Brigitte Bardot veut "animaliser" le débat présidentiel
Face au silence sur la cause animale, Brigitte Bardot lance un appel de Saint-Tropez pour demander que le sujet figure parmi les priorités à aborder à chaque interview de "présidentiable".
Un souhait qui part d’un constat très simple. Un silence jusqu’ici assourdissant sur le sujet.
"Aux primaires de la droite par exemple, je les ai écoutés tous ridicules derrière leur pupitre façon Questions pour un champion. Pas un n’a parlé des animaux et pas un journaliste n’a posé la question. C’est pourtant un débat de fond et d’éthique humaine. On ne peut plus fermer les yeux là-dessus. Il y a eu trop d’horreurs, d’abus, d’exploitation...", poursuit une Brigitte Bardot désenchantée face à des gouvernements successifs aux abonnés absents.
En attendant d’hypothétiques réponses des candidats, Brigitte s’associe cœur et âme au collectif où figurent notamment Boris Cyrulnik et le moine bouddhiste Matthieu Ricard, qui, en octobre dernier, publiait une tribune dans les colonnes du Monde en faveur de la création d’un secrétariat d’État à la condition animale. Pour une "vraie prise en compte" de ces maltraitances qui n’en finissent plus de miner BB.
Retrouvez les propos de Brigitte Bardot dans notre édition de demain mercredi ainsi qu'un long entretien exclusif chez elle à Saint-Tropez dans un hors-série "Animaux & nous", à paraître le 17 décembre 2016.
Foetus de veaux tirés du ventre de leur mère: un employé d'abattoir témoigne, Bardot réagit
Fœtus de veaux tirés du ventre de leur mère, humiliations par l'encadrement, loi du silence... Mauricio Garcia-Pereira, employé de l'abattoir municipal de Limoges, "n'en peut plus".
Enfant de la ferme et mangeur de viande, il s'est allié à l'association pro-vegan L214 pour dénoncer des pratiques qui le révulsent. C'est cette même association qui en juin dernier, avait épinglé l'abattoir du Mercantour, dans les Alpes-Maritimes. Des vidéos tournées en caméra cachée montraient des sévices graves et des infractions sur des bovins, des moutons, des cochons et des chevaux lors d'abattages conventionnels et rituels.
Ni bobo, ni écolo, Mauricio, 47 ans, ne supporte plus le triste spectacle auquel il assiste à l'abattoir de Limoges. Pourtant, ce n'est pas une petite nature.
Immigré espagnol, il a grandi à la ferme, "la plus grande exploitation agricole de Galice", lance-t-il fièrement.
Jeudi, il a diffusé via le site internet de L214 des vidéos choquantes, témoignages, selon lui, de son quotidien à l'abattoir.
On peut y voir notamment des foetus de bovins, certains à un stade très avancé, extirpés de l'utérus de leur mère tout juste abattue.
Mauricio est le premier "lanceur d'alerte" à témoigner à visage découvert pour L214.
Et il sait que cela pourrait lui coûter cher. Son salaire de 1.300 euros par mois très exactement et son précieux contrat à l'abattoir municipal: "C'était en 2009, j'étais en galère. Je venais de me séparer de la mère de mes enfants. Quand l'abattoir m'a proposé un CDI, j'ai enfin vu le bout", raconte-t-il à l'AFP dans son petit appartement de Limoges, qu'il partage avec un chaton.
"Nous sommes nombreux à l'abattoir à être choqués de ce qu'on voit là bas. Mais aucun ne parlera, on a peur", assure-t-il avec un fort accent espagnol. Comme lui, la moitié de ses collègues sont étrangers et supportent "humiliations et brimades", le prix à payer pour garder son emploi.
"J'ai le plus grand respect pour mes collègues, ils font un métier extrêmement éprouvant physiquement et mentalement", dit Mauricio. Mais "l'encadrement a un grand mépris pour les petits ouvriers comme nous. Si l'un d'entre nous se permet de remettre en cause le fonctionnement ou d'alerter sur les pratiques..."
"Une fois, je me suis défendu. J'ai été convoqué et le supérieur m'a dit 'tu fermes ta gueule et tu baisses la tête'", affirme-t-il.
'Papa, c'est pas normal'
"Depuis 2013, je n'en peux plus", lâche l'ouvrier. "Bien sûr, je trouvais ces pratiques anormales. Mais autour de moi, tout le monde faisait comme s'il n'y avait pas de problème. Quand on se sent seul, on finit par se dire qu'on est fou. Je ne savais pas par où commencer", plaide Mauricio.
