Après Charlie Chaplin et marilyn Monroe, les éditions Dupuis proposent dès demain le tome 3 de la collection Les étoiles de l'histoire. Ce volume est consacré à l'ex-comédienne Brigitte Bardot.
Cette collection dirigée par Bernard Swysen entend proposer un regard inédit et empreint d'humour sur des légendes du cinéma. "Pour les amateurs d'Histoire, de l'art cinématographique et de ses légendes, et pour tous ceux qui aiment avoir la tête dans les étoiles..."
La bio dessinée d'environ 135 pages est vendue autour de 22 euros et présentée ainsi :
BB est une légende. Plus qu'un sex-symbol, Brigitte Bardot aura servi de modèle pour Marianne et incarné la France aux yeux du monde entier. Collectionnant les films comme les amants, l'amour et le désespoir, de Roger Vadim à Gainsbourg, elle incarne l'idéal féminin et la liberté sexuelle nouvelle de toute une époque. En évitant la caricature, Bernard Swysen et Christian Paty manient l'humour à hauteur humaine pour décrire la femme derrière la légende. Ils se consacrent ainsi autant à sa carrière artistique qu'à son engagement pour la cause animale.
ernard Swysen et Christian Paty racontent la vie de BB en bulles et en couleur. L’occasion d’un entretien avec une star qui défend bec et ongles la nature et les animaux. Extraits.
Paris Match. Comment s’est passée votre collaboration avec les auteurs ? Brigitte Bardot.C’est Bernard Swysen, le scénariste, qui a eu l’idée de l’album. Evidemment, il s’est un peu renseigné dans mes Mémoires et dans mes livres, mais je l’ai vraiment laissé faire sa bande dessinée comme il en avait envie.
Vous n’aviez pas de méfiance ? Dans votre vie, on a raconté beaucoup de choses inexactes sur vous…
C’est parce que j’ai fait confiance aux gens. Evidemment, j’ai été déçue, beaucoup… mais parfois, pas du tout. Et sur ce coup-là, je n’ai pas été déçue.
On a l’impression qu’aujourd’hui chacun judiciarise la moindre différence d’opinion. C’est aussi votre sentiment ?
Dès qu’on dit quelque chose qui n’est pas langue de bois, on a un procès. Onfray en a eu, Zemmour aussi… Moi j’en ai une collection. Je les ai tous perdus… C’est d’une intolérance totale ! On n’a plus le droit de s’exprimer. D’ailleurs, maintenant, pour être sûr qu’on est bien bâillonnés, ils nous foutent des masques…
Comment analysez-vous le comportement des Français pendant le confinement ?
Je trouve qu’il y a eu une grande exagération. Il y a déjà eu des jours graves avant… Bien sûr, il y a eu beaucoup de victimes, mais on est quand même obligés de vivre. On ne peut plus continuer à être interdits de restaurant, de plages. Quitte à mourir, au moins mourons heureux ! Plutôt que confinés avec nos masques et nos frayeurs.
(...)
Le pangolin a été mis en cause dans la pandémie. Ça vous a surprise ?
Le pauvre pangolin ! Mais le pauvre ! Il n’y en aura bientôt plus… Moi, je serais au gouvernement, j’interdirais l’importation en France de la viande de brousse, celle qu’on peut acheter sur les marchés dans les villages africains, mais aussi porte de la Chapelle. Un jour, on va se retrouver avec le même problème que les Chinois…
(...)
Greta Thunberg est courageuse, elle se fait pourrir, insulter mais elle continue
Vous n’avez pas de petite lueur d’espoir pour le monde, quand même ?
Non ! Moi, je m’en fous, j’ai 85 ans, ce n’est pas moi que ça va gêner, c’est les générations futures.
Donc le combat ne vaut plus le coup d’être mené ?
Il faut y aller quand même. On ne vit que d’espoir… Il y a beaucoup de jeunes maintenant – avec la petite Greta Thunberg qui a remué un peu tout ça – qui ont pris conscience de ce qui va leur tomber sur le coin de la gueule si rien ne change.
