Brigitte Bardot saisit la Cour internationale de justice pour libérer Paul Watson
Depuis Saint-Tropez, l’icône du cinéma français revient à la charge pour réclamer la libération du militant écologiste américano-canadien, arrêté il y a plus d’un mois au Groenland et dont le Japon demande l’extradition.
" Il n’y a aucune raison de livrer mon frère de combat au Japon qui bafoue toutes les règles." Ce frère dont parle Brigitte Bardot, c’est Paul Watson. Le militant écologiste américano-canadien a été arrêté le mois dernier au Groenland.
Visé par un mandat d’arrêt international émis par les autorités nippones, le célèbre militant de 73 ans, qui vit en France depuis un an, avait été appréhendé le 21 juillet sur son navire qui venait d’accoster à Nuuk, pour se ravitailler en carburant en vue "d’intercepter" le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord.
Cette arrestation s’est faite sur la base d’une notice rouge d’Interpol émise en 2012, lorsque le Japon l’a accusé d’être responsable de dommages et blessures à bord d’un navire baleinier nippon deux ans plus tôt, dans l’océan Antarctique.
Ce mardi, l’actrice est à nouveau montée au front en saisissant directement la Cour internationale de justice.
"Il y a 10 ans, en mars 2014, la Cour Internationale de Justice a condamné le Japon pour braconnage dans le sanctuaire baleinier en Antarctique et a ordonné à ce pays d’arrêter cette chasse doublement illégale: elle viole le moratoire sur la chasse commerciale adoptée en 1986 et le sanctuaire de l’océan Austral créé en 1994 à l’initiative de la France", écrit ainsi la Tropézienne. Avant d’ajouter: "Cette condamnation du Japon est un signal fort mais symbolique si rien n’est fait pour faire respecter les règles internationales de protection de la biodiversité!"
"Le capitaine Paul Watson est menacé d’extradition vers le Japon pour avoir tenté de faire respecter ces règles de protection, en s’interposant entre les baleines et les harpons de bateaux-usines qui ne respectent rien ni personne."
Brigitte Bardot supplie donc le président de la Cour internationale de justice à "aider Paul Watson en intervenant auprès des autorités danoises, afin qu’elles ne livrent pas au Japon ce justicier et qu’elles entendent les milliers de citoyens scandalisés par cette erreur judiciaire, cette vengeance sournoise d’un Etat braconnier."
Et de conclure: "Paul Watson est en prison depuis le 21 juillet pour s’être opposé à des braconniers, c’est le monde à l’envers!"