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action protection animale

Fin de partie pour les dresseurs Poliakov / Bruneau, anciens propriétaires des ours Micha, Bony et Glasha

Publié le par Ricard Bruno

Fin de partie pour les dresseurs Poliakov / Bruneau, anciens propriétaires des ours Micha, Bony et Glasha

Il aura fallu des années de combat pour obtenir la fermeture de l’établissement de Dany Bruneau et Alexandre Poliakov à Chauvigny-du-Perche, dans le Loir-et-Cher. Par un arrêté du 28 octobre 2021, qu’AVES France a pu se procurer grâce au soutien de l’équipe du Sénateur Arnaud Bazin, le Préfet du Loir-et-Cher a mis un terme à des années de souffrances des animaux détenus par ces dresseurs, dont plusieurs animaux sont morts malgré nos nombreuses alertes.

Retour sur ce dossier qui a révélé les failles d’un système...

29 août 2015 : l’ours Micha est présenté à la fête du cochon de Crépy-en-Valois

Depuis sa création en 2005, AVES France dénonce les spectacles de montreurs d’ours et tente de faire évoluer l’opinion publique sur la place des ours dans ce type d’évènements. Une adhérente, toujours à nos côtés aujourd’hui, nous informe que les Poliakov vont se produire avec leur ours Micha lors de la fête du cochon de Crépy-en-Valois. En effet, sur son site internet, la mairie de Crépy s'extasie de la présence de ces artistes.

«  Mais la grande nouveauté cette année, c'est sans conteste le spectacle de dressage des animaux avec Les Poliakov et leur ours Micha. »  

Nous décidons de nous rendre à la représentation, conscients que la diffusion d’images de ce pauvre ours exploité touchera le coeur des militants de la cause animale, et espérant que cette mauvaise publicité pour Crépy-en-Valois les fera réfléchir sur leurs programmations à venir, mais encouragera aussi les autres villes à renoncer à ce genre d’animation. 

Ces spectacles sont légaux, puisque l’arrêté du 18 mars 2011 fixe les conditions de détention et d'utilisation des animaux vivants d'espèces non domestiques dans les établissements de spectacles itinérants. Il précise pour les ours que : «  Les animaux doivent être muselés et tenus en laisse. Un point fixe solidement implanté dans le sol et situé à proximité immédiate du lieu où se tiennent les animaux doit permettre de les attacher en cas de besoin. Un nombre suffisant de personnel doit se trouver à proximité immédiate du spectacle afin de pouvoir maîtriser de cette manière les animaux. Toutefois, si les animaux sont présentés en cage circulaire ou séparés du public par une clôture électrique installée à la périphérie de la piste, le port d'une muselière n'est pas obligatoire. A défaut du respect de l'ensemble de ces dispositions ou si les animaux ont présenté un caractère pouvant être agressif, les ours doivent être présentés au public en cage circulaire de la même manière que les félidés. » 

En 2011, quand cet arrêté a été adopté, AVES France n’avait pas encore développé son activité de sensibilisation des élus. Petite association menée par un tout petit groupe de bénévoles, nous n’envisagions pas alors de pouvoir participer à l’élaboration de lois ou de règlements. 

Notre absence a permis aux dresseurs de faire passer dans les annexes de l’arrêté des conditions de détention scandaleuses pour leurs animaux : 

Les installations lors de la période itinérante doivent ménager un espace disponible d'au minimum :
― dans le cas des animaux d'une longueur supérieure à 2 mètres : 24 mètres carrés pour un maximum de deux animaux et 6 mètres carrés par animal supplémentaires. La hauteur des installations intérieures doit au minimum être de 2,2 mètres ;
― dans le cas des animaux d'une longueur inférieure à 2 mètres : 12 mètres carrés pour un maximum de deux animaux et 6 mètres carrés par animal supplémentaire. La hauteur des installations intérieures doit au minimum être de 2 mètres.
Il doit être possible d'isoler les animaux.

Les dispositions précitées relatives aux caractéristiques des installations intérieures et extérieures ne s'appliquent pas aux établissements dont les périodes itinérantes n'excèdent pas quatre jours à compter du départ des animaux des installations fixes jusqu'à leur retour.

C’est ainsi que les « montreurs d’ours » ont pu présenter leurs ours lors de fêtes médiévales, lors de marchés de Noël ou autres fêtes de village sans tenir compte des besoins de leurs animaux, puisque la loi les autorisait à les détenir jusqu’à 4 jours dans le véhicule qui servait à leur transport. 

A partir de ce moment-là, il n’était plus question pour AVES France de seulement dénoncer en amont la programmation de spectacles de montreurs d’ours en écrivant aux municipalités. Les organisateurs ne comprenaient pas notre hostilité à ces spectacles et très peu de nos concitoyens avaient une idée précise du calvaire des ours lors de ces représentations. C’est la raison pour laquelle nous avons alors fait le choix de filmer les spectacles afin de les diffuser sur les réseaux sociaux, qui prenaient petit à petit de l’ampleur en France, mais aussi en prévenant les médias et en demandant à l’administration d’effectuer des contrôles. 

Dans le cas du spectacle des Poliakov à Crépy-en-Valois, nous avions alerté la DDPP en amont, car nous savions que l’ours Micha avait déjà à l’époque des problèmes de santé. En effet, dès 2014, un lanceur d’alerte nous avait écrit pour nous raconter qu’il avait travaillé « à sa grande honte » chez les Poliakov, et qu’il souhaitait nous informer de ce qu’il avait pu y voir. Le témoignage était étayé de photos des ours dans leurs geôles de béton. La réponse de la DDPP était laconique. Elle tenait en deux phrases : « Des agents se sont rendus sur place et n'ont pu observer les animaux. Concernant la sécurité du public, elle ne relève pas des services de la DDPP. » 

Le 10 septembre 2015, quelques jours seulement après l'émotion provoquée par les vidéos de l'ours Micha tournées par notre association à Crépy-en-Valois, où l'on voyait le pauvre ours contraint de marcher sur un ballon en équilibre sur des rails et de prendre des postures de soumission devant le public, un habitant d’Envronville, petite commune de Seine-Maritime, nous a confié avoir reçu un flyer pour la fête médiévale du village, qui devait se dérouler le dimanche 27 septembre 2015 sur le terrain de foot d’Envronville. Sur ce document, il est écrit qu'un « spectacle avec les ours Poliakov » aurait lieu de 16h à 18h, avec les ours Bony et Micha. 