Elle vous a plu, Greta ? Vous vous êtes reconnue en elle ?
J’ai trouvé qu’elle était courageuse, elle se fait pourrir, insulter mais elle continue. Ça me rappelle un peu moi au début. Elle s’est pris la critique, mais elle s’en fout !
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le numéro 3708 de Paris Match, en vente dans les kiosques et sur Ipad.
« Brigitte Bardot », de Bernard Swysen et Christian Paty, éd. Dupuis, 136 pages, 22 euros.
La connerie humaine n'a décidément aucune limite, à peine établie et présente en Corrèze le chamois va être chassé, oui vous avez bien lu chasser, quelle HONTE, mais MERDE foutez leur la paix, comment peut-on autoriser de telles pratiques, en France il y a moins d'un million et quelques de chasseurs qui emmerdent le reste de la population, une bonne fois pour toutes, la chasse et les "CHIASSEURS" au musée!
Bruno Ricard
Implanté dans le secteur de la vallée de la Dordogne, le chamois va être chassé pour la première fois en Corrèze (image d'illustration)
Arrivé en suivant des vallées depuis le Cantal voisin, et désormais installé en Corrèze, le chamois va y être chassé pour la première fois. Trois animaux, maximum, figurent au plain de chasse et seront prélevés pour la saison 2020-2021.
C'est inédit dans l'histoire de la chasse en Corrèze.Pour la toute première fois, le chamois figure au plan de chassepour la saison 2020-2021 dont l'ouverture générale est prévue en septembre prochain. Car oui, l'animal estprésent en Corrèze! Avide des zones rocheuses, il estarrivé il y a entre quinze et vingt ansaprès avoir suivi des vallées très escarpées depuis le Cantal voisin où il a été introduit à la fin des années 70.
Présence avérée et reproduction dans la vallée de la Dordogne
Assez logiquement, c'est dans le secteur de la vallée de la Dordogne qu'il commence vraiment à s'établir. "C'est une espèce qui se plaît dans les endroits très abruptes" indique David Murat, directeur adjoint de la fédération de chasse de Corrèze, qui suit de très près son évolution depuis cinq ans maintenant. Avec les chasseurs,un comptage est organisé chaque année. Celui prévu fin mars cette année n'a pas eu lieu à cause du coronavirus, mais "une trentaine d'individus ont été comptés entre Argentat et Bort-les-Orgues en une matinée lors de celui effectué l'an passé" poursuit-il, ce qui permet de penser qu'ils sont bien plus nombreux.
"Il y a des cas de reproduction annuelle" certifie-t-il, "on peut dire qu'on a une petite population de chamois installés sur le département". Les pêcheurs sur les lacs des barrages de la rivière Dordogne en ont aussi signalé, tout comme des pièges photos également installés dans ce secteur. Signe qu'il y a là un noyau qui a conduit les sociétés de Marcillac-la-Croisille et Saint-Merd-de-Lapleau à solliciter quelques prélèvements.
Trois animaux maximum seront chassés
La fourchette proposée par la préfecture, entre 0 et 5 animaux à prélever, vient d'être revue à la baisse après une consultation du public qui vient de se terminer. "Il a été décidé qu'il y aurait trois prélèvements maximum après des échanges avec plusieurs partenaires qui sont consultés dans le cadre de l'élaboration du plan de chasse" précise Jean-François Sauvage, le président de la fédération. "Finalement, les attributions ne concerneront que la société de chasse deSaint-Merd-de-Lapleau, le premier territoireoù le chamois a été vu "tout en précisant, qu'au final, sans doute deux animaux au maximum seront effectivement chassés sur les trois autorisés.
