URSS, mais elle est devenue très populaire après la sortie sur les écrans de l’adaptation cinématographique du roman Angélique, Marquise des anges. Avec son look extraordinaire et son intrépidité, l’actrice incarnait alors la femme parfaite. Elle était une épouse dévouée, une amante passionnée et une bonne mère, des qualités qui ont marqué les femmes soviétiques.
Le film contenait un certain nombre de scènes érotiques à une époque où le sexe était tabou dans le cinéma soviétique. Si la censure a supprimé la plupart des scènes jugées choquantes, elle n’a pu annihiler ce parfum d’érotisme qui a boosté du même coup sa popularité auprès des adolescents.
Crédit : Kinopoisk.ru
Peu de films ont connu autant de succès que cette adaptation. Plus de 43 millions de Soviétiques ont vu Angélique, Marquise des anges, leader au box-office. Angélique envoûtait les spectateurs tant et si bien qu’un grand nombre de familles soviétiques ont décidé d’appeler leur enfants Angelika et que les femmes ont adopté la coiffure de Michèle Mercier. Un soutien-gorge populaire en URSS (Balconette ou Demi Cup) a même pris le nom d’« Angélique ».
Crédit : AFP
Le public soviétique n’a pas vu beaucoup de films de Brigitte Bardot. La censure considérait l’image de l’actrice française dans des longs-métrages tels que Et dieu créa la femme comme frivole et déplacée. Ainsi, le seul film qui a été projeté sur les écrans en URSS est Babette s’en va-t-en guerre.
Crédit : Kinopoisk.ru
Cela n’a pas empêché BB de jouir d’une grande popularité en Union soviétique et la coupe de cheveux de « Babette » est restée très prisée des femmes durant de longues années. Idem pour le bikini. Bardot a beaucoup fait pour populariser cette tenue de bain après l’avoir arborée sur la plage de Cannes au début des années 1950. Bien qu’il soit impossible de s’en procurer dans les magasins en Union soviétique, les stations balnéaires du pays étaient pleines à craquer de femmes se promenant en bikini.
Crédit : Global Look Press
L’amour du public soviétique pour Sophia Loren était immense. Les films dans lesquels elle a joué, en particulier avec Marcello Mastroianni, comme Mariage à l’italienne, ont eu un fort retentissement dans tout le pays.
Nombreuses sont les femmes qui l’ont considérée comme le symbole de l’Occident. Pour preuve, dans une comédie soviétique, une femme demande à son mari de retour d’un voyage à l’Ouest s’il a vu Sophia Loren et bu du Coca-Cola. On raconte que dans certaines cantines de l’armée on pouvait lire sur les murs le slogan : « Mange des carottes, des oignons et du raifort et tu ressembleras à Sophia Loren ! ».
Crédit : Kinopoisk.ru
Sophia Loren s’est rendue plusieurs fois en Union soviétique, une photo d’elle avec la statue de Lénine en fond est même conservée au Kremlin. Le cliché a été pris en 1965 durant son premier voyage en URSS, où elle s’est vue remettre le prix du Festival du Film de Moscou pour son rôle dans Mariage à l’italienne.
Elle est revenue en Union soviétique quatre ans plus tard pour le tournage du film Les fleurs du soleil, dans lequel elle donne à nouveau la réplique à Mastroianni. Ils ont tous deux passé deux ans en Union soviétique, mais le film n’est jamais sorti sur les écrans en URSS, car les censeurs n’ont pas apprécié certains passages. Le film met en scène un soldat italien qui a combattu en Union soviétique durant la Seconde Guerre mondiale et qui décide de s’y installer.
Crédit : AP
Française d’origine russe (ces deux parents étaient des émigrés russes), Marina Vlady était adorée du public soviétique et a reçu un accueil chaleureux de la part des autorités. Pourtant, elle n’est devenue une icône pour les femmes soviétiques qu’à partir de 1969, année de son mariage avec le célèbre musicien russe Vladimir Vyssotski.
Afin d’obtenir un visa avec un nombre d’entrées illimité en Union soviétique, elle a décidé de rejoindre le Parti communiste français. Il est possible que sa popularité soit liée au fait qu’avant de se marier avec Vyssotski, elle était l’épouse de Robert Hossein, qui a joué le rôle du mari d’Angélique dans la série.