En quelques jours, le comité des fêtes d'Envronville a reçu des milliers d'emails pour demander aux organisateurs de cette fête médiévale d'annuler la prestation des ours. Prenant conscience de leur erreur d'avoir fait appel aux Poliakov et ne pouvant de toute façon ni assurer la sécurité du public, ni même faire face au risque de manifestation des militants de la cause animale, le Maire d'Envronville n'a pas autorisé la manifestation. Ainsi, pour des raisons de sécurité, le contrat a été rompu, bien que ce dernier ne comportait aucune clause d’annulation.

AVES France a ensuite pu filmer des représentations de l’ours Micha le 15 août 2016 à Saint-Tricat, puis le 28 août 2016 à Arcis-sur-Aube. Chacune des représentations se terminait par une joute verbale entre les dresseurs et un public médusé, qui commençait à prendre conscience du calvaire subi par un ours physiquement diminué et pourtant exploité en public. 

 

En août 2016 puis en juin 2017, AVES France a reçu plusieurs témoignages concordants sur les conditions de détention des ours. Nous avons informé les autorités locales. La fondation Brigitte Bardot, également destinataire de témoignages alarmants, a également prévenu la DDPP qui a effectué un contrôle en juin 2016 n’ayant pas permis de mettre en évidence des actes de maltraitance, mais qui avait révélé des non conformités. Nous n’avons jamais eu plus de détails sur l’ampleur de ces « non conformités ».

En mai 2018, alors que nous n’arrivons plus à trouver de représentations avec les ours des Poliakov, nous apprenons suite à des recherches que la société des Poliakov, cyniquement nommée SAS animal bien-être, a été mise en liquidation judiciaire le 11 février 2018. Nous écrivons alors à la DDCSPP du Loir-et-Cher pour leur communiquer cette information, mais aussi nous émouvoir du sort des animaux présents sur le site, puisque la situation financière du couple semble précaire.  

La réponse de la DDCSPP est une nouvelle fois brève, mais témoigne qu’ils ont reçu notre alerte : « Nous n'avons à ce jour aucune information sur le devenir des animaux de la SAS Animal Bien-être. Nous allons demander à M. Poliakov et Mme Bruneau de nous indiquer ce qu'il en est. En vous remerciant de nous en avoir informé. » ce à quoi je me permets de répondre : « Merci beaucoup pour votre réponse et les actions que vous mettrez en place pour obtenir des informations sur le devenir des animaux de la SAS Animal Bien-être. J’avoue être assez inquiet sur le devenir des trois ours, car si la société est en liquidation judiciaire, je me demande comment le couple peut trouver les moyens de nourrir ses animaux. N’hésitez pas à me tenir informé si vous obtenez des renseignements et si une solution de placement doit-être trouvée. » Nous ne recevrons plus d’autre réponse. 

Le 6 septembre 2018, les Poliakov créent l’association Vive la fête. La création de cette structure leur aurait été conseillée par les autorités locales pour pouvoir continuer à exploiter leurs animaux malgré la liquidation judiciaire de leur entreprise.

Nous apprenons que les Poliakov se produisent avec leurs animaux dans des soirées privées, comme le 22 décembre 2018 lors d’une soirée où des convives sont invités à se coucher sur l’ours Micha, extrêmement affaibli, mais où le singe Mina est également présent. Nous obtiendrons malheureusement ces éléments après la dernière représentation publique de Micha en septembre 2019.

Entre temps, nous apprenons que de nombreuses associations sont soudainement intéressées par le dossier Poliakov. Ayant toujours mis l’intérêt des animaux avant le notre, nous partageons depuis plusieurs années toutes les informations que nous réussissons à trouver sur les Poliakov… ce qui n’est malheureusement pas réciproque. 

Ce n’est qu’en mai 2019 que le nom des dresseurs réapparaît sur le programme d’une fête médiévale, à Villedieu-le-Château. A cette période, AVES France participe aux côtés de nombreuses organisations de protection animale à la mission ministérielle sur le bien-être animal. Nous informons donc nos partenaires de la présence de l’ours à Villedieu-le-Château et leur demandons de ne pas divulguer l’information afin d’éviter toute annulation par les dresseurs. AVES France et FOUR PAWS décident de se rendre sur place afin de vérifier si Micha participe au spectacle, mais les Poliakov ont été mis en demeure de réaliser des soins sur l’animal et ne se déplacent finalement qu’avec leurs aras, expliquant au public que l’ours est malade.  

En septembre 2019, AVES France est alertée par un habitant des Hauts-de-France que les Poliakov vont se produire le dimanche 8 à Racquinghem. Dans le secret le plus total, nous décidons de nous rendre sur place. Nous ne prévenons qu’un enquêteur de la fondation 30 millions d’amis afin d’organiser un contrôle par des agents de l’OFB et veillons à ce que la DDCSPP du Loir-et-Cher ne soit pas tenue informée de ce contrôle et de notre présence sur place. 

Lorsque l’ours Micha entre en scène, nous ne l’avons pas vu depuis 3 ans. Micha apparaît affaibli. Il refuse d’exécuter certaines parties du spectacle, alors qu’il reproduit ce numéro invariablement depuis des années. Il s’assoit, s’allonge, renverse les obstacles que ses dresseurs lui imposent de franchir. Des jets d’urine s’échappent à chaque fois que ses pattes infectées touchent le sol. L’ours est mourant. Pourtant, les dresseurs ont obtenu quelques jours auparavant un certificat vétérinaire attestant que Micha est en capacité de réaliser son spectacle. Ce sera son dernier.