Le chamois s'installe de manière assez durable
Le chamois, dont la présence est donc relativement récente sur le territoire, semble commencer à prendre ses aises.Un individu a été vu à Treignacdernièrement, c'étaità Peyrelevadel'an passé, un autre a carrément été photographiéaux portes de Briveil y a deux ans par hasard par un piège photo. "Cela tend à démontrer que les animaux s'installent de manière assez durable" estime Gilles Gorceix, chef du service de l'Office Français de la Biodiversité en Corrèze (ex office de la chasse et de la faune sauvage) "et on sait qu'il y a de la reproduction. Début mai, en allant faire un suivi du faucon pèlerin dans le secteur de la vallée de la Dordogne, un agent a vu_quatre femelles avec leurs jeunes chevreaux_. Il y a donc une présence permanente de chamois sur cette zone, c'est incontestable".
Gérer finement les attributions et l'évolution de la population
Mais il a lui-même d'abord émis des réserves sur la possibilité d'en chasser quelques uns, "car cela reste une population assez limitée. Maintenant, prélever deux ou trois animaux, c'est envisageable. Ensuite, il faudra_que la fédération de chasse_, qui a désormais la maîtrise des attributions,soit très vigilanteà ce sujet et sur le suivi des prélèvements qui seront réalisées". Dans un premier temps, il ne pourra pas être chassé pour l'ouverture générale en septembre. Il pourra être prélevé à compter à compter du 17 octobre 2020 et jusqu'au 28 février 2021 au plus tard. Car il s'agit bien de gérer une population nouvelle en Corrèze. A titre de comparaison, près de 300 chamois peuvent désormais être abattus chaque année dans le Cantal où l'animal a été implanté il y a une quarantaine d'années.
Elle succède, si l’on peut dire, à Marilyn Monroe dans la série de Dupuis Les Étoiles de l’Histoire. BB est une icône comme le cinéma français n’en jamais connu d’autre. Question peut-être d’époque, de style de films, mais surtout de personnalité, de volonté et de talent quoiqu’on en dise. Un talent d’actrice qu’elle aura du mal à faire valoir, de femme libre et de conviction qu’elle paya souvent cher. Bardot a été, et est encore, l’égérie d’un pays, puis celle d’une cause, enfin celle d’hommes qui ont pas obligatoirement fait son bonheur mais au moins une partie de sa renommée, Gainsbourg, Vadim, Distel, Sami Frey, Bécaud. On en oublie mais Bernard Swysen (qui a réalisé avec Ptiluc Hitler) et Christian Paty (L’Odyssée de Pénélope) les passent tous en revue dans leur nouvelle biographie dessinée pleine d’informations, de détails. Qui est vraiment Brigitte Bardot ? Une question à laquelle tente de répondre l’album. Fillette et jeune fille dans un milieu huppé, elle connait la guerre et la folie des années cinquante. La suite, c’est un longue histoire d’un mythe pas simple, avec ses hauts et ses nombreux bas souvent tristes pour une femme attachante et sincère.
Paris septembre 1934, son père, industriel, aurait aimé un garçon. Brigitte a très vite une nounou pour cause de pleurs incessants. Puis une autre pas des plus sympas. C’est près de ses grands-parents qu’elle trouve enfant son bonheur. La famille s’agrandit, la guerre arrive avec l’exode de 1940, l’Occupation à Paris. Brigitte se met à la danse et commence alors une formation à laquelle ses parents participent peu. 1945 une nouvelle gouvernante et la possibilité d’entrer au Conservatoire. Le hasard s’en mêle, elle pose pour une couverture d’hebdomadaire que remarque la grande prêtresse de la mode Hélène Lazareff, épouse de Pierre homme de presse de renom. Les parents grondent face aux photos de leur fille dans Elle. Un certain Vadim, assistant de Marc Allégret, la rencontre. Amour à 18 ans et première tentative de suicide parce que ses parents veulent l’envoyer en pension, la saga Bardot commence.
LETTRE OUVERTE DE BRIGITTE BARDOT À DIDIER GUILLAUME SUR LA STÉRILISATION DES CHATS ERRANTS EN FRANCE
Dans cette lettre ouverte publiée le 22 mai 2020, notre Présidente, Brigitte Bardot, interpelle Didier Guillaume, Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation concernant la stérilisation des chats errants !
Elle rebondit également, sur les propos scandaleux de Willy Schraen, visant à piéger les chats autour des habitations...
