Brigitte Bardot ne quittera pas la France!
En poussant un coup de gueule, la star voulait juste impliquer le gouvernement sur le cas des éléphantes menacées d'euthanasie. Elle a été entendue.
Brigitte Bardot au chenil du Mont-Chauve à Nice le 28 décembre 2005
Rien de tel qu'une bonne colère pour faire bouger les lignes. Brigitte Bardot, qui connaît depuis longtemps le cirque médiatique, vient une nouvelle fois de réussir - à moitié - son coup. Non, elle ne quittera pas la France, et notamment la douceur tropézienne, pour les frimas sibériens. Oui, elle a enfin obtenu une oreille attentive à ses suppliques au sein du gouvernement français, même si le sort des deux éléphantes pour lesquelles elle se bat est loin d'être réglé. "Je n'ai pas l'intention de quitter mon pays, déclare-t-elle aujourd'hui dans une interview au quotidien suisse Le Matin. C'était simplement une façon de mettre un coup de pied au cul au gouvernement français qui ne répond pas à mes appels, rajoute-t-elle avec sa verve fleurie. Ça n'était pas inutile, puisque les contacts sont enfin rétablis."
Du côté de la Fondation Bardot, on confirme travailler de manière étroite avec le ministère de l'Agriculture afin de mettre en place au plus vite une contre-expertise médicale pour connaître précisément l'état sanitaire des deux bêtes, potentiellement porteuses de la tuberculose. Plusieurs vétérinaires, dont un de la fondation et du cirque Pinder, auquel appartiennent toujours les éléphantes, veulent imposer l'idée d'un diagnostic rapide. La deuxième étape sera de leur trouver un centre d'accueil approprié en France ou ailleurs. Et pourquoi pas la Suisse ? demande Brigitte Bardot. Sa fondation aurait approché le parc zoologique de Zurich, qui a déjà géré ce type de maladie et de mise en quarantaine au sein de ses animaux. "Ce n'est pas une lubie, insiste Brigitte Bardot, ce ne sont pas des toutous à sa mémère. Je veux trouver un lieu approprié à leurs besoins et ma fondation y travaille."
Ce qui ne l'empêche pas de maintenir la pression sur François Hollande, qui a refusé d'intervenir personnellement dans cette affaire pour "gracier" les deux bêtes. Son cabinet a fait savoir qu'il laissera la justice trancher, puisqu'un recours devant le Conseil d'État a été engagé contre la décision préfectorale d'euthanasier prochainement Baby et Népal, les deux pachydermes hébergés par le parc de la Tête d'Or de Lyon. "Le gouvernement précédent était épouvantable pour les animaux, j'espère que celui-ci sera moins nul, juge-t-elle dans Le Matin. Mais pour le moment, c'est kif-kif la bourrique..." Il y a trois jours, elle rendait la monnaie de sa pièce aux politiques qui l'avaient raillée pour avoir menacé de rejoindre la Russie de Poutine, notamment Benoît Hamon, le ministre de l'Économie sociale et solidaire, qui lui avait suggéré d'épouser Depardieu. Une plaisanterie que la passionaria de la cause animale avait très mal prise, traitant ses moqueries "d'imbécilité déplacée". Quant aux attaques du député européen Daniel Cohn-Bendit, elle les balayait d'une seule phrase : "Ce con Bendit souhaiterait m'envoyer dans un camp de concentration ou une prison de Sibérie... Mais qu'a-t-il fait cet imbécile d'écolo pour les animaux ? Rien." Quand on la cherche, on la trouve.
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