A la fin de la représentation, deux agents de  l’OFB réalisent un contrôle qui provoque l’ire d’Alexandre Poliakov, mais les dresseurs sont autorisés à repartir avec l’ours. 

Sur la route du retour, traumatisés par les images de cet ours en souffrance, nous publions l’intégralité de la vidéo sur nos réseaux sociaux et envoyons ces images au cabinet d’Elisabeth Borne, alors ministre de la transition écologique et solidaire.

Parallèlement, nous apprenons que l’association One Voice s’est procurée des vidéos des ours dans leurs geôles de béton, tournées chez les dresseurs et les a publiées. Nous alertions sur les conditions de détention des ours depuis longtemps, grâce aux photos transmises par d’anciens employés, mais enfin le ministère prend la mesure de ce dossier. Tous les médias se font l’écho du calvaire des ours des Poliakov et reprennent les dernières images de Micha, tournées par notre association à Racquinghem. La ministre ordonne une inspection, qui confirme que l’ours Micha doit recevoir des soins urgents. Incapables de les faire prodiguer, les Poliakov décident de confier l’ours au zoo-refuge La Tanière, où il recevra des traitements pendant plusieurs semaines. Il meurt pourtant le 12 novembre 2019, affaibli par des années de mauvais traitements. 

Sous la pression, nous parvenons à obtenir la saisie des deux autres ours détenus par le couple. Le mâle, Bony, est envoyé au refuge de l’Arche. La femelle, Glasha, est envoyée au Bärenpark Schwarzwald, en Allemagne, où elle est renommée Franca. AVES France est alors tenue à l’écart des échanges entre la préfecture et les fondations, ce qui reste traumatisant encore aujourd’hui vu notre investissement sur ce dossier. 

Enfin un procès pénal : l’heure des comptes ? 

L’énorme médiatisation du dossier pousse de très nombreuses organisations de protection animale à déposer plainte contre les dresseurs. De notre côté, conscients des enjeux et de l’importance de ce procès à venir, nous prenons le temps de réunir tous les éléments que nous avons rassemblé pendant de nombreuses années pour que notre plainte soit complète et permette de mettre en lumière l’ampleur du dossier. Notre plainte est déposée en décembre 2019. 

Lors de l’audience qui a été reportée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19, huit associations se sont constituées partie civile. C’est donc le mercredi 12 mai 2021 que s’est tenu le procès de Dany Bruneau et de Alexandre (Sacha) Poliakov. 

13h49 : ouverture de l’audience. 

Nous apprenons que Mme Bruneau ne sera pas présente, car elle serait hospitalisée pour une maladie grave. Monsieur Poliakov, lui, s’avance à la barre.

Le Président du Tribunal lui rappelle les nombreuses infractions pour lesquelles il est poursuivi, avant de revenir sur l’enquête de l’OFB qui a conduit à la rédaction d’un Rapport de Manquements Administratifs suite à un contrôle en février 2019, dont les prévenus ont pris possession mais qu’ils n’ont pas lu.

Le Président rappelle qu’en 2015, M. Poliakov a demandé une extension de son autorisation d’ouverture pour accueillir des perroquets, et que la DDCSPP lui a donné cette autorisation, mais qu’il s’était engagé à réaliser des travaux avant le 31 décembre 2015. Or, lors du contrôle de février 2019, les travaux n’étaient pas terminés et les oiseaux vivaient toujours dans une ancienne remorque de camion frigorifique sans lumière extérieure et sans accès à une volière. M. Poliakov évoque des problèmes de trésorerie et des travaux réalisés mais non terminés, affirmant qu’aujourd’hui, les travaux sont terminés. 

Pourtant en mars 2019, un rapport vétérinaire indiquait que les oiseaux restaient 365 jours par an dans leurs petites cages avec cette conclusion : “Il est contre les bonnes pratiques et le bien-être animal de maintenir des oiseaux dans un local fermé, non aéré et sans accès extérieur et à la lumière naturelle 365 jours par an.” C’est le même vétérinaire qui s’était alarmé de l’état de santé de Micha et avait recommandé un “suivi vétérinaire plus soutenu et ne plus faire de représentation dans sa condition médicale”. Il poursuivait en disant qu’“en l’état actuel des choses, il est pour moi médicalement contre-indiqué de déplacer cet animal de son environnement, tout mouvement forcé étant une source de douleur importante.”

Le Président attire ensuite l’attention du prévenu sur la détention illicite du singe magot. M. Poliakov affirme que la DDCSPP a perdu son dossier en 2015. Il a redéposé un dossier qui a été rejeté. M. Poliakov finit par avouer détenir illégalement le singe, que nous avions vu travailler lors d’une prestation en décembre 2018.

La détention illégale concerne aussi un ara militaire qui avait été utilisé à Villedieu-le-Château, ce qu’avait pu identifier Arnauld Lhomme en visionnant nos photos du spectacle, puisque nous étions présents à cette représentation. La provenance de plusieurs oiseaux reste douteuse.

Le rapport de l’OFB indique aussi qu’aucun animal n’était identifié sur le fichier i-Fap, ce qui a depuis été régularisé.

Le Président s’étonne qu’il faille toujours autant de temps à M. Poliakov pour tenir compte des remarques de l’administration et remet en cause son professionnalisme. “Vous étiez dans le collimateur d’associations de protection des animaux depuis 2014, suite à des spectacles ou des dénonciations d’anciens employés. C’est de cette manière que le focus a été mis sur votre exploitation” poursuit le Président, avant d’enchaîner sur la qualification de ces “employés”. Etait-ce du travail dissimulé ?

Alexandre Poliakov affirme que c’était des stagiaires, des cavalières qui venaient pour monter les chevaux.

– Contre quelle contrepartie ? l’interroge-t-on.
– Rien. Parfois elles voulaient aider, nettoyer, alors on nettoyait les box ensemble.

Le Président du Tribunal énumère les témoignages de ces jeunes femmes qui, après leurs absences, devaient récurer les box, parfois plein de crottin ; jusqu’à 40 cm !