Monsieur le Ministre,
Le 29 avril 2019, je vous alertais d’un problème grave auquel nos organisations n’arrivent plus à faire face, celui de laprolifération des chats en métropole, des chiens et chats en Outre-mer.
Ma Fondation investit d’importants moyens financiers pour gérer, par la stérilisation, ces colonies suivies par des protecteurs dont le dévouement force l’admiration.
Pendant que nous agissons concrètement,le Président de la fédération nationale des chasseurs suggère que les chats soient piégés. Par ses propos imbéciles, Willy Schraen reflète ce que sont les chasseurs qui, en plus de flinguer tout ce qui est dans la ligne de mire de leur fusil (y compris vététistes, jardiniers, promeneurs…), ne supportent pas la concurrence d’un animal.
On connait la connivence entre les chasseurs, le gouvernement et la présidence. Nous sommes en profond désaccord mais dressons toutefois un même constat : il est urgent de réguler la population féline, non pas en posant des pièges mais en stérilisant les animaux comme cela est désormais imposé en Belgique.
Il est de votre responsabilité de rendre obligatoire la stérilisation des chats sur l’ensemble du territoire comme l’ont fait la Wallonie depuis le 1er novembre 2017, Bruxelles depuis le 1er janvier 2018 et la Flandre depuis le 1er avril 2018.
En Outre-mer il est tout aussi urgent d’élargir aux chiens cette stérilisation obligatoirecar leur reproduction incontrôlée font d’eux des victimes, dans ces îles qui n’ont plus rien de paradisiaque mais sont un véritable enfer pour les animaux.
Inutile de tergiverser pendant des années encore, réduire par la stérilisation le nombre d’animaux errants est une démarche responsable, de salubrité publique et de préservation de la biodiversité.
Ma Fondation est volontaire mais ne peut agir seule. Il est de votre ressort de fixer un cadre légal, ne rien faire encourage les comportements coupables des Willy Schraen et consorts.
Monsieur le Ministre la balle est dans votre camp, saisissez-là, elle n’est pas mortelle comme celles de Willy Schraen…
Le paradis desbirdwatcherss'appelle Seychelles. 278 espèces, dont quatorze endémiques.
"La concentration d'oiseaux aussi rares dans un espace aussi restreint est unique",insiste l'ornithologue anglais Adrian Skerrett. De spectaculaires colonies d'oiseaux marins etmigrateursviennent encore ajouter à cette biodiversité. Notamment sur la bien nommée l'île aux Oiseaux, 0,70 kilomètre carré, où, de mai à septembre, des millions de sternes fuligineuses nidifient. La création d'aires protégées et les réintroductions ont permis de sauver les populations les plus menacées par les espèces invasives, la détérioration de l'habitat ou le braconnage… Voici huit espèces emblématiques que l'on peut croiser lors d'un séjour.
Perroquet noir des Seychelles
Symbole desSeychelles, il a failli disparaître dans les années 1960 (seulement cinquante survivants). Désormais protégée, l’espèce compterait 1 300 représentants. Principal territoire : Praslin.
Bulbul Merle
Cris stridents et caractère teigneux, le bulbul, de l’ordre des passériformes omnivores, n’est pas du genre à faire profil bas. De 4 000 à 6 000 couples peuplent huit îles. L’espèce n’est pas encore menacée.
Oiseau-lunettes des Seychelles
Reconnaissable à ses yeux cerclés de blanc, cetoiseauest «vulnérable» selon l’UICN, avec 300 spécimens à peine, répartis sur cinq îles. Il a disparu de Conception en 2017, suite à une invasion de rats.
Petit-Duc Scieur
Baptisé scieur pour son cri semblable au bruit d’une scie, cehibouest si rare et si discret qu’on ne découvrit le premier nid qu’en 1999 ! Ils seraient entre 90 et 180 paires dans les forêts de Mahé.
Gobemouche noir de Paradis
Cet endémique, surnommé vev («veuve») pour sa robe noire, est «en danger critique» selon l’UICN (300 spécimens). Star de La Digue, il a été introduit avec succès à Denis et à Curieuse, en 2008 et 2018.
