Chasse aux phoques..
Par crainte d'un embargo Européen portant sur les produits dérivés de la chasse aux phoques, et dans un baroud « d’honneur », les autorités canadiennes tentent de faire passer les massacres perpétrés sur la banquise pour des chasses non cruelles en proposant, sur le papier, des mesurettes qui restent inapplicables sur le terrain.
Ainsi, les chasseurs ne pourront plus frapper les bêtes de plus de 1 an avec un gourdin ou un hakapik, « à moins que celui-ci n'ait d'abord été abattu avec une arme à feu ».
Ils devront également, avant de dépecer les phoques, vérifier s'ils sont morts en palpant leur crâne, plutôt qu'en vérifiant si les yeux de l'animal réagissent aux stimuli.
Enfin, l'animal chassé devra être saigné pendant au moins une minute, ce qui permet de garantir que le phoque est mort.
Les associations de protection animale sont indignées par ses nouvelles mesures qui de toute façon ne changent rien et restent inacceptables !
L’ancienne réglementation canadienne prévoyait que « quiconque frappe un phoque à l’aide d’un gourdin ou d’un hakapik doit le frapper sur le front jusqu’à ce que le crâne soit écrasé et vérifier manuellement que tel est le cas ou le soumettre à un test de réflexe de clignement pour confirmer qu’il est mort avant de passer à l’abattage d’un autre phoque ». La nouvelle réglementation n’apporte rien de plus si ce n’est l’interdiction d’écorcher un phoque avant « qu’au moins une minute ne se soit écoulée après lui avoir tranché, afin de le saigner, les deux artères axillaires situées sous les nageoires avant »… Il est vrai que dans son avis scientifique, adopté le 6 décembre 2007, L’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) précise que les phoques peuvent être « dépecés alors qu’ils sont encore conscients, ce qui entraîne des douleurs, de la détresse, de la peur et d’autres formes de souffrance. En ce qui concerne la vérification de chaque phoque, visant à s’assurer qu’il est mort ou inconscient, il a été estimé que cela n’est pas toujours pratiqué efficacement et qu’il en résulte que les phoques sentent les coups de couteau du dépeçage, avant de perdre connaissance ou de mourir du fait de la saignée ».
Il ne s’agit pas d’une chasse, mais d’un véritable massacre !
Sur le papier, les autorités canadiennes peuvent écrire ce qu’elles veulent mais sur le terrain il est impossible de contrôler ce massacre qui n’a qu’un objectif : tuer un maximum de phoques en un minimum de temps. Cette course folle entraîne des pratiques d’une extrême violence, d’une rare cruauté, les chasseurs passent d’un phoque à un autre en blessant les animaux pour les empêcher de rejoindre la mer, phoques agonisant de longues minutes dans la souffrance avant d’être achevés à coups de gourdins ou à coups de couteau.
En ce qui concerne l’utilisation d’armes à feu pour abattre les phoques, les dernières observations montrent très clairement que les phoques sont, là encore, laissés de longues minutes blessés avant d’être récupérés et tués par les chasseurs.
L’Europe n’acceptera pas ces demi-mesures
Actuellement, les différents rapports du Parlement européen demandent une interdiction totale du commerce des produits dérivés du phoque. Pour la Fondation Brigitte Bardot, ces mesurettes ne répondent absolument pas aux préoccupations de l’opinion publique européenne qui refuse désormais d’être complice de massacres perpétrés sur la banquise pour alimenter le marché de la fourrure.
La seule position cohérente et éthiquement recevable est de s’opposer fermement et totalement à ces massacres, en refusant le commerce en Europe des produits dérivés du phoque. De même que l’Union européenne ferme, à compter du 31 décembre 2008, ses frontières aux peaux et fourrures de chiens et de chats, elle doit fermer ses frontières, dès 2009, aux produits issus de la « chasse » aux phoques, plus gros massacre de mammifères marins au monde !
Source : http://www.fondationbrigittebardot.fr/site/actu.php?id=40178