Ils pataugeaient dans leurs déjections ! M. Poliakov dit : “patauger ça veut dire dans l’eau ?” Il lui est répondu que “patauger” signifie que les box étaient plein de crottin et d’urine et que le terme “patauger” est tout à fait approprié.

M. Poliakov affirme qu’au maximum les box n’étaient pas récurés pendant une semaine et que les chevaux étaient au pré. Mais alors comment autant de témoignages concordants peuvent affirmer le contraire et les conditions déplorables dans lesquelles vivaient les chevaux ? Même la DDCSPP, en 2017, met en demeure le couple et précise que les box non curés entraînent des infections au niveau des sabots des chevaux.

Après l’inspection du 8 juin 2017, laquelle conduit la DDCSPP à mettre en demeure le couple pour plusieurs manquements (travaux non terminés, identifications de nombreux animaux manquantes, soins aux animaux non réalisés…), M. Poliakov s’était engagé à terminer les travaux pour mars 2018, ce qui est resté une vaine promesse.

Le Président poursuit sur l’état des ours, qui n’étaient plus suivis par un vétérinaire depuis le dernière visite de Florence Ollivet-Courtois en 2011. Le Président rappelle que le rapport de février 2019 indiquait dans quel était dramatique était Micha : “Le vétérinaire dit que l’animal ne pouvait plus marcher, que c’était handicapant ; ça ne vous a pas alertés ?” M. Poliakov assure qu’il faisait des soins à son ours tous les jours, ce que réfutent les vidéos tournées par One Voice. Pour la représentation à Racquinghem, c’est leur vétérinaire pour animaux domestiques qui leur a fourni un certificat disant que l’état de santé de l’ours était satisfaisant. “Il n’y a que des vétérinaires chiens et chats chez nous, pas de vétérinaire pour les animaux sauvages” se défend Alexandre Poliakov, refusant de reconnaître que son ours n’était pas en état pour se produire à Racquinghem. Le Président déplore que le vétérinaire en question, qui a été entendu par la gendarmerie, n’a pas été interrogé sur ce certificat.

“L’ours a bien travaillé ? C’était une belle représentation ?” demande le Président, qui a vu les images que nous avons tournées lors de la dernière représentation de Micha.

“L’ours il faisait tout tout seul, répond M. Poliakov, il fallait à peine le guider”. Ce jour-là, Micha n’en pouvait plus, il renversait les obstacles, s’allongeait. Il était à bout de forces. Son niveau de douleur était estimé à 11. Le procureur rappelle le choc des images, de la souffrance des animaux à laquelle M. Poliakov semble hermétique. Il rappelle une condamnation à une amende avec sursis le 3 avril 2013 pour défaut de certificat de capacité. Il rappelle les nombreux contrôles depuis son installation dans le Loir-et-Cher, les nombreuses procédures, mises en demeure (2008, 2009, 2011, 2017, 2019…). Il aura fallu la mort de Micha, une pression médiatique et des poursuites judiciaires pour qu’enfin M. Poliakov prenne la mesure de ses actes et assume ses responsabilités.

Le procureur considère que la situation financière de M. Poliakov et Mme Bruneau ne permet pas de les condamner à des amendes, et propose donc 1 mois de prison avec sursis à l’encontre de Mme Bruneau et 4 mois avec sursis pour M. Poliakov. A la demande des associations parties civiles, il réclame des peines complémentaires, et notamment l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des animaux, de détenir des animaux et la confiscation de leurs animaux, ainsi que 400€ par contravention.

Alors que nous attendions ce procès depuis des années pour insister sur les nombreux éléments qui constituaient notre plainte et les conclusions de partie civile préparées par Géo Avocats, le défilé des trop nombreuses parties civiles dans ce dossier a rapidement semblé énerver le président du tribunal. Passant après les plaidoiries plus ou moins pertinentes d’associations plus ou moins proches du dossier, nous avons du résumer au maximum notre intervention, ce qui fut frustrant étant donné notre connaissance du dossier. L’affaire a été mise en délibéré au 1er septembre 2021.

En attendant le délibéré, les animaux, même ceux détenus illégalement, devaient rester chez les Poliakov alors que Alexandre Poliakov était désormais chauffeur-livreur en intérim et que Mme Bruneau était - aux dires de Monsieur Poliakov - hospitalisée pour une maladie grave. Dès le lendemain de l’audience, j’adressais un mail aux services de l’Etat pour leur demander qui allait prendre soin des animaux. Pas de réponse. 

Un verdict largement en-dessous de nos attentes

Le 1er septembre 2021, le jugement correctionnel tombe. 

Le Tribunal correctionnel de Blois reconnaît Monsieur Poliakov coupable :

  • de la contravention de placement ou maintien d’animal sauvage apprivoisé ou captif dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance entre le 20 septembre 2018 et le 17 octobre 2019 pour les psittacidés ;
  • du délit de mauvais traitements envers un animal placé sous sa garde par exploitant d’un établissement détenant des animaux pour les faits commis à Raquinghem courant septembre 2019 au préjudice de l’ours Micha ;
  • du chef d’exploitation irrégulière d’établissement détenant des animaux non domestiques,
  • du chef d’ouverture non autorisée d’établissement détenant des animaux non domestiques ;
  • du chef d’exploitation d’établissement détenant des animaux d’espèces non domestiques sans certificat de capacité ;
  • du chef de détention en captivité d’un animal non domestique d’une espèce protégée sans avoir procédé à son identification.

Le Tribunal l’a ainsi condamné à la peine principale de 4 mois d’emprisonnement assortis du sursis simple et à 150 € d’amende.

Le Tribunal a également reconnu Madame Bruneau coupable de la contravention de placement ou maintien d’animal sauvage apprivoisé ou captif dans un habitat, environnement ou installation pouvant être cause de souffrance entre le 20 septembre 2018 et le 17 octobre 2019 pour les psittacidés, et l’a condamnée à 150€ d’amende.

Au-delà des manquements administratifs, seul M. Poliakov est reconnu coupable du délit de mauvais traitements envers un animal placé sous sa garde par exploitant d’un établissement détenant des animaux pour les faits commis à Raquinghem courant septembre 2019 au préjudice de l’ours Micha. 