Rousserole des Seychelles
C’est pour sauver cet excellent chanteur que l’île de Cousin a été classéeréserve naturelleen 1968. De 26 spécimens, leur nombre est depuis remonté à 3 000, désormais dispersés sur cinq îles.
Shama des Seychelles
Appelé pie chanteuse pour ses vocalises, le shama est «en danger» selon l’UICN. Estimée à 240 membres, sa population se déploie sur cinq îles, d’où l’on a banni ses principaux prédateurs, le rat et le chat.
Râle de Cuvier
Pensionnaire de l’atoll d’Aldabra, le râle de Cuvier y est si tranquille qu’il ne sait plus voler ! Il reste 10 000 couples de cet intrigant volatile. Mais la montée des eaux pourrait menacer sa survie.
Podcast : les Seychelles au-delà de la carte postale
Images marquantes, anecdotes de reportage, rencontres animalières... Thomas Saintourens s'est confié à notre journaliste Léia Santacroce dans le deuxième épisode de notre nouveau podcast,Retour de terrain. A écouter en version audio ci-dessous.
En espérant qu'une bonne fois pour toute on les laisse en paix, que certains pays qui continue hélas la chasse à la baleine cesse définitivement cette pratique scandaleuse sous le prétexte fallacieux de recherches scientifiques. Bruno Ricard
Plus de 30 ans après l'interdiction de leur chasse commerciale, les baleines à bosse prospèrent de nouveau à travers le monde.
Selon un article publié sur le site duTime, les baleines à bosse connaissent un rétablissement exceptionnel depuis l'interdiction de leur exploitation. Une étude affirme ainsi qu'une population de l'Atlantique Sud a retrouvé 93% de ses effectifs recensés au XIXe siècle.
Bonne nouvelle pourles baleines à bosse. Plus de 30 ans après l'interdiction de leur chasse commerciale, les cétacés prospèrent à travers le monde. C'est du moins ce qu'affirme un article publiésur le site duTimepar le Dr Kirsten Thompson, scientifique spécialisée de la faune marine de l'université d'Exeter au Royaume-uni.
"Dans les profondeurs de l'océan, loin des regards de la plupart d'entre nous, un miracle silencieux est en train de se produire", écrit-elle."De nombreuses populations de baleines à bosse, autrefois dévastées par la chasse commerciale, font actuellement leur retour". En témoigne une étude publiée en octobre dernierdans la revueRoyal Society Open Science, poursuit-elle.
Une population qui a retrouvé 93% de ses effectifs
Ces travaux ont porté sur une population particulière debaleines à bosse(Megaptera novaeangliae)évoluant dans l'Ouest de l'Atlantique Sud. En 1830, ses effectifs étaient évalués à quelque 27.000 individus. Avant que la population ne soit peu à peu poussée vers l'extinction par l'exploitation humaine. Au milieu des années 1950, les effectifs étaient tombés à seulement 450 individus.
Si des mesures de protection de l'espèce ont commencé à apparaître dès le milieu des années 1960, il a fallu attendre qu'un moratoire surla chasse commercialene soit signé en 1986 par les membres de la Commission baleinière internationale (CBI) pour que la menace ne diminue réellement. Des efforts qui semblent aujourd'hui avoir porté leurs fruits.
Selon l'étude menée par une équipe américaine, la population de baleines à bosse de l'Ouest de l'Atlantique Sud connait un rétablissement spectaculaire : elle semble avoir retrouvé 93% de ses effectifs d'avant exploitation, soit un total de près de 25.000 cétacés. Une estimation qui a fait figure de surprise pour Alexandre Zerbini, principal auteur du rapport, et ses collègues.
En 2006, une étude aérienne menée par la CBI avait en effet abouti à la conclusion que la population avait connu un regain d'à peine 30%. "Je m'attendais à ce que le rétablissement soit plus élevé qu'estimé en 2006 mais je ne pensais pas constater un rétablissement presque complet", a expliqué àUSA Today, Alexander Zerbini, spécialiste du National Marine Fisheries Service associé à la NOAA.