Et puis, en 2015, il a vu "à la télé les images diffusées par L214 sur les pratiques dans les abattoirs". "Et je me suis dit: 'Si ça c'est choquant, alors ce que j'ai vu moi, c'est quoi?'"
Emu, il poursuit: "J'ai montré ces images à mon fils de 14 ans. Je lui ai dit: 'Tu vois Loulou, ça se passe à l'abattoir.'"
Choqué, l'enfant a refusé d'en voir plus. "Il m'a dit: 'Papa, c'est pas normal.'"
C'est le déclic pour l'employé de l'abattoir, qui contacte L214. Equipé d'une discrète caméra, de mai à septembre dernier, Mauricio sortira plus d'une vingtaine de vidéos des abattoirs, dont la direction, échaudée par les premières révélations de L214, avait interdit les téléphones portables au travail. "J'avais peur pour moi et mon avenir mais je voyais ces veaux arrachés du ventre de leur mère, jetés encore vivants... Les derniers, je les ai caressés alors qu'ils étaient en train de mourir, et je me disais: 'ne t'inquiète pas, nous allons faire quelque chose'", lâche-t-il, les larmes aux yeux.
"Je sais qu'il y aura des représailles, que je vais probablement perdre mon emploi, mais je veux pas y retourner, c'est trop insupportable. Je sais aussi, au fond de moi, que ce que j'ai fait n'est pas mal. Ce qui était mal, c'était de continuer à participer et de ne rien dire", conclut Mauricio, que L214 s'est engagée à soutenir juridiquement.
Brigitte Bardot réagit à l'"enfer des abattoirs"
La Fondation Brigitte Bardot s'est dite scandalisée ce jeudi après ces nouvelles révélations.
"Quelle honte à vous tous qui gouvernez et acceptez sans réagir ces atroces massacres inhumains, cette torture animale, qui se perpétuent et nous glacent d’effroi. J’accuse Le Foll, ministre de la souffrance, d’être le lamentable complice de cette barbarie, de cette torture. Rien n’a changé sauf en pire. Je demande aux candidats de la présidentielle de prendre impérativement au sérieux l’urgence des améliorations des conditions d’abattage les plus dignes possible des animaux", écrit la présidente, Brigitte Bardot, dans un communiqué.
Vente aux enchères à Paris : faites votre B.A. pour la Fondation « BB »
Ses courbes généreuses et son visage de femme-enfant ont fait fantasmer des millions d’hommes à travers le monde. Mais depuis les années 1980, Brigitte Bardot suscite l’admiration de nouveaux fans pour une tout autre raison : son combat en faveur de la protection des animaux. Sa fondation éponyme fête cette année ses trente ans et pour l’occasion, la maison Rossini organise à Paris une vente aux enchères caritative samedi à 14 h 30.
L’idée de ce beau cadeau vient du directeur général délégué de Rossini, touché par la cause animale depuis ses 14 ans. « Je suis devenu végétarien grâce à Brigitte Bardot, après son passage dans l’émission SOS sur les animaux de boucherie », se remémore Olivier Nuzzo-Revol. Il a donc sollicité plus de 120 artistes (sculpteurs, photographes, peintres) qui ont, pour la plupart, créé une œuvre spécialement pour cette vente. « Elles tournent autour de deux thèmes : Brigitte et les animaux ».
Ainsi, on peut acquérir une toile de Patrice Murciano, estimée entre 2 000 et 3 000 €, une magnifique panthère noire du célèbre sculpteur Richard Orlinski (8 000-12 000 €), et même une chaise du designer Frédéric Julien (900-1200 €) à l’effigie de BB. Les estimations s’étalent de quelques centaines d’euros à 12 000 €, « pour que toutes les personnes qui souhaitent soutenir ce combat puissent le faire à la hauteur de leurs moyens », souligne Olivier Nuzzo-Revol.
Brigitte Bardot...Soirée exceptionnelle étude Rossini...
Hier soir beaucoup de monde à l'étude Rossini pour la soirée VIP de présentation de la vente aux enchères qui aura lieu demain samedi 05 11 2016, j'ai pu revoir beaucoup d'amis et de connaissances du monde des arts et du spectacle...ce matin l'amission Télématin a relaté la vente aux enchères...
Très belle journée à tous...
Bruno Ricard