Sur l’action civile, le tribunal a déclaré irrecevable la constitution de partie civile de Action protection animale, mais recevables les constitutions de partie civile de ONE VOICE, du CEPAN, de la fondation BB, de l’association AVES, de la SPA, de l’association Stéphane LAMART, de la fondation 30 millions d’amis concernant leurs demandes dirigées à l’encontre de Monsieur Poliakov et uniquement s’agissant de l’infraction de mauvais traitement commis septembre 2019 à Racquinghem au préjudice de l’ours Micha. L’action civile reposait donc sur les images qu’AVES France a pu tourner lors de la dernière représentation de l’ours. Sans notre travail et les alertes transmises à l’administration pendant plusieurs années, les Poliakov auraient-ils été condamnés ? 

Cette reconnaissance de notre travail par le tribunal rend pour nous encore plus incompréhensible le refus de l’administration d’échanger avec nous, mais également le comportement de certaines autres parties civiles, qui ont réécrit l’histoire à leur avantage ou refusé par la suite de répondre à nos sollicitations pour obtenir la saisie définitive de l’ensemble des animaux. 

Après le verdict, une interrogation sur le devenir des animaux

Nous ne comptions par recevoir des dommages et intérêts dans ce dossier. Même si les Poliakov ont été condamnés à nous verser 250€ au titre des dommages et intérêts et 150 euros au titre des frais de justice, sommes que nous n’avons pas reçues à ce jour, nous avions prévu de reverser à la fondation pour les Ours qui prend en charge l’ourse Franca depuis novembre 2019. 

Le sort des animaux a toujours été notre seul moteur et nous avons soutenu les structures qui ont pris en charge les ours à la hauteur de nos moyens. Nous avons attribué 2500€ au refuge de l’Arche et plus de 4000€ à la fondation pour les Ours, qui gère le Bärenpark Schwarzwald. 

Le tribunal n’ayant pas prononcé de peines complémentaires, seule la préfecture pouvait déterminer le sort des animaux. Nous avons donc écrit au ministère et aux services de la préfecture pour les prier de prononcer la fermeture de l’établissement des Poliakov et la saisie des animaux. 

La préfecture n’a jamais répondu à nos sollicitations, ni à nos courriers recommandés, ni à ceux envoyés par le cabinet d’avocats qui nous représente, qui se faisaient également le relais des équipes du Bärenpark Schwarzwald. 

Devant l’absence de réponse à nos sollicitations, nous avons lancé une pétition en ligne sur le site MesOpinions.com, relayée en Allemagne par la fondation pour les Ours.

Nous avons demandé et obtenu le soutien de plusieurs députés et du sénateur Bazin, qui nous a informé la semaine dernière, alors que nous étions en visite au Bärenpark Schwarzwald pour prendre des nouvelles de l’ourse Franca, qu’il avait reçu une réponse du préfet du Loir-et-Cher l’informant de la fermeture de l’établissement des Poliakov, et donc du placement définitif des ours, qui resteront dans leurs structures d’accueil. 

Mais notre surprise, c’est que cet arrêté a été pris le 28 octobre 2021 ! 

Depuis des mois, nous continuons à nous battre pour obtenir la fermeture de l’établissement des Poliakov et la saisie des animaux, alors que la préfecture a signé la fin de la partie le 28 octobre 2021. Pire, le singe Mina et des perroquets, pour lesquels nous avions envoyé des courriers à l’administration afin d’obtenir le placement, seraient morts depuis le mois de juin 2021 ! 

Aujourd’hui, le dossier Poliakov/Bruneau se referme enfin. Ce dossier aura été une parfaite illustration de bout en bout de la difficulté de mettre en place le sauvetage d’animaux sauvages en France, avec une administration qui refuse tout échange, mais également des associations ou refuges qui se méprisent, s’ignorent, ou se tirent dans les pattes… L’image que nous avons donné à l’étranger est déplorable, et tout autant incompréhensible pour nous qui nous battons bénévolement pour les animaux. Malgré ce constat amer, nous avons renforcé nos liens avec certaines structures. Nous savons aujourd’hui qui se bat pour la gloire et qui met ses forces au service des animaux. C’est avec les secondes que nous continuerons à travailler dans les prochaines années. 

Depuis qu’elle est arrivée au Bärenpark en novembre 2019, personne n'a pris de nouvelles de Franca à part AVES France. Elle vie désormais dans des conditions idéales, dans un vaste enclos forestier en forêt noire, même si elle devra finir sa vie en captivité. Espérons qu’elle réussira à oublier, un jour, la vie misérable qui lui a été imposée chez ses anciens dresseurs. Nous nous engageons à vous donner régulièrement de ses nouvelles. 

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Un chat ukrainien a retrouvé sa famille aux Diablerets

Publié le par Ricard Bruno

Après avoir été vaccinée, la chatte Alice a pu franchir les frontières à destination de la Suisse.

La chatte Alicia roule en voiture en direction de la Suisse.

La chatte Alicia roule en voiture en direction de la Suisse.

C’est un regroupement familial particulier qui a été organisé entre l’Ukraine et la Suisse: la chatte Alicia a rejoint une famille partie sans elle dans la précipitation. Au sein de cette famille recomposée, la petite Diana est toute heureuse de retrouver son compagnon à quatre pattes, convoyé par Igor, son père biologique.

 

 

 

La bonne surprise a été annoncée mercredi dernier dans un message envoyé de Lviv, une ville ukrainienne située à 70 kilomètres de la frontière polonaise: «On fait un chip et on va en Suisse»! Muni d’un certificat de vaccination, le chat a voyagé avec Igor dans la voiture d’un photographe, grâce à une chaîne de solidarité.

À la frontière suisse, il a été pris en charge suite à un appel lancé sur Facebook par la fondation «SOS Chats Noiraigue». Destination finale: Les Diablerets (VD).