D'après leur évaluation, la population pourrait retrouver ses effectifs d'ici une dizaine d'années grâce à l'interdiction de la chasse mais aussi aux autres mesures de protection mises en place telles que la création de sanctuaires marins. "Cet exemple montre clairement que si nous faisons ce qu'il faut, la population va se rétablir", a-t-il poursuivi. Un avis partagé par le Dr. Thompson.
Douze populations de plus de 2.000 individus
Car cette population de baleines à bosse évoluant au large de l'Amérique du Sud n'est pas la seule à connaitre un regain exceptionnel. D'autres montrent aussi des augmentations encourageantes. Selon laNational Oceanic and Atmospheric Administration(NOAA), 14 populations distinctes de baleines à bosse sont actuellement recensées à travers le monde.
On estime que douze d'entre elles présentent des effectifs supérieurs à 2.000 individus - certaines dépassant un total de 20.000 - tandis que deux présentent moins de 2.000 spécimens. Un bilan positif alors que "ces mêmes populations avaient été quasiment éradiquées par la chasse il y a environ soixante ans", souligne la NOAA.
Entre la fin des années 1700 et le milieu des années 1900, on estime qu'au moins 300.000 baleines à bosse ont été chassées à travers le monde. Actuellement, quatre populations sont considérées en danger et une seule est classée menacée d'extinction, une population de baleines se reproduisant au large des côtes pacifiques du Mexique et des îles Revillagigedo.
"En éliminant la menace de la chasse, et en leur accordant des espaces sûrs pour survivre et prospérer, les populations de baleines de bosse de nombreuses régions se sont rétablies", se réjouit le Dr. Thompson dans son article. Au global, l'espèce compterait actuellement quelque 84.000 spécimens matures, selonl'Union internationale pour la conservation(UICN) qui la classe comme "préoccupation mineure".
Une bonne nouvelle aussi pour le climat
Ce rétablissement n'est toutefois pas qu'une bonne nouvelle pour les baleines, souligne la scientifique dans leTime. C'est également une découverte encourageante dans la lutte contrele changement climatique. Car les baleines jouent un rôle non négligeable dans la capture dudioxyde de carbone(CO2) présent dans l'atmosphère.
"En moyenne, une seule baleine stocke environ 33 tonnes de CO2", explique le Dr. Thompson. Or, "quand une baleine meurt naturellement, elle transporte le CO2 stocké dans son corps gigantesque jusque dans les profondeurs, le gardant piégé pendant des siècles". Un phénomène récemmentmis en lumière par un rapport publié par le Fonds monétaire international(FMI) allié à la Great Whale Conservancy (GWC).
"Si nous ne considérons que les baleines à bosse antarctiques qui se reproduisent au Brésil, protéger cette population seule a abouti au stockage de 813.780 tonnes de CO2 dans les profondeurs",continue la spécialiste. "Cela représente environ le double des émissions de CO2 annuelles d'un petit pays comme les Bermudes ou le Belize, selon des données de 2018".
Autant d'arguments qui suggèrent que la préservation des baleines pourrait jouer un rôle clé dans la lutte contre le changement climatique. Car malgré l'interdiction de la chasse commerciale, les cétacés sont loin d'être protégés de toutes les menaces. La pollution chimique,plastique, les collisions avec les bateaux, les prises accidentelles ou encore le changement climatique exercent des pressions non négligeables.
L'exemple du rétablissement des baleines à bosse pourrait néanmoins servir de modèle à d'autres espèces marines dont l'avenir est menacé. "Nous savons que l'océan[et la faune marine]peut se rétablir. Nous nous trouvons aujourd'hui à un tournant important pour rendre cela possible",écrit-elle dans son article. "C'est un défi important mais nous risquons de perdre tellement si nous l'ignorons".
"Nous avons les outils et la science. Tout ce qu'il nous manque est la volonté politique de créer des espaces pour permettre à la faune sauvage de se rétablir",conclut-elle.