Crédit : Getty Images
La popularité de Vlady est aussi due à celle de Vyssotski. La façon dont elle s’habillait quand ils étaient ensemble a marqué les esprits. Certains estimaient que ses robes étaient parfois trop échancrées et explicites, ce qui n’a pas empêché un certain nombre de femmes soviétiques de copier son style et sa coiffure.
Crédit : V. Alisov / RIA Novosti
Barbara Brylska faisait également figure d’icône en Union soviétique, une popularité que l’actrice polonaise doit avant tout à son rôle de professeur dans la célébrissime comédie soviétique L’ironie du destin. Elle a un jour expliqué qu’aucun autre film ne lui avait apporté autant de louanges que celui-ci. Pour une actrice qui a tourné dans 70 longs-métrages, ce n’est pas rien. « Tout le pays [l’URSS, ndlr] est tombé amoureux de moi du jour au lendemain », a-t-elle déclaré.
Crédit : Kinopoisk.ru
Ses yeux tristes, son visage sévère et son élégance ont fasciné le public soviétique. On dit que Barbara Brylska a redéfini la sensibilité féminine en Union soviétique : une femme d’une rare beauté, qui attire les regards de la gente masculine, fume de manière raffinée et joue de la guitare. Les femmes soviétiques aimaient son style, sa robe safari et même son chapeau d’hiver. Pour les Soviétiques, elle est sans doute la plus célèbre des actrices étrangères.
Bébé panda: Des associations de protection des animaux réclament son retour en milieu naturel !
La fondation Brigitte Bardot pour la défense des animaux dénonce, samedi 5 août, une “opération de communication franco-chinoise” dans le cadre de la naissance d’un bébé panda, à Beauval. La direction du zoo dément quant à elle ces accusations.
C’est une naissance rare qui était attendue. Vendredi soir, au zoo de Beauval (Loir-et-Cher), une femelle a mis au monde des jumeaux pandas. Malheureusement, un seul des petits a survécu. Bonne nouvelle toutefois : selon l’équipe du zoo, ce dernier se porte à merveille !
Mais pour la Fondation Brigitte Bardot pour la défense des animaux, il n’y a pas de quoi se réjouir. “En Chine, il existe des programmes de conservation du panda qui auraient pu faire bien davantage pour l’espèce. Notamment en bénéficiant directement, des millions d’euros brassés dans cette campagne franco-chinoise de communication”, estime le mouvement. “L’urgence est de protéger l’habitat du panda pour assurer sa survie et non d’exposer, comme un trophée, des individus qui ont peu de chance de se retrouver un jour dans leur milieu naturel…. Ce dernier n’a pas grand-chose à voir avec l’enclos d’un zoo du Loir-et-Cher”, ajoute-t-elle encore.
Françoise Delord, fondatrice du zoo de Beauval et présidente d’honneur du parc, affirment que ces critiques émanent de gens “qui n’ont pas suivi l’évolution des parcs zoologiques, dont la mission est de favoriser la préservation des espèces menacées”. Elle se dirait encore ravie, selon l’AFP, “de rencontrer Brigitte Bardot” pour évoquer le sujet. L’association de défense des droits des animaux Stéphane Lamart a, elle aussi, dénoncé samedi la “captivité d’animaux sauvages quels qu’ils soient dans le zoos”.
44 ans de combat pour les animaux : Brigitte Bardot ressort ses griffes
BB, qui nous a reçu chez elle, à La Madrague de Saint-Tropez, continue son combat pour les bêtes. Elle mène une bataille pour la défense des loups et s’en-va t’en guerre contre le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot
Après avoir été, au cinéma, le sex-symbol des années 50 et 60, en même temps que l’incarnation de l’émancipation des femmes, BB est devenue l’emblème de la cause animale.
De quoi Brigitte Bardot est-elle le nom ? BB est l’une des stars les plus célèbres de notre époque. Après avoir été, au cinéma, le sex-symbol des années 50 et 60, en même temps que l’incarnation de l’émancipation des femmes, elle est devenue l’emblème de la cause animale.