Bon pour le moral

«Un chat, c’est un membre à part entière d’une famille», relève Tomi Tomek, fondatrice de «SOS Chats Noiraigue». Que dit-elle à ceux pour qui un animal n’a pas sa place avec des réfugiés? «Un animal domestique, dans un moment de tristesse, c’est bon pour l’humeur et le moral».

«De savoir que son compagnon n’est pas sous les bombes, c’est rassurant pour une fillette d’une dizaine d’années: ça fait battre son cœur moins fort», estime la pasionaria des chats de Noiraigue (NE). La fillette aime les animaux: petite, elle abreuvait une chauve-souris.

«Ce rapatriement, pour Diana, c’est Alice au pays des merveilles…», conclut Tomi Tomek. Pour elle, c’est bien simple: «Un chat, c’est un antidépresseur vivant!»

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Lannemezan : une ânesse retrouvée morte ligotée dans un canal

Publié le par Ricard Bruno

L'être humain est à vomir, comment peut faire une telle horreur à cette pauvre ânesse mettant bas, c'est de la barbarie !

ça me révolte, j'espère que son salopard de propriétaire sera retrouvé et condamné à la hauteur de l'horreur commise, prison ferme !!! pas de pitié pour des salopards de son genre !

Bruno Ricard 

Le cadavre de l’animal a été retrouvé jeudi matin.

Le cadavre de l’animal a été retrouvé jeudi matin.

Cette femelle était en outre en train de mettre bas quand elle a été tuée. Une plainte a été déposée par l’association de lutte contre la maltraitance animale « Les Potes à Pouf’».

Découverte macabre jeudi matin dans le canal de la Neste à Lannemezan. Un agent de la Compagnie d’Aménagement des Coteaux de Gascogne a découvert dans l’eau le cadavre d’une ânesse, morte noyée, les pattes arrière ligotées.

« En y regardant de plus près, c’était une femelle en train de mettre bas au moment de son exécution » raconte l’association de lutte contre la maltraitance animale « Les Potes à Pouf’» qui a relayé cette histoire sur sa page Facebook.

 

Le comble de l'horreur!
A Lannemezan ce matin, un âne a été sorti du canal de la Neste, mort, noyé les pattes arrières ligotées. En y regardant de plus près, c'était une femelle en train de mettre bas au moment de son exécution.
L'association a déposé plainte.
Si vous détenez des informations, vous pouvez nous appeler au 06 04 06 61 62 ou par message ou par mail à potesapouf@gmail.com ou bien contacter la gendarmerie de Lannemezan.

 

Lannemezan : une ânesse retrouvée morte ligotée dans un canal
Lannemezan : une ânesse retrouvée morte ligotée dans un canal

Le petit n’a pas survécu non plus. L’association a déposé plainte. Et a lancé un appel à témoignages, tout comme la gendarmerie de Lannemezan, pour retrouver le propriétaire de l’ânesse, qui n’était pas pucée.

Les personnes ayant des renseignements peuvent contacter la brigade au : 05/62/50/17/70 ou l’association au 06/04/06/61/62 ou par mail à potesapouf@gmail.com.

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VICTOIRE, FIN DES ÉLECTROCUTIONS À LA GALOUFA D’ALGER !

Publié le par Ricard Bruno

VICTOIRE, FIN DES ÉLECTROCUTIONS À LA GALOUFA D’ALGER !

Après un échange de lettres entre Madame Brigitte  Bardot et le Président Abdelmadjid Tebboune où celui-ci avait exprimé partager son empathie et celle de nombreux Algériens quant au respect de la vie animale ainsi qu’au traitement salubre et bienséant des animaux, nous sommes fous de joie de vous annoncer l’arrêt des électrocutions à la fourrière d’Alger, la tristement célèbre « Galoufa ».

C’est à l’issue d’une réunion à Alger de la Fondation avec le Walli (préfet) Monsieur Ahmed Mabed ce mardi 22 mars que l’annonce de l’arrêt a été prononcée. Des milliers d’animaux n’auront plus à souffrir une mort atroce. C’est une victoire historique.  

Monsieur Mabed devient par là même le héros de tous les amoureux et protecteurs des animaux en Algérie et partout dans le monde. La Fondation en collaboration avec l’association locale B.C.H.E. a organisé une formation de capture de chiens avec l’expert Brian Faulkner et nous allons envoyer le vétérinaire de notre programme à Kabul avec Mayhew international pour une formation vétérinaire visant à commencer des stérilisations, départ d’une nouvelle stratégie de gestion responsable, efficace et non violente des animaux errants.

Nous demandons l’engagement des citoyens algériens qui aiment les animaux à les vacciner et stériliser pour que cette décision puisse être pérenne.

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Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !

Publié le par Ricard Bruno

Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !
Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !
Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !

Je vous contais cette histoire très récemment,,,

Il suffit de pas grand chose pour aider, un contact et cette belle histoire arrive

ce chat est sauvé et est en cour d'évacuation depuis l'Ukraine vers la Suisse....

La bonne nouvelle du jour est que ce chat est bien arrivé en Suisse ,

 

Alice est arrivée en Suisse et va voir la petite fille Diana aujourd'hui. J'espère que cette histoire donnera d'autres élans et chaînes de solidarité pour d'autres sauvetages d',animaux et humains...

Le 21 mars dernier mon amie Suisse Tomi Tomek publiait ce message :

Very good News de Irop Diana et Alice .

Merci a tous les personnes qui ont réagit à mon appelle dur FB pour réaliser l'action du transport du chat de Irop in Lviv qui veut apporter le chat de sa fille Diana,( qui est déjà arrivé comme réfugier en Suisse) jusqu'à les Diablerets/VD.

La chatte s'appelle Alice.

Grâce à Lia Mikkelsen Elmer et deux de ses connaissances Irop va partir déjà mercredi avec le chat pour la Suisse.

J'espère que tout va bien aller.

Et merci à Bruno Ricard qui m'a demander de l'aide pour Irop et sa famille ( le chat est und partie de sa famille!).

 

Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !
Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !
Ukraine : Le chat Alice est bien arrivé en Suisse !
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Ces associations françaises viennent en aide aux animaux de compagnie des Ukrainiens

Publié le par Ricard Bruno

Ces associations françaises viennent en aide aux animaux de compagnie des Ukrainiens

L'association Vétérinaires Pour Tous (VPT) et la Fondation Brigitte Bardot ont mis en place un protocole sanitaire pour l'accueil des animaux de compagnie des réfugiés ukrainiens.

Un protocole sanitaire a été mis en place pour l'accueil des animaux de compagnie des réfugiés ukrainiens, dans le cadre de l'opération Solidarité Vétérinaire Ukraine lancée par l'association Vétérinaires Pour Tous (VPT) et la Fondation Brigitte Bardot. Ce protocole a été mis en place par les autorités françaises «afin de prévenir tout risque sanitaire lié à ces mouvements d’animaux -zoonoses, rage et trafics éventuels- dans la mesure où l'Ukraine n'est pas indemne de rage», explique mercredi la Fondation Bardot dans un communiqué.

Pour les Ukrainiens, les femmes, les enfants... et les animaux d'abord !
Les chiens et chats ukrainiens aussi fuient la guerre et se retrouvent dans les centres d’accueil pour réfugiés, où ils posent un défi "inédit" et inattendu à la chaîne de l'accueil en France.
👉 Hier, la FBB a annoncé un partenariat avec Vétérinaires Pour Tous et le ministère de l'Agriculture pour prendre en charge les soins vétérinaires des animaux de compagnie des réfugiés ukrainiens.
Une prise en charge qui doit alléger un peu la détresse de milliers de réfugiés qui ont tout perdu.

Soutenue par le ministère de l'Agriculture, cette opération couvre intégralement le coût d'une surveillance sanitaire et les soins vétérinaires des chiens et chats venus d'Ukraine. «La France, en lien avec ses homologues européens, a mis en place une dérogation permettant à tout réfugié ukrainien d’être accueilli en France avec son animal, pour faire face à la situation actuelle», ajoute la Fondation Bardot, en rappelant que «les chiens et chats en provenance d'Ukraine entrant dans l'Union européenne doivent habituellement répondre à certaines exigences réglementaires strictes». A son arrivé sur le sol français, «afin de s’assurer que l’animal ne présente aucun risque sanitaire pour ses congénères ou pour les humains», le maître du chien ou du chat est «invité à consulter un vétérinaire ou à contacter la Direction Départementale en charge de la Protection des Populations (DDecPP) du département dans lequel il est hébergé».

 

"Alléger un peu la détresse de milliers de réfugiés"

Plusieurs visites vétérinaires de surveillance sanitaire seront nécessaires au cours des semaines suivant l’accueil. Ce protocole sanitaire, qui comprend la vaccination, permet d'assurer la protection de l’animal et de la santé publique. «VPT va dédier une partie de l’enveloppe accordée par l’État dans le cadre du Plan France Relance au financement des soins vétérinaires des animaux ukrainiens», a fait valoir Christophe Buhot, directeur de Vétérinaires Pour Tous «remerciant par avance tous ceux qui, en tant qu’adhérents de VPT, accueilleront et soigneront ces animaux en abandonnant un tiers de leurs honoraires sur chaque acte réalisé».

Christophe Marie, porte-parole de la Fondation Bardot, a estimé que cette collaboration allait «permettre d'alléger un peu la détresse de milliers de réfugiés qui ont tout perdu et dont la compagnie de leur animal est plus que précieuse». Le nombre maximal d'animaux pouvant accompagner leur propriétaire ou personne autorisée est de cinq.

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Maltraitance : le footballeur français Kurt Zouma et son frère seront bien poursuivis en Angleterre

Publié le par Ricard Bruno

Kurt Zouma est rattrapé sur le terrain de la justice après une plainte de la RSCPA en Angleterre suite aux violences à son chat./Captures d'écran Twitter

Kurt Zouma est rattrapé sur le terrain de la justice après une plainte de la RSCPA en Angleterre suite aux violences à son chat./Captures d'écran Twitter

Pour avoir maltraité son chat, le joueur de l’équipe de France Kurt Zouma sera donc bien poursuivi en Angleterre. Son frère – qui a filmé la scène – est également concerné par l’action en justice. La Fondation 30 Millions d’Amis avait porté plainte en cas de défaillance outre-Manche.

La justice se prononcera. Kurt Zouma, défenseur de l’équipe de France de football, est finalement poursuivi par la RSPCA (Royal Society for the Prevention of Cruelty to Animals, la principale association de protection animale anglaise) pour violation de la loi relative au bien-être animal.

Le processus d’engagement de poursuites « entamé »

Le joueur de West Ham se trouvait dans le viseur de la justice après la diffusion d’une vidéo le montrant en train de frapper l’un de ses chats à plusieurs reprises (8/2/2022). Son frère Yoan Zouma, qui filmait la scène, est également poursuivi par l’association britannique qui confirme par écrit à 30millionsdamis.fr : « À la suite d'une enquête complète et approfondie, nous avons entamé le processus d'engagement de poursuites contre Kurt Zouma et Yoan Zouma en vertu de la loi sur la protection des animaux ».

En France, la Fondation 30 Millions d’Amis avait immédiatement condamné l’acte odieux du joueur et déposé plainte à son encontre avant que plusieurs autres associations lui emboîtent le pas. « La Fondation 30 Millions d’Amis agit tous les jours contre de tels actes commis à l'encontre d'animaux et des condamnations sont systématiquement prononcées, rappelait Maître Eva Souplet, avocate pour la Fondation 30 Millions d’Amis. Violenter un animal est inadmissible Un joueur de l’équipe de France de football est au surplus un symbole. Les raisons aussi futiles qu'il invoque pour tenter de justifier les coups portés me confortent dans l'idée qu'il ne devrait pas détenir d’animaux. »

À partir du moment où une action publique a été entreprise en Angleterre, le joueur devrait donc être jugé dans ce pays.

Pluie de sanctions à l’encontre du joueur

Au-delà de la sanction pénale, la Fondation 30 Millions d’Amis demande toujours la radiation du joueur de l’équipe de France. Pour rappel, son club West Ham avait fait savoir qu’il condamnait « sans réserve les actions » de son joueur « Kurt Zouma dans la vidéo qui a circulé. Nous avons parlé à Kurt et traiterons l'affaire en interne, mais nous tenons à préciser que nous ne tolérons en aucun cas la cruauté envers les animaux. » Le club l'a sanctionné de 300 000 euros d'amende, soit deux semaines de salaire. La plus haute sanction financière possible.

De même, son sponsor principal Adidas avait décidé de rompre son contrat après enquête : « Nous avons clos notre enquête et nous pouvons confirmer que Kurt Zouma n'est plus un athlète sous contrat avec Adidas ».

Une peine encourue jusqu’à 5 ans de prison

Le joueur avait formulé des excuses pour son « comportement » qu’il « regrette sincèrement ». « Je veux aussi dire à quel point je suis désolé pour tous ceux qui ont été bouleversés par la vidéo. Je tiens à assurer à tous que nos deux chats vont parfaitement bien et sont en bonne santé. Ils sont aimés et chéris par toute notre famille, et ce comportement était un incident isolé qui ne se reproduira plus », avait-il affirmé.

Les deux chats lui ont été retirés et sont toujours « sous la protection de la RSPCA » qui indique à 30millionsdamis.fr qu’elle « sera en position de délivrer davantage d’informations une fois que la date d’audience sera confirmée ». En Angleterre, les auteurs de maltraitance animale encourent jusqu’à 5 ans de prison depuis une loi votée en 2021. 

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Guerre en Ukraine: à la frontière, les animaux de compagnie sont aussi pris en charge

Publié le par Ricard Bruno

Ils sont souvent source de réconfort. En cette période de déracinement pour des millions d’Ukrainiens, une initiative a été mise en œuvre pour que les animaux de compagnie puissent être accueillis au même titre que leur maître (sse) réfugié (e).

Guerre en Ukraine: à la frontière, les animaux de compagnie sont aussi pris en charge

Car si d’ordinaire, les chiens et chats en provenance d’Ukraine entrant dans l’Union européenne doivent répondre à certaines exigences réglementaires strictes, la France, en lien avec ses homologues européens, a mis en place une dérogation permettant à tout réfugié ukrainien d’être accueilli en France avec son animal. Le nombre maximal d’animaux pouvant accompagner leur propriétaire ou personne autorisée est fixé à cinq.

Alléger la détresse

Un protocole a été mis en place par les autorités françaises afin de prévenir tout risque sanitaire lié à ces mouvements d’animaux (zoonoses, rage et trafics éventuels) dans la mesure où l’Ukraine n’est pas indemne de rage. Association inédite, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, Vétérinaires Pour Tous et la Fondation Brigitte Bardot se sont entendus pour couvrir intégralement le coût de cette surveillance et les soins vétérinaires des animaux de réfugiés.

"Plusieurs visites vétérinaires de surveillance sanitaire seront nécessaires au cours des semaines suivant l’accueil", est-il précisé, afin de préserver la santé publique.

"Nous avons à cœur d’aider les réfugiés ayant fui avec leurs animaux pour leur permettre d’être accueillis sans risque en France. Cette collaboration, va permettre d’alléger un peu, nous l’espérons, la détresse de milliers de réfugiés qui ont tout perdu et dont la compagnie de leur animal est plus que précieuse dans ces temps difficiles", conclut le porte-parole de la Fondation, Christophe Marie.

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Un vétérinaire audacieux traverse l'Ukraine pour sauver des centaines d'animaux pris au piège au cœur du conflit

Publié le par Ricard Bruno

Un vétérinaire audacieux traverse l'Ukraine pour sauver des centaines d'animaux pris au piège au cœur du conflit

En Ukraine, les affres de la guerre n'épargnent pas les animaux. Au cours des dernières semaines, le vétérinaire Jakub Kotowicz est devenu une figure d'héroïsme. Et pour cause : le trentenaire a parcouru le territoire pour sauver des centaines de chats, chiens et autres créatures innocentes.

 

Une averse de balles et d'obus s'est abattue sur l'Ukraine, depuis l'invasion des troupes russes à la fin du mois de février 2022. Parmi les victimes de ces conflits incessants, se trouvent les animaux. Nombre d'entre eux ont la chance d'avoir fait une rencontre salvatrice : Jakub Kotowicz, vétérinaire et fondateur de l'association ADA, est apparu comme un véritable messie.

Au cours des 15 derniers jours, l'homme de 32 ans a sauvé 200 chats et 60 chiens de Lviv, en 3 convois, rapporte Daily Star. Les rescapés ont été mis en sécurité en Pologne, le pays d'origine de leur héros. Toujours selon nos confrères d'outre-Manche, cette traversée correspond à de nombreuses heures de route.

« Tous les chats sont très stressés, le trajet depuis Lviv dure un jour et nous avons traversé la frontière avec un laissez-passer, mais la file d’attente depuis l’Ukraine était très longue », a indiqué le sauveteur à SWNS.

 

Une belle action

Parmi les petits trésors qu'il a rapportés d'Ukraine, il y avait un chien blessé par balle au niveau de la colonne vertébrale, un Sphynx vêtu d'un pull tricoté et avide de câlins, ainsi qu'un chiot Chihuahua et sa maman. En outre, un chevreau âgé de 2 mois seulement et répondant au nom de Sasha a participé au grand périple. Jakub songerait à l'adopter.

Comme certains animaux sont arrivés en très mauvais état, ils resteront certainement derrière les murs de l'ADA Foundation pendant quelques mois, afin de recevoir tous les soins nécessaires. Pour ceux qui bénéficient d'une meilleure santé, Jakub espère leur trouver de nouveaux foyers en Europe.

« Certaines personnes sont venues ici et nous ont demandé si nous avions leur chat », a ajouté le vétérinaire. D'après le site web d'actualité Drumpe, 2 félins ont d'ailleurs retrouvé leurs propriétaires. Depuis que l'histoire de Jakub Kotowicz circule sur Internet, il a été salué comme un héros par pléthore d'internautes.

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