BB a connu des galères : l’arthrose, la cortisone à haute dose, les cannes pour marcher. Elle a aussi beaucoup vécu, comme on dit. Mais l’indignation rajeunit. Cette femme libre a toujours été indignée, se fichant de déplaire, de déclencher des polémiques, en défendant les espèces animales contre l’espèce humaine. À plus de quatre-vingts ans, BB reste ainsi – rien que par la voix, inchangée - la jeune fille qui, au siècle dernier, rendait tout le monde fou, au point qu’elle est devenue une référence en matière de beauté et d’esprit : quand il veut faire l’éloge de l’épouse du président, le grand couturier Karl Lagerfeld dit : "Brigitte Macron, c’est Brigitte Bardot."
Après 45 films (dont "La vérité") et 70 chansons (dont "La Madrague" et le célébrissime "Initiales BB" de Serge Gainsbourg), elle demeure l’une des artistes les plus connues dans le monde, même si elle a décidé en 1973 de se consacrer sa vie à la cause animale. Elle raconte et se raconte.
Il y a longtemps que vous n’avez pas donné de vos nouvelles. Comment ça va ?
Brigitte Bardot : "Quand je faisais du cinéma, il fallait que je sois jolie tous les jours : ça m’emmerdait. Maintenant, je suis moche tous les jours et ça rattrape le temps perdu (Rire). Je travaille toute la journée pour ma Fondation. J’écris des lettres.
D’où vous vient cet amour des animaux auquel on pourrait résumer votre vie aujourd’hui ? De l’enfance ?
B.B. : De toujours. Pendant mon enfance, c’était l’Occupation et il n’était pas question d’avoir des animaux à la maison : nous n’avions rien à manger. Mes premiers contacts avec eux avec furent, si j’ose dire, graphiques : j’adorais les livres pour enfants dont ils étaient les héros. J’ai quand même eu un chat peu de temps avant la Libération.
Vos premiers souvenirs forts, concernant les animaux ?
B.B. : Quand j’étais petite fille et que, dans la maison de Louveciennes, papa tuait les souris dans la cave, il les assommait à coups de balai. Je les prenais, les ranimais et leur redonnais vie avant de les laisser filer dans le jardin (Rire). À l’époque, j’ai été très marquée par ce qui est arrivé à un lapin, Noiraud, qui passait sa journée à faire des prières, les deux pattes de devant jointes, assis sur son petit cul. Un soir, il y a eu du lapin à dîner. J’eus l’intuition que c’était Noiraud. En effet. C’était la guerre, je le rappelle, mais ce n’était pas une excuse. J’ai fait un drame. Je n’ai plus jamais mangé de lapin de ma vie.
Ensuite, quel a été le déclic qui vous a poussée à vous engager pour la cause animale ?
B.B. : À l’origine du déclic, il y a une jeune chèvre. C’est à cause d’elle que j’ai décidé d’arrêter le cinéma et de me consacrer totalement à la cause animale. Autrement dit, de donner ma vie aux animaux. Je ne sais pas faire deux choses à la fois. Ça n’a pas été facile de mettre fin d’un seul coup à ma carrière cinématographique. À l’époque je vivais seule. Mes parents étaient morts, je n’avais pas d’appuis. Tout le monde a cru que c’était un caprice passager. On a même continué à me proposer des films, des bons films…
"Je n'ai pas la nostalgie du cinéma"
Y a-t-il des gens de votre vie d’avant que vous regrettez de ne plus voir ?
B.B. : Non. Je n’ai pas la nostalgie du cinéma. Ce qui m’a manqué, c’étaient les amis avec qui je travaillais : mon agent, ma maquilleuse, ma productrice Christine Gouze-Rénal, la femme de Roger Hanin.
Comment la rupture avec le cinéma s’est-elle passée ?
B.B. : C’était en 1973, à Sarlat, en Dordogne, pendant le tournage de "L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot Trousse-chemise", un film de Nina Campaneez avec Francis Huster.
Racontez…
B.B. : C’était un film en costumes. Un jour, sur le plateau, je me retrouve avec une dame qui tient une chevrette en laisse. Moi, évidemment, pendant une pause, je m’approche. Alors que je caresse la chevrette, la dame me dit : "Dépêchez-vous de finir votre film parce que dimanche c’est la communion de mon gamin et on va faire un méchoui avec cette bête." Mon sang n’a fait qu’un tour. J’ai acheté la chevrette et le soir, je l’ai ramenée dans mon hôtel quatre étoiles. Le directeur de l’établissement était gentil comme tout, il n’a pas fait d’histoire et il l’a mise dans la cuisine où elle a fait un chambard du diable : des tas de casseroles sont tombés. Alors, il a décidé de l’installer dans une chambre vide à côté de la mienne. Elle a commencé à bêler, c’était une infernal. Tout ça s’est fini dans mon lit : elle s’est endormie avec ma petite chienne et moi. Le tournage terminé, je l’ai emmenée à Saint-Tropez où elle a vécu jusqu’à sa mort.
Comment définiriez-vous le caractère des chèvres ?
B.B. : Elles me font penser à des chiens et sont également moqueuses, coquines. Pour le reste, elles ont, comme tous les animaux, toutes sortes de qualités que l’espèce humaine refuse de reconnaître. Les bêtes sont fidèles, désintéressées et généralement moins cruelles que les humains. Elles sont aussi beaucoup plus courageuses que nous.
Allons, à la guerre, il y a quand même des héros, à commencer par les infirmiers !
B.B. : Je ne parle pas de la guerre, mais de la vie en général. Chez les animaux, vous trouverez aussi de l’empathie, comme chez les rats ou de l’entraide comme chez les éléphants. Mais ce qui me frappe par-dessus tout, c’est qu’ils sont faibles, souvent très faibles par rapport à nous autres humains, et que nous en profitons bien, qui les poussons tout le temps. Dans les camions à bestiaux, pour les mutiler, pour les tuer.
C’est pourquoi Dostoïevski a dit : "Jésus est avec les bêtes avant d’être avec nous".
B.B. : C’est cette fragilité qui explique mon engagement qui, en fait, avait commencé bien avant l’histoire de ma chèvre "Colinnette". En 1962, un ami, Jean-Paul Steiger, s’était fait embaucher dans un abattoir pour prendre des photos. Quand il me les a montrées, je fus si horrifiée que je n’ai plus jamais mangé de viande : c’est ainsi que je suis devenue végétarienne. Dans la foulée, j’avais décidé de me battre pour imposer le pistolet d’abattage. J’étais allée voir le ministre de l’Intérieur de l’époque, Roger Frey, avec un modèle, pour lui montrer à quoi ça ressemblait. C’était la fin de la guerre d’Algérie, la période des attentats de l’OAS. Quand ils ont vu ce que je portais dans mon sac, les services de sécurité ont cru que je venais assassiner le ministre ! Roger Frey m’a retrouvée en larmes (Rire). Je n’ai pas eu de mal à le convaincre du bien-fondé de ma démarche. Il m’a simplement dit que ça ne se ferait pas en un jour.
Votre grand fait d’armes restera votre croisade lancée en 1976 contre les massacres de bébés phoques au Canada ou en Norvège, assommés à coups de gourdins, avant d’être dépecés pour la fourrure ou la pour viande…
B.B. : Quand j’ai vu les images à la télé, j’étais scandalisée. J’ai appelé Franz Weber, le grand militant écologiste suisse, on s’est mis d’accord et on est partis ensemble au Canada. Nous étions en 1977. Ce fut un grand choc dans le monde avec un bémol en France où la presse n’a rien trouvé de mieux à dire que je faisais ça pour remonter ma côte cinématographique qui était descendante. Pure méchanceté ! Ces gens faisaient semblant d’ignorer que j’avais mis fin à ma carrière d’actrice en 1973 !
Votre campagne a porté ses fruits : même si les massacres ont, hélas, repris depuis au Canada, le président Giscard d’Estaing puis l’Europe ont interdit les importations de peaux de phoques et autres pinnipèdes. Quels autres combats avez-vous gagnés ?
B.B. : Celui-là, c’est le seul. Une bataille de trente ans pour laquelle j’ai reçu le soutien de Paul Watson, le militant antispéciste canadien, un personnage extraordinaire dont je me sens très proche. De temps en temps, il vient ici, à Saint-Tropez, boire un coup de rouge.
"Ce qu'a fait Hulot, c'est une trahison"
Ça vous arrive de participer à d’autres combats que ceux qui concernent les animaux ?
B.B. : Je m’investis généralement dans les combats pour les faibles quand ils subissent la violence des forts. C’est le cas de beaucoup de femmes dans le monde.
L’accomplissement de votre combat, ce fut la création de la Fondation Brigitte Bardot en 1986.
B.B. : Ç’a été dur. Je n’avais aucune idée de ce qu’était une fondation et, en plus, je ne comprends rien à la paperasse administrative. Quelqu’un m’a beaucoup aidé : Charles Pasqua qui était à l’époque ministre de l’Intérieur. Il m’a dit qu’il fallait plusieurs millions et beaucoup de papiers. Alors, j’ai tout vendu, je dis bien tout, y compris les magnifiques bijoux que m’avait offerts Gunter Sachs, la robe de mon mariage avec Roger Vadim, etc. Un peu plus tard, pour obtenir la reconnaissance d’utilité publique, j’ai donné la propriété de la Madrague à ma Fondation. Aujourd’hui, c’est une organisation puissante, avec ses 75 000 adhérents, mais on a du mal à faire pression sur les gouvernements qui, à droite comme à gauche, ne font rien pour la cause animale. Celui-là en particulier !
Pourquoi en avez-vous tant après celui-là ?
B.B. : Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique, vient de m’en coller une, j’en vacille encore, en décidant de faire tuer quarante loups. C’est dégueulasse. Le loup n’est-il pas d’un animal protégé ? J’avais de bonnes relations avec Hulot : dans le passé, ma Fondation a travaillé avec lui. Mais je ne l’aurais jamais cru capable de ça. Quel cynisme ! Il a suffi qu’il soit nommé ministre pour qu’il change, c’est le cas de le dire, son fusil d’épaule. Je n’ai plus aucune confiance en lui alors qu’il m’inspirait une confiance totale quand il est entré au gouvernement. Il m’a tué quelque part…
Vous pensez aux bergers dont les loups égorgent les moutons, dans les Alpes de Haute-Provence notamment ?
B.B. : Évidemment que j’y pense ! Ces carnages de moutons par les loups, c’est atroce, ça me fait mal au cœur. Mais tout le monde connaît la solution ; il faut garder les troupeaux ! Comment fait-on en Italie ou en Espagne où il n’y a jamais de problèmes avec les loups ? Il y a des bergers qui surveillent les moutons jour et nuit, le temps de l’estive. Les choses se passent si bien qu’en Italie, quand un loup est blessé, les humains le soignent… Ce qu’a fait Hulot, ce n’est pas seulement une trahison, c’est une erreur qui lui coûtera cher : la cause animale gagne du terrain dans l’opinion. Je reçois entre cent et cent cinquante lettres par jour.
Vous êtes végétarienne. Pourquoi pas végane ?
B.B. : Parce que c’est trop. Je ne vois pas pourquoi il faudrait s’interdire de manger des œufs, du fromage, du miel. En les consommant, vous n’êtes pas responsable de la mort d’une bête. En revanche, je demande qu’on ne mange plus de viande. Sur le plan écologique, l’élevage d’animaux est mauvais pour la planète, il faut trop de protéines pour produire de la viande et sur le plan de la santé, ça donne le cancer. Sans parler de la souffrance. Pensez aux élevages immondes, aux transports atroces, aux abattoirs monstrueux et, après ça, si vous êtes un humain normal, vous ne pouvez pas avoir envie de manger un bifteck ou une tranche de jambon !
Ne trouvez pas que "l’humanisation" des abattoirs devrait être la première cause des amis des animaux, bien avant le combat contre la corrida ou les cirques ?
B.B. : Il faut mener tous les combats en même temps, y compris pour la suppression de cette liste ignoble des animaux " nuisibles " où figurent, tenez-vous bien, le renard, le corbeau, le sanglier, le rat musqué. S’il y a un nuisible sur cette planète, c’est bien l’homme ! Il y a quarante-cinq ans que je me bats pour les animaux. Je ne voudrais pas mourir sans obtenir au moins une victoire sur mes quatre ou cinq priorités.
Laquelle ?
B.B. : Je n’ai pas de hiérarchie, je mets tout sur le même plan. Ce que je souhaite ? 1) la fin de l’expérimentation animale : les progrès de la science nous le permettent de la remplacer par des moyens de substitution ;
2) le bannissement de la corrida, spectacle infâme qui se résume à jouir de la torture, de l’agonie, de la mort d’une bête ; 3) l’interdiction de l’hippophagie : je ne veux plus qu’on mange de viande de cheval ; 4) la suppression des dérogations pour l’abattage rituel, comme c’est déjà le cas dans la plupart des pays d’Europe : si telle ou telle religion ordonne de saigner l’animal vivant, l’étourdissement est tout à fait adapté puisque, comme le nom l’indique, il ne tue pas la bête qui se réveille au bout d’un moment. Nous n’avons aucune excuse pour laisser se perpétuer ce scandale ; 4) un contrôle strict des transports d’animaux qui se déroulent aujourd’hui dont les conditions abominables.
Il faut voir les veaux, les cochons ou les dindes dans leurs camions sur les aires d’autoroute, assoiffés, terrorisés, entassés les uns sur les autres, piétinant les blessés et les morts…
Votre animal préféré ?
B.B. : Tous (Long silence). Mais si vous voulez me pousser dans mes derniers retranchements, je dirais… les éléphants. Je suis fascinée par leur intelligence, leur patience, leur beauté, leur bonté, j’ose le mot.
Quand vos adversaires disent : "Brigitte Bardot se bat plus pour les animaux que pour les humains qu’elle n’aime apparemment pas", que leur répondez-vous ?
B.B. : Je ne leur réponds rien, ils me cassent les pieds. Comme l’a dit Lamartine, "on n’a pas un cœur pour les animaux et un cœur pour les humains, on a un seul cœur ou pas du tout." Si vous voulez savoir, je m’occupe de beaucoup de gens qui sont dans le chagrin, la maladie, la solitude.
Quand les mêmes vous accusent d’être raciste, que dîtes-vous ?
B.B. : Fadaises ! Mon défaut à leurs yeux, c’est que je suis tout sauf sectaire. Rien n’est plus étranger de moi que le racisme, cette absurdité mentale.
Quand ils vous accusent de complaisance avec le FN…
B.B. : Je ne suis pas de gauche, c’est sûr, mais je fais passer mon combat pour les animaux avant toute chose. Les ennemis des bêtes - il y en a beaucoup- sont prêts à tous les mensonges pour me salir, me discréditer !
Philosophiquement, vous sentez-vous bouddhiste, spinoziste, antispéciste, panthéiste ?
B.B. : Non. Je ne me pose pas toutes ces questions (Rire). De nature très contemplative, je profite beaucoup de la nature. Je peux m’asseoir sur un banc et regarder en méditant les arbres ou les animaux pendant des heures. Je suis croyante mais pas pratiquante et, quand ça me prend, je m’adresse directement à ma petite Vierge Marie. J’aime aussi beaucoup la figure de saint François d’Assise, l’ami des bêtes.
Parmi les politiques, y-en-at-il eu qui ont trouvé grâce à vos yeux ?
B.B. : Non. Tous dans le même panier ! Jacques Chirac était certes adorable, mais devant presque tous les politiciens, j’ai toujours eu le sentiment de me trouver devant un mur. Parmi les exceptions : un ministre de l’Agriculture Philippe Vasseur, que j’ai convaincu d’abolir la caudectomie, pratique barbare qui consistait à couper la queue, autrement dit quelques vertèbres, des chevaux, sous prétexte de mettre la croupe en valeur.
Vous n’attendez rien des politiques ?
B.B. : Je n’attends rien des pseudo-élites. L’autre jour, lors d’un colloque dans le cadre des états généraux de l’alimentation, il n’était question que de rentabilité. Christophe Marie, le porte-parole de ma Fondation s’est permis d’évoquer la souffrance animale. Devinez ce qui s’est passé : il a été hué.
Votre prochain combat ?
B.B. : Je vais demander un rendez-vous à Emmanuel Macron. Après avoir reçu Rihanna, il ne peut pas ne pas me recevoir. Si je n’obtiens pas au moins une avancée, je serais sérieusement tentée d’abandonner ce combat que je mène depuis près d’un demi-siècle. Le combat pour la vie. "Une vie ne vaut rien, disait Malraux, mais rien vaut une vie."
Quand ce c… de Hulot a décidé de tuer les quarante loups, j’ai pleuré pendant une nuit entière Je suis fatiguée, à bout. Mais quelque chose, je crois, me retiendra toujours de passer la main : mes ennemis qui sont d’abord les ennemis des animaux…
La Madrague, le refuge de BB
Ils sont partout. Devant les fenêtres de la chambre et du salon de "La Madrague", sa mythique demeure, des cohortes de touristes dans des bateaux à moteurs observent BB derrière des jumelles. Quand ils ne la prennent pas en photo.
Quand on est dans la chambre de Brigitte Bardot, on se croirait dans un zoo avec tous ces visiteurs qui, sur la mer, à quelques mètres de là, sont en train de vous scruter. Il ne manque que les barreaux et les lancers de cacahuètes. Comme Brigitte Bardot l'a dit un jour, "La Madrague", c'est "le Mickey de Disneyland". Impossible pour elle de se déshabiller sans fermer les rideaux. Sinon, il y aura toujours un photographe amateur ou pas pour immortaliser cet évènement historique.
Brigitte Bardot a acheté "La Madrague" en 1958 et, depuis, sa maison en a vu, du beau monde : Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Sacha Distel, etc. Sans parler des fêtes ou du lâcher de 1000 roses par hélicoptère, demandé par Gunter Sachs, petit-fils du fondateur d'Opel, qui voulait ainsi lui déclarer sa flamme. C'est le temple de BB, la Mecque des grandes nuits tropéziennes.
Il y a dans cette maison simple, presque rustique, ouverte à tous les vents, quelque chose de bohème. Quand on voit de loin les nombreuses photos encadrées qui couvrent les murs de "La Madrague", on pourrait croire qu'il s'agit d'humains. Brigitte Bardot semble confirmer : "Ce sont mes amis." En l'espèce, ce sont des chats, des chiens, des chevaux, des chèvres. Elle rit, heureuse d'avoir créé la confusion.
"La Madrague" ayant les pieds dans l'eau, Brigitte Bardot et son mari vivent ainsi au milieu des touristes. Ils semblent tristement résignés au flot ininterrompu de bardolâtres. "Cerise sur le gâteau, dit son époux Bernard d'Ormale, il y a généralement dix-sept passages de bateaux avec des haut-parleurs dans lesquels le guide fait ses commentaires en français, anglais, allemand."
Bernard d'Ormale est le quatrième mari. Le bon puisque, contrairement à ce qui s'est passé avec les précédents (Roger Vadim, Jacques Charrier, Gunther Sachs, sans parler des relations extraconjugales) leur union dure au-delà de tout ce que Brigitte Bardot avait connu. Et apparemment, ils sont toujours amoureux. "Vingt-cinq ans avec le même homme, s'amuse BB. Franchement, je n'en reviens pas !"
Tous les jours, vers midi, le couple laisse "La Madrague" à la curiosité des touristes et file à "La Garrigue", son refuge. C'est une bicoque, de style provençal, dans la pinède avec une vue à tomber sur la Méditerranée. Ils ne vivent pas dans le luxe, loin de là, mais dans le bonheur et la beauté du monde, au milieu des éléments et des animaux. Ils ont onze chiens et vingt chats répartis entre les deux maisons et, dans la dernière, des chèvres, des moutons, des cochons, des chevaux, beaucoup de volailles. Ils ne repartent qu'à la montée du soir.
"J'habite chez mes animaux", aime dire Bardot. Certes, mais chez les touristes aussi. C'est à se demander si Saint-Tropez ne finira pas un jour par changer de nom. Sa vocation est de s'appeler Bardot ou BB-ville, quelque chose de ce genre. Pour la plupart, les visiteurs viennent rendre hommage, d'une manière ou d'une autre, au culte Bardot, gloire à elle dans les cieux !
Ces jours-ci, à Saint-Tropez, il y a une exposition sur BB au célèbre Musée de la Gendarmerie et du Cinéma. Place Blanqui, une stèle attend une statue en bronze de Brigitte Bardot nue et repliée sur elle-même, à l'intérieur d'un coquillage marin, faisant penser à un tableau de Botticelli.
Plus que jamais, Brigitte Bardot une marque d'appel pour cette station balnéaire qui, chaque été, croule sous les touristes.
Propos recueillis par Franz-Olivier